EVACUATION !
Les guignols ballerines. Les danseuses aux chaussons cloutés qui essuient leurs crampons vengeurs sur les jambes comédiennes des saltimbanques adverses. Que c’est beau ce sport viril joué par des équipes de gonzesses qui tombent au moindre souffle des spectateurs excités qui exhalent leur haleine guerrière contre ces poupées médiatiques des gazons rembourrés.
Le public du stade vélodrome a sifflé la France en fin de match. Pourquoi n’a-t-on pas fait évacuer le stade ?
Match amical entre deux forces guerrières, joueurs de mêmes clubs qui se retrouvent opposés, bariolés de couleurs ennemies, poussés par un public passionné qui veut voir son stade s’éclater.
Mais ces bleus d’opérettes grands d’Europe, comme leur carte de visite le laisse supposer, n’arrivent pas aux chevilles de ces argentins maradonesques. Et le public gronde, il a payé sa place pour les voir jouer. Mais où sont ces bleus, idoles cachées qui laissent la pelouse à ces joueurs étrangers ?
Fallait-il faire évacuer ?
Le stade, non ! Le danseur de tango mondain, oui !