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29 décembre 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A CARCASSONNE ! II

 

Mardi, Sébastien, après Mimie Mathy, oui, un peu, dans la famille  'Je vais vous casser', le beau frère, fils de boucher, pièce rapportée depuis peu. Un bricolo sculpteur, fonctionnaire territorial à ses moments perdus, sympathique malgré ses chemises. Oh, le même lit du sud ouest que j'ai sous mon auvent. Oh, son cellier que tous y disent qu'il a une épicerie, comme chez moi, aussi.

Oh la piscine dont l'eau a tourné, pas comme chez moi, même que j'ai pas de piscine. Merde, à Cannes, un scandale !

"Dans ma bulle..." Le titre de son menu présenté dans une bulle.

Il veut se rapprocher de cette famille, putain, visiblement ses membres ne sont pas très unis, alors oui, ça va accélérer les jalousies.

Petit couloir, une phalaenopsis blanche et un grand salon. Lampions blancs et boules de ligustrum en plastique accrochés au plafond. Cuisine grande, belle et fonctionnelle, plot central, séparée par une baie vitrée coulissante qui donne une impression de pièce ouverte. Grande terrasse avec four à bois, barbecue et plancha.  

Je note qu'il est aussi atteint d'une légère  'enfaitite aiguë' , mais que ça se soigne !  

Décoration de table, avec photos pompes. Nappe taupe peureuse. Set rond marron. Assiette ronde transparente. Boule de ligustrum plastique comme au plafond, beurk! Lame du couteau à l'extérieur. Des aquariums, des boules de décorations qu'on peut trouver chez tous les fleuristes, hollandaises bien sûr, des fleurons de cymbidiums dans des sphères. Pas de couvert à poisson. Serviette qui sert de support au prénom de l'invité et contenant une boule de tortuosa avec des cynorhodons d'aubépine. Classe, à part les ligustrum en plastique.

Pâquerette Mathy est la première, le regard sombre, avec un cadeau. Leslie avec une bouteille.

Martine, la chemise ouverte mais une écharpe décorative sur ses épaules, avec un cadeau.

Je remarque que les trois femmes sont en sombre. Adrien, casquette et bouteille.

Une phalaenopsis violine qui se balade, de la table basse à l'étagère.

Début des dissertations philosophiques sur la différence fondamentale entre une bulle et une boule. Par exemple ; les footeux qui jouent au ballon en forme de boule sont des bulleux qui glandent sans se casser les boules et écrivent en se prenant pour benoite et envoient des bulles aux médias par un bulleur interposé. De la stérilité dans des pensées ésotériques assez proches du symbolisme primaire pour maternelle des écrits de Coelho. Vous savez que je le déteste.   

"En cuisinant, normalement on ne transpire pas !" La Pâquerette commence à se changer en ortie.  Je remarque qu'on a interrompu la cérémonie de l'ouverture des cadeaux.

Apéritif. Préam'bule de saveurs. Bouchée de ris de veau et aubergine, tomates farcies de tapenade noire sur un support de mozzarella, verrine gaspacho de saint jacques et œufs de truites, sur une assiette avec la photo des convives.

"On est monté d'un cran, je crois! " Adrien constate.

Sentant la menace, la Pâquerette chipote sur une tomate qui manque d'équilibre et annonce une faute.

A table. Je signale à la mégère que la place des verres n'est pas établie en rapport de leur taille. Enfin, si on devait pénaliser toutes les fautes...... bref, lorsqu'on ne sait pas.........

Entrée. Ça bulle sur les bords de la méditerranée. Tartare de thon et huitres, et trois oursins.

Tres belle présentation avec une tige de typha enroulée. M'enfin, manger les oursins avec une fourchette, putain de snobs ! Mais elle va se calmer la fleurette.

Animation. Partie de pétanque indoor, chapeau obligatoire et moustache qui devait l'être. En principe, puisque la Pâquerette, qui avait affublé tout le monde d'un groin cochonesque et d'un chapeau tout aussi ridicule, refuse de se coller cet attribut masculin.  Le comble de la convivialité. Le chantre de la mauvaise joueuse.

Plat principal. " Ronde entre pré et forêt. " Pas de la biche pour Martine qui les aime trop pour en manger. Encore une réflexion aussi stupide que fausse. Carré de veau, os à moelle, risotto aux cèpes en garniture. Il aurait dû laisser le petit capuchon qui masquait l'os.

Et la charcutière qui nous fait un couplet sur les animaux qu'elle n'aime pas. Même son fils ne savait pas que ce soir, comme par enchantement, elle n'aimait pas l'agneau qui crie comme un enfant qu'on met dans un frigo, elle déteste les petits animaux qui pleurent comme des chats qu'on laisse au soleil dans une voiture, c'est qu'elle est sensible la crémière, c'est qu'elle a du cœur même qu'elle a quelques larmes de complaisance chaque fois qu'elle fouille dans les entrailles d'une caille pour la bourrer de farce en riant. C'est qu'elle s'éclate la couturière lorsque de ses grosses mains bourrues, avec ses gros doigts boudinés, elle recoud en hurlant des chansons larmoyantes les pauvres panses éventrées des bêtes sacrifiées aux fêtes païennes et chrétiennes des clients affamés qui se foutent comme de l'an quarante de ces animaux immolés pour que le dieu commerce règne sur l'humanité et augmente de ses largesses les cassettes des insatiables sans foie, ni ris qui restent la part du boucher. Putain, je pars, je pars, mais putain, un Chateaubriand sauce béarnaise, tiède, bien sûr, un tournedos Rossini, ah, la musique et la littérature, il n'y a que ça de vrai ! Et puis, il faudrait faire comme les anglais qui ont un nom différent pour l'animal vivant et pour celui qui est dans l'assiette, cela éviterait, à beaucoup, des larmes de crocodile aussi stupides qu'inutiles et sentimentales car lorsqu'on appelle sa moitié, sa caille, ce n'est sûrement pas pour la manger. Putain, je me demande si c'est un bon exemple, quelques esprits vicieux pourraient, en effet, prendre cette affirmation à un autre degré, pour tenter de me faire dire ce à quoi j'avais fortement pensé.  

"Depuis que j'ai mon chat, je ne mange plus de lapin. " putain, depuis que je connais Pâquerette je ne rentre plus dans une charcuterie de Carcassonne. Quand Carca sonne, Paque coule !

C'est son mon mari qui va être content.

"Trop copieux et ça manque de couleurs", mémé ne sait plus quoi dire pour ajouter une faute, toujours avec ses yeux plein de mansuétude, son sourire empreint de compréhension et sa recherche constante de commisération qui déforme presque les traits de son visage angélique.

Dessert. Papille en ébull'ition. Pannacotta aux fruits rouges, fondant au chocolat gianduja (spécialité du Piémont, chocolat avec noisettes ou amandes, ou noix broyées), perles du japon anisées. Belle présentation, il y avait déjà la petite cuillère sur la table. Je déteste le tapioca. C'est bizarre la fleur fanée déclare qu'elle 'n'est pas chocolat', alors qu'elle en avait préparé la veille, mais qu'elle aime, ce soir. Remarquez, elle n'est plus à une contradiction près.  

Encore une discussion sur la différence entre les perles du japon et le tapioca, produits à partir du manioc, je pense que c'est la même chose. On enclenche sur la présence de gélatine dans la panna cotta, et maintenant c'est Martine qui n'en met pas, alors c'est de la soupe. (Ou alors de l'agar agar)

Stop, j'ai les boules ! Chassez le naturel, mais les deux mémés  ne changeront pas !

Les notes. 23 pour Leslie. 20 pour Martine et Adrien. 18 pour Pâquerette.

Je signale à Martine qu'on dit une orchidée, du féminin comme une boule qui n'est pas une bulle, mais qu'on peut gober.  

Ce soir ce n'était pas l'ange gardien mais plutôt Mimie mémé la mégère qui cherchait la faute comme les chiens reniflent la pisse de leurs copains de jeu ; avec délectation, jusqu'à confondre l'eau avec l'urine, histoire de pénaliser. La pâquerette s'est transformée en cynorhodon, ces boules rouges qui entouraient les serviettes, ces fruits de l'églantier qu'on appelle aussi poil à gratter, ou gratte cul !   J'ai cité le chien avec une référence étymologique, ami de la culture bonsoir, en effet, la racine grecque de cynorrhodon est rose de chien, (rose dog en anglais) , et les caresses de chien donnent des puces !

Ils ont plus discuté sur la différence entre bulle et boule que sur les saveurs présentées. Des pinailleurs de l'extrême, des chasseurs de poux sur la tête d'un chauve, des enfonceurs de portes ouvertes, des masturbateurs des sexes absents.

La bulle pouvait être son environnement et les boules en faisaient partie.  

Son immense tort, une faute impardonnable, avoir intitulé son menu "dans ma bulle" au lieu d'avoir dit "j'ai les boules" ! Ce qui pouvait être le cas avec leurs bouilles.

Une pensée spéciale pour la voix off avec sa citation journalière :  " Et Sébastien remporte la moyenne de 6.8 "

Les mémés sont des chieuses, et qu'on ne vienne pas m'emmerder avec de la taquinerie espiègle ou un prétendu montage !

PS.  Depuis que les balles et les ronds sont devenus des euros cela ne sphère plus à rien !

 

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Commentaires
J
on reste amis ...
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R
Caedite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius !
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L
De Carcassonne, on arrive aux ploucs de Bretagne et maintenant nous en sommes à la croisade contre les albigeois et les cathares. Merci Riton de nous permettre de rencontrer des blogueurs de tous bords et de culture différente. Je suis très sérieuse en écrivant ces mots.<br /> <br /> P.S. pour une qui se reconnaîtra : on écrit des "nouveau-nés", l'autre orthographe ferait moche dans un hôpital.
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M
Effectivement, pas de bretons en vue auprès de Simon de Monfort...C'est le pape Innocent III, un Italien, qui lui a commandé la croisade contre les albigois et les cathares...
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C
Nous commençons à vieiellir lorsque nous n'avons plus rien à apprendre...<br /> J'ai donc appris l'éthymologie du mot "plouc"...<br /> pour moi c'était tellement péjoratif...<br /> insulte suprème synonyme de " péquenaud"...mais non ce sont nos amis les bretons...<br /> <br /> Bonjour à Dam, p'tite jeanne et mister doma enfin ceux que je connais virtuellemnt et qui sont bretons..
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