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Râleur
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19 mai 2009

L’ABSENCE !

Quatre ans et demi. Je vous l’ai dit, lorsqu’il partit, en février, de ce qu’on appelait une longue maladie. Il était jeune ; trente deux ans ! Il parait qu’on s’en va plus vite, lorsque la vie n’a pas encore fait son nid. La science avait raison, même si elle n’y pouvait rien.

Pour un enfant, la disparition n’a pas la même signification que pour un adulte. Les grands appellent ça la mort. Cela ne veut rien dire pour un enfant qui ne sait pas encore ce que vivre veut dire. Il était parti, comme on m’avait dit.

Un instant d’inattention des adultes, et je le vis, allongé sur ce lit qui me semblait gigantesque. Il ne bougeait pas, il dormait, comme l’après midi quand nous devions jouer ailleurs.

Dans la cuisine, ma mère pleurait, des parents étaient là, on me caressait la tête, je ne trouvais plus mes jouets.

Je ne l’ai plus revu, allongé dans ce lit, je ne l’ai plus jamais entendu nous appeler mon frère et moi. Ma mère était devenue plus triste, elle s’habillait de noir. Je parti chez une grand-mère et mon frère chez celle que je n’aimais pas.

Je ne savais pas que c’était dans ce passé, que je construisais ce futur qui est mon présent.

 Il s’effaça de ma mémoire où restaient, incrustés, les morceaux du puzzle des lambeaux de mes souvenirs. Son manque assécha mon adolescence, je ne m’aperçus de son absence, que plus tard, lorsque mes copains appelaient leur papa.

Papa, quel mot étrange pour un enfant qui n’en a pas, quels maux horribles pour celui qui ne sait pas !

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Commentaires
Z
Toutes mes pensées pour toi Diloti... Malheureusement il n'y a pas d'âge pour pleurer une personne qui s'en va... J'avais plus de 50 ans quand mon papa est parti et qu'il a laissé un trou immense qu'aujourd'hui encore rien ne peut combler... et la vie te pousse dans le dos... et tu avances... et tu ressouris... <br /> Bon courage !
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D
Ma mere m'a quitté après une lente agonie provoquée par une recidive du crabe. Je ne suis pas une enfant mais la perte d'un etre cher est toujours injuste. Elle etait gentille, tendre, douce, mais j'ai eu la chance de bien la connaitre. Meme si j'aurais aimé la retenir plus longtemps, je sais qu'elle est bien, dans un monde ou elle ne souffre plus.
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J
...affronté dans notre vie une ou plusieurs grandes peines. Celà ne nous endurcit pas, bien au contraire, mais nous rend plus compatissants envers la peine de notre prochain.<br /> <br /> Ma grand-mère a perdu une fille de cinquante ans et elle a élevé les deux enfants de sa fille, encore jeune puisque ma tante les avait eus assez tard.<br /> <br /> Ma soeur est morte à vingt six ans et maman a élevé ses deux enfants, le père, trés indifférent, remarié six mois après la mort de sa femme, ne s'est jamais occupé de ses enfants.<br /> Ma nièce a deux enfants, qu'elle élève merveilleusement, avec gaieté, intelligence, ouverture d'esprit. Elle veut que ses enfants aient tout ce qu'elle n'a pas eu.<br /> <br /> J'ai perdu un enfant aussi, à vingt et un ans, j'ai souvent le sentiment qu'il y a comme une malédiction dans ma famille.
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H
merci, merci à tous, je ne me sens plus seule, maman n'as pas connu son 2eme petit-fils (16 ans), mais lui la connais par mon biais et en parle souvant!!! Elle n'avait que 49 ans, moi 27.<br /> A tous et à toutes MERCI
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S
très bien tourné, on sent la nostalgie le vague à l'âme <br /> en un mot : touchant<br /> <br /> pour ma part j'a perdumon père quand j avais 24 ans, il avait 67 ans,et lui ussi est parti suite à une longue maladie (un CPPC)
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