UN DINER PRESQUE PARFAIT A CLERMONT FERRAND ! II
Mardi : Stéphane, fleuriste. Dans son magasin avec des orchidées ; phalaenopsis et dendrobrium.
Chez lui, dans sa maison à la campagne. Dans l’entrée, vase avec une amaryllis red lion. Grand salon avec un très beau kentia, cheminée, belle armoire, mur en pierre, un beaucarnéa dépressif qui s’étiole désespérément. Il y a beaucoup d’objets de décoration qui proviennent soit de son magasin, soit de maisons spécialisées pour l’agencement des boutiques de fleuristes : les vases Médicis, les boules en osier tressé etc.
Grande cuisine, poutres apparentes, casseroles en cuivres, poêles au plafond. Meubles en bois.
Ensuite il va chercher ses magrets de canard de barbarie pour justifier l’intitulé de son menu chez un boucher de ses copains, si je ne m’abuse ! visite de l’arrière boutique du commerçant ! Putain, ça c’est nouveau, si le commerçant passe à un diner presque parfait, une prochaine fois, on aura droit à l’arrière boutique du fleuriste avec ‘l’épépinage’ des roses en live ou la confection des bouquets ronds ! Cependant, j’ai le regret de dire qu’on le voit passer plus de temps à s’habiller qu’à visiter l’atelier du traiteur !
Une remarque, le canard dit de barbarie est issu du canard dit musqué qui est une espèce de canard sauvage américain ! Bonsoir !
En suite, rapide visite de sa boutique. Il est venu chercher tout ce dont-il a besoin pour sa déco.
On ne voit même pas son enseigne, putain, il se démerde mal !
De nouveau dans sa cuisine. Brève apparition car il nous emmène dans son garage pour une visite de ses quads. Putain, ça c’est intéressant pour la confection du repas !
Problèmes d’allumage, dont on se fout complètement, raccord des fils avec la batterie, idem. Ça commence à me gonfler, on se croirait au magazine auto-moto. Le jardin sous la neige, l’organisation d’une piste, et qua d’autre ? (humour)
Déco de table : nappe crème pas repassée, assiettes transparentes, petits vases Médicis imitation fer rouillé, bougies, cabosse. Fleuron d’orchidée sur les serviettes.
La composition florale : prétentieuse, du déjà vu, je ne veux pas paraitre snobinard, cependant un contenant haut avec du sable et des graviers pour stabiliser le tout, des branchages, quelques tiges d’hypericum hollandais (en fait du millepertuis), des feuilles de philodendron, de selum, des tubes (dits à orchidées) qui pendouillent avec des roses blanches et des fleurons de phalaenopsis blanche. Ça se veut moderne, mais c’est un peu ringard ! Je n’ai pas vibré ! D’ailleurs, il enlève cette composition lorsque le diner commence, c’est tout dire !
Je ferais remarquer au fleuriste que le propre d’un centre de table est d’être plutôt bas pour ne pas gêner la vue des convives.
Les invités arrivent : Caroline, sans rien. Florence avec une pomme au bout d’une branche de tortuosa. Christine avec un pot de confiture maison, putain, elle me glace, son regard, je la vois bien dans un film d’épouvante ; les végétariens attaquent les bouffeurs de viande ! Jean-Pierre sans rien.
On commence par l’animation que j’ai des quads que je bouffonne ! Ils arrivent gelés, il neige, combinaisons blanches pour tous et dehors ! ‘Oh pretty woman’ de Roy Orbison 1964 et c’est la course avec les trottinettes à moteur. Christine se paye le magnolia de Cloclo, putain, ça va durer longtemps ? Pourquoi ne voyait-on pas la marque du garage qui a vendu ces machines ?
Apéritif quelconque. Mais pourquoi sert-il le champagne à la cuisine et pourquoi apporte-t-il les verres serrés les uns contre les autres, au lieu de les amener sur un plateau ? Les invités commencent à boire pendant qu’il finit de mettre la main à ses amuse-bouche. Ça commence fort ! Florence n’aime pas la châtaigne, ni la crème à la châtaigne ajoutée au champagne, ni le marron glacé qui est au fond du verre !
Entrée : trilogie de veloutés : champignon, courgette et potiron. Trois verrines servies sur une planche de bougnat faite par son papa. Florence ne trouve pas cela original. Christine trouve qu’il y a trop de crème et Caro balance une phrase que je note.
« Il y a trois goûts différents. » Putain, heureusement que les champignons n’ont pas le goût de courgette sinon on serait vachement emmerdé pour les différencier le soir au fond des bois.
Et le potiron avec son goût très particulier qui ne ressemble pas à la fraise, merde, la nature est bien faite, chaque légume a un goût différent, putain, c’est là où on a une idée de dieu !
Plat principal : éventail de barbarie, sauce piquante de Charroux. Très belle présentation, sur une assiette, des haricots entremêles façon chalet suisse, des tranches de canard et un ramequin au centre avec de l’aligot (de l’Aubrac).
Points forts de la soirée:
« Les haricots ont été écossés spécialement par ma femme ! » Putain, c’est une entreprise ! En nous lisant son menu, séquence émotion, les yeux embués, il nous parlait de sa mémé pour la quelle il allait cuisiner son repas, ensuite, la passion de son fils pour le quad. La planche avait été fabriquée artisanalement par son papa, donc il n’a pas de frères ou de sœurs, et ce ne sera pas le bonheur yeah, yeah !
« Je ne mange pas de viande !» Putain, on dirait qu’elle jouit en balançant cette phrase. Style, je vous emmerde bande de carnassiers, je suis ‘végétarienne’ et je vous baise ! Je suis sûr que Christine a un orgasme intérieur, mais merde, elle a bien mangé du poisson !
Caroline continue de minauder et trouve qu’il y avait trop de crème en oubliant qu’hier il y avait trop d’épices et qu’elle trouvait cela normal. Elle en fait une fixation, et rabâche ce mot jusqu’à l’overdose ! Elle balance des vannes sur l’attente qui ne me paraissait pas excessive, en lançant des « j’ai faim » assez soulants, limite mal placés, mais tactiques !
Quelquefois, au restaurant on attend plus que ça !
Florence fait une fixation sur le beurre.
Beurre, plus crème et végétarien associés auront-ils la peau des épines des fleurs du fleuriste hâbleur ?
Lorsque le régime est plus fort que la banane, lorsque la ligne n’aime pas la crème, putain c’est un diner pour malades !
Dessert : plaisir des papilles. Encore une très belle présentation. Assiette carrée avec un bocal contenant une salade d’oranges, des tranches de kiwi, des bâtons de cannelle, un rouleau de chocolat enrobant de la crème chantilly, et une crème brulée au caramel. Un dessert pour gourmand ! JP aime et le montre, les filles sont plutôt coincées, la ligne, la tactique, la mauvaise foi !
Les notes : 18 pour Florence, 19 pour Caroline et Christine qui met un 5 en ambiance parce qu’il avait un magnolia grandiflora dans le jardin et qu’elle n’a pas pu l’éviter avec sa mobylette à quatre roues, elle conduit mal et pénalise celui qui a organisé la course, normal, elle est végétarienne vient participer à un diner et emmerde les autres parce qu’elle ne mange pas de viande ! Putain, ça me gonfle ! JP donne un 21 ! Florence n’est pas très claire, critiqueuse à outrance !
Quadeplus, what else ?
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