UN DINER PRESQUE PARFAIT A CARCASSONNE ! III
Mercredi, Leslie, commerciale, bricoleuse, nous fait aussi un peu ' d'enfaitite ' spasmodique, et veut cuisiner pour faire plaisir à sa mémé, on aura vu tout le monde et ensuite, ils pourront garder l'enregistrement. Elle présente son menu dans une sphère, avec un serpent en plastique, je ne vais pas renouveler une autre polémique entre boule et bulle. Les saisons de la vie.
Putain, un menu philosophique, un parallèle entre les saisons et les différentes périodes de la vie. Allô Freund ! My god, Œdipe is back.
Mention spéciale à la voix off qui débute tous les jours la présentation de l'émission avec 'Carcassonne de la région Midi-Pyrénées'. Putain, c'est nouveau, je pensais qu'ils allaient corriger, mais peut-être qu'en 2011, cette ville du Languedoc-Roussillon va changer d'endroit et qu'on ne nous a rien dit.
Chez elle, tiens, des sièges de cinéma. Moi, j'ai les mêmes mais ils viennent d'une église, on ne se refait pas, chacun sa culture, quoique que le cinéma et la religion, c'est pareil ! Bouh, la dernière séance de l'église de quartier. Un peu capharnaüm. Le meuble de maman, les assiettes de mémé, antiquités. La cuisine, qui visiblement n'est même pas faite pour cuisiner, comme elle. La cour avec le même gazon que celui qui a poussé sur la table de l'apéro. Le lit, comme chez Sébastien, un évier et un pressoir.
En cuisine, elle prépare ses poivrons et putain, un poulet dans le four, depuis trois jours. Je me casse. Immédiatement. Pour toutes les raisons que vous pouvez imaginer. Ça fait trois jours qu'elle n'a pas ouvert la porte du four, ça fait trois jours qu'elle y avait mis un poulet et puis elle l'avait oublié. Merde, même pas de question au sujet d'un gallinacé évaporé, disparu. Bon, vous me direz, certains oublient des enfants dans un congel, parce qu'ils n'ont pas de voiture, mais elle a une voiture merde. La graisse à coulé, heureusement qu'on n'est pas en été, sinon, avec les vers qui attaquaient et les cafards qui bouffaient les mouches crevées, la farce du sanglier était prête. Alors on aurait appelé les deux snobinardes qui viennent sentir toutes les mauvaises odeurs et fourrer leurs doigts dans des endroits impossibles en disant que ça pue, et puis on appelait Damidot pour recustomiser le four avec des décalcomanies et puis on allait chez le traiteur pour acheter des plats et on disait surprise, surprise. Lorsque je la vois tenter de cuisiner ensuite, je me dis que c'est pas gagné. Merde, mais elle ponctue plus que moi, les 'merde' et les 'putain' s'entrechoquent, parsemés de ratages et d'approximations, heureusement qu'elle nous a dit qu'elle était novice. J'ai hâte d'entendre les réflexions de mémé ortie. Alors elle veut nous faire la daube de tante Antoinette qui est la 'meilleure cuisinière qu'elle connaisse', merde, c'est pas une référence. Donc, elle sort la daube du frigo. On lui a tout préparé, il ne reste plus qu'à faire cuire.
Magnifique préparation des madeleines. Du travail d'orfèvre, et dire que le dimanche matin à Combray, il ne restait dans sa mémoire que ce petit bout de pâtisserie sensuelle, merde, ce n'était sûrement pas elle qui les avait travaillées.
Décoration de table. Nappe tétanisée. Sets de table symbolisant une saison. J'aime celui léopard pour l'automne. Boule à neige pour l'hiver, merde dans la chambre à titi, elle va manquer. Champignons pour le printemps, oui, oui, des morilles. Des tourterelles, des objets chinés, un vase imitation Médicis confo, divers feuillages fouillis. Assiette blanche, argenterie. Trois fleurs qui se courent après. A peine chargé, c'est un euphémisme, plus ringard c'est plouc, plus plouc c'est lamentable, c'est minable. Rien de rien ! Tout est à jeter.
Autour de la cheminée trompe couillons, une table basse recouverte de gazon synthétique, des jouets du même plastique que les fleurs semées.
Bien présentée, je n'aime pas sa coupe de cheveux, ça la vieillit. Beau collier. Tata marguerite est la première, encore joyeuse, avec un cadeau. Mamamartine toujours en noir. Bizarre ce canapé qui condamne une double porte et masque une fenêtre. Sébastien, cravaté, avec un porte verre. Tiens, la cheminée est vide, pas de bois à l'intérieur alors qu'elle était garnie lorsqu'elle dressait la table ou lorsqu'elle nous faisait visiter l'endroit pour l'apéritif avec l'intention de faire croire à ceux de sa famille, qu'elle allait s'en servir pour cuisiner. Vous avez dit bizarre ? Alors pourquoi n'avoir pas trafiqué la séquence avec le poulet ? Putain on va l'appeler poulette maintenant ! J'en reviens au cadeau de Sébastien avec des oiseaux, puisqu'elle n'aime pas les oiseaux, mais alors, pourquoi les deux pigeons sur la table ? Merde, ça devient du n'importe quoi ! Il fallait faire cette semaine pour le début avril.
Adrien qui a oublié son cadeau, mais on ne va pas en faire un fromage.
Apéritif. Le printemps célèbre l'enfance. Sucettes de fromage, mini pizza, velouté de persil.
Les sucettes sont passées à la trappe, alors avec une valise elle monte un scenario japonisant en faisant intervenir une fable avec bentō incorporé, je signale pour les amis de la culture, bonjour, que le bentō est le contenant qui comprend un casse croûte, un repas rapide lorsqu'on ne peut pas revenir à la maison. Je constate que dès qu'elle a des problèmes, les 'en fait' reprennent le dessus. Appelez moi docteur, oui, déshabillez vous je vais voir tout ça. Elle doit être passablement stressée ! Sentez-vous mes mains sur vos épaules ? Surprise !
Avez-vous remarqué la tête de la Margueritte non effeuillée ? Là, personne ne parle de l'attente, enfin du temps d'attente pas de la tata.
Arrêt sur image. Les femmes s'emmerdent, il n'y a rien dans la cheminée et l'hôtesse prépare l'apéritif. La camera nous fait un fisheye, enfin, un effet panoramique sur la décoration environnante, putain, j'ai honte d'appeler ça de la déco, enfin, et putain, les bûches brûlent dans l'âtre ! Magnifique! C'est noël. Les œufs au bacon. Elle apporte ses valises et pouf, pouf, plus de feu, les pompiers sont passés, sex and sun, dans le cul la balayette ! Ils ont dû réfléchir, en haut, si si, ça leur arrive, qu'ils ne pouvaient pas filmer dans cette pièce trop petite si la cheminée était allumée ! Alors on prend des libertés avec l'espace temps, c'est un scandale.
Je note que pour Martine, le gazon plastique est devenu un tapis vert, pas comme les saloperies de boules en plastique merdique chez ce Sébastien qui entre dans la famille que pour nous humilier. Ah le stress revient pendant qu'elle sort ses fables sur la valise japonaise. Ça y est, j'ai trouvé. Non, non, restez déshabillée, j'ai pas fini. Elle nous fait le complexe de Pinocchio.
Chez certaines personnes, nous pouvons constater un allongement significatif d'une certaine partie de leur anatomie lorsqu'elles mentent, non, je vous en pris n'écartez pas les jambes, vous êtes une femme, voyons, enfin, c'est une expression, j'ai dit voyons mais je n'y tiens pas, quoique, ça me rappellera mon enfance, à moi aussi, y-a pas de raison, lorsque je jouais au docteur. Mais chez d'autres personnes un tic prend la place de ce toc. Il peut se manifester par un problème linguistique, oui, oui, j'adore les problèmes linguistiques, non, non, ne vous rhabillez pas, et certains mots font leur apparition par saccade, oui par saccade, oui, oui, comme par exemple chez notre hôtesse qui enfaitise lorsqu'elle ment.
Merci, 150 euros, oui je suis un spécialiste. Quoi ? Demain, oui, avec saccade. Si vous voulez. Epuisant, épuisant.
Plus c'est gros plus ça marche. Non je parlais de son mensonge.
"Le bouillon de persil sentait bien le persil !" Sébastien, tu voulais qu'il sente la merde ?
Avec une paille, en d'autres dîner s'eut été une catastrophe, enfin ......et je ne parle pas du fromage trempé dans l'huile. Mets de l'huile !
A table. Mais pieds nus, putain, si elle n'ouvre pas souvent la porte du four, je ne sais pas si elle se souvient d'avoir lavé par terre, mais elle a mis un tapis vert sur le sol.
Visiblement les verres à gauche ne troublent pas la râleuse florale.
Je remarque que Sébastien enlève rapidement les assiettes, sympa.
Entrée. Sea, sex and sun. Pour Pâquerette, le sexe fait penser à quelque chose de forme allongée, et elle pense aux moules. Aucun commentaire sur ses fantasmes sexuels ou sur ses goûts en matière de sex toys.
Une salade de tellines avec des poivrons, madeleine au gingembre. Putain, elle aurait pu enlever les coquilles, mais elle voulait faire plaisir à sa tata, ça lui rappelle les moules.
Vous avez vu la gueule des morceaux de citron ? Pouf, pouf, il y a du vin blanc dans les verres.
Les bougies sont toujours éteintes.
Animation. Autour de la vigne. Je ne comprends pas le sens de cette animation avec le thème du menu. Le personnel du tournage, le va et vient constant, la propreté des lieux et des pieds et du reste. Et on écrase les pauvres grappes qui vont devenir un jus de chaussettes avec, pour les connaisseurs, je comprends tout, un arrière goût de sous-bois et de champignon, comme le fait remarquer Sébastien, un peu lèche cul, putain, ça fait beaucoup. En parlant de champignon, je parle de mycose, bien entendu ! Enfin, comme la salive de Pâquerette restait dans la famille, les champignons des pieds y resteront aussi, il ne manque plus qu'ils s'embrassent ensuite pour voir la saison du muguet revenir. Amis de la poésie, après ceux de Proust, bonsoir ! Putain, j'espère que les mémés n'ont pas de fuite, sinon on n'est pas dans la merde ! What else ? Pire, c'est impossible, à part un candidat scatologique, par pur souci de prosélytisme, et par jeu, pour voir, lors d'une animation particulière, si les autres invités pouvaient faire la différence entre truffes noires et blanches. Mais cette animation est beaucoup plus ludique qu'une partie de boules !
Entre temps la cheminée brûlait. Et les balourds qui reviennent et personne n'avait vu la marmite qui cuisait depuis le début de l'après-midi. Oh, les ploucs, aucun sens de l'observation, oh les nuls ! Même la fumée.......C'est ça prenez nous aussi pour des cons ! Même que sa maman pense qu'elle est bien organisée...putain, et aveugle en plus.
Plat principal. La chasse à courre et à l'amour. Daube de sanglier et vitelottes et confiture de myrtilles balancée dessus, à la va vite. Comme à la cantine, non, je déconne, des fois, c'est mieux ! Ça n'a l'air de rien, des pommes de terre avec la peau, des groseilles. Mais il y a de la couleur alors Mimie est contente. Mais les bougies sont toujours en attentes d'une allumette.
Et la Fleur ne connait pas les vitelottes, alors elle n'aime pas. On s'en fout.
Dessert. Le blanc manteau de l'âge d'or. Meringue, pomme et chantilly. Cinéma pour la crécelle à chantilly. Ah, Adrien vient d'allumer les bougies ! Ouf ! Et Pâquerette qui n'aime pas les assiettes, putain, elle croyait qu'il fallait les manger.
Les notes. 23 pour maman, c'est normal. 21 pour Adrien qui la considère comme sa sœur. 20 pour Sébastien et Pâquerette. 27 point en déco, enfin, ce qu'ils ont appelé de la décoration, putain, que des nuls.
Enfin, je remarque que personne n'a parlé de gazon en plastique.
Un diner qui ne cassait pas la patte à l'énigme du sphinx, mais curieusement ce soir on n'a pas discuté sur le rapport entre le titre du dîner et les plats, sinon, que venait faire le sanglier ?
Où était la cuisine ? Sympathique, mais nulle, et je suis gentil. Sébastien, casse-toi !
Soirée cra-cra ! L'arnaque était parfaite.
Après la soirée boules, c'était aussi, la soirée 'que des couilles' !
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