DES NUMÉROS !
Nous ne sommes plus que des numéros !
Le covid a presque fini le travail de notre désocialisation …
Une partie de la société que nous avons connue a presque disparu…
les intermédiaires ont lentement été supprimés, maintenant ce sont des machines qui nous répondent dans un langage glacial impersonnel composé uniquement de numéros...et si nous n’avons pas de téléphone ou de portable la vie devient presque insupportable et surtout compliquée .
Tous les liens qui pouvaient nous rattacher à la chaleur et au contact d’une vie sociale ont été effacés pour annihiler tout sentiment d’humanité de celui qui pourrait être un interlocuteur, d’ailleurs remplacé par la froideur d’une machine qui n’est pas programmée pour être détournée de ses données dont aucune compassion n’est permise etdont aucun sentiment n’est envisageable...
Nos noms ont presque disparu, nous sommes en tain de devenir nous aussi des numéros……
Tous les appareils crées pour cette fameuse communication ont supprimé tous les contacts . Le télétravail, les achats à distance, et internet ont peut-être simplifié notre vie, mais ils nous ont éloigné de la communication réelle, l’autre devient une image virtuelle et peu à peu des sentiments humains disparaissent…...nous devenons les ombres des humainsque nous avons été .
D’ailleurs le covid a aussi tué la bise, devenue le vecteur de maladies, on est passé par cette horrible cognage de mains fermées, complètement stupide, j’en avait déjà parlé, une barrière comique contre un virus qui attaquait même les cyclistes qui dépassaient la limite du kilomètre hors de leur nid natal, mais qui était stoppé par des doigts cachés, puis ensuite remplacée par un baissement de tête avec une main sur le cœur, fini les contacts tactiles, et puis les salutations civiles ont également disparu, emportées par cette sorte de marginalisation galopante qui supprime maintenant la politesse la plus élémentaire, et on peut le voir dans le reste de notre société où même un regard peut devenir une menace….
Nous sommes capables de voir les guerres défiler entre le fromage et le dessert, nous regardons le Nord couler ou les files d’attente aux restos s’allonger pendant le café, et tout oublier en regardant une merde innommable sur un réseau social débilitant….
La chaleur de la vie nous abandonne, l’insensibilité nous guette, la compassion devient un mot oublié, l’égoïsme nous envahit et nous ne supportons plus ce qui nous dérange, c’est à dire tout, alors nous nous refermons sur nous en devenant également des zombies qui ne voient plus les autres !
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