UN DINER PRESQUE PARFAIT A DUNKERQUE ! IV
Jeudi, Fanny, diplômée en psychologie, a tout plaqué pour monter son entreprise de macarons. Elle veut montrer sa créativité sans limite, enfin, c'est ce que dit la voix off juste lorsqu'elle sort du fleuriste avec des compositions florales. Son menu sera 'Contemporain et fruité '.
Direct par les courses. Et chez la fleuriste qui aime bien 'travailler et faire travailler' mais qui interdit à ses apprenties de venir 'travailler' devant les caméras. Le pain spécial chez Amandine sa copine, et chez Alban, un ami restaurateur, des conseils culinaires, au moins elle ne les demande pas à la marchande de café.
Chez elle. Déjà tout a l'air planifié. L'organisation qui manquait visiblement à Cécile.
Je note qu'elle ne pèse pas souvent ; quel gâchis ! Mais elle fait ça au feeling ; une romantique. Pas mal non plus. Dextérité et habitude de cuisiner. Une pro !
Décoration de table. Nappe blanche albinos. Set carrelage taupe anémiée avec le logo de l'émission. Le long centre de table floral. Bambous, fruits, beargrass, maracuja, banane, typha, pommes, arum jaune et fleurs hortensia qui ne tiendront pas la soirée. Pas de couverts à poisson.
Cécile, toujours aussi bien habillée et coiffée. Frantz avec des fleurs. Éric avec une rose, toujours la tête en bas, on se demande pourquoi, et ses colliers .... Sophie, sur son nuage.
Apéritif. Entre pep's et douceur. Cocktail à base de gin et de tonic, sirop de banane verte, apporté au verre, sans plateau. Mais en l'utilisant pour une sucette tomate cerise, je baye, une omelette thym et confiture d'abricot et un gaspacho de fraise. Tiens, on commence par le dessert. Une constante, les candidats parlent et parlent pour expliquer leurs plats.
"Il faut palier au côté sucré des fraises." Celle là, ça fait longtemps qu'on ne l'avait plus entendue. Mais Sophie ne sort pas trop de ses bulles. Elle m'achève avec "un peu trop, acide pour moi, mais que pour moi !" putain, il ne manquerait plus qu'elle parle pour le goût des autres. Bon, si on n'a pas compris que l'hôtesse était une créatrice, elle va encore nous le seriner chaque six minutes douze secondes.
"J'ai bien aimé le thym qui réveille le goût de l'œuf et surtout celui de l'agrume qui équilibre le tout." Putain, belle explication de Frantz, sauf que l'abricot n'est pas trop un agrume et que la tomate cerise n'en est pas une...de cerise.
Entrée. Homard norvégien survitaminé en cheveux d'ange. Sophie pense à un jeu de mots, style Omar travesti norvégien avec une perruque en cheveux d'ange asexué. Des queues de langoustines enroulées dans des qtayef, cheveux d'anges marocains, sauce à l'orange. Putain, mais que viennent faire les homards dans cette omelette norvégienne ? À moins que ce ne soient les queues des anges, enfin, pour ceux qui y croient, qui trempent dans une omelette norvégienne survitaminée, style la potion magique des gaulois. Dommage, elle sert le coiffeur en premier.
Son explication sur la traduction de l'anglais homard par langoustine en français ne me convainc absolument pas. Langouste se dit crayfish, et homard lobster .
Les verres sont toujours vides. Une habitude cette semaine.
Animation ludique. Concept intéressant. Est ce que la couleur influence le goût ou inversement ? Est ce que la forme du flacon provoque une plus grande ivresse? Fait-on les meilleures soupes dans les vieilles casseroles ? Est ce qu'un canon vaut un cageot, etc ? La preuve dans les produits de grande consommation avec des arômes synthétiques fabriqués industriellement sans le produit supposé d'origine. Fraise sans fraise, banane sans banane, et où on nous trompe avec la mention 'goût de'. J'ai aimé.
Plat principal. Sabre des mers. Purée sanguine et accompagnement en transparence. Frantz est très sol ce soir pour voir une sole dans cet intitulé assez explicite, merde. Steak d'espadon, purée de pêches de vigne, et comme accompagnement dans une petite assiette à droite, dommage, une papillote de légumes. Eric servi encore en premier. Verres toujours vides.
"C'est très difficile d'avoir une cuisson parfaite pour un poisson cru." Putain, le facteur, pardon le coiffeur, nous pond des phrases d'anthologie comme s'il rasait gratis, un artiste.
Cécile trouve que son poisson n'a pas le même goût à droite qu'à gauche. Merde, l'espadon est centriste. Elle laisse donc le bout qu'elle n'aime pas, mais nous ne connaîtrons pas ses préférences politiques. Je vois de l'eau dans le verre à vin, mais pas de vin dans celui pour l'eau ; bizarre !
Encore plus bizarre, pas d'attente entre les plats, alors notre ami qui se les coupe en quatre trouve ça anormal. Il n'a pas eu le temps de faire son rot.
Dessert. Cactus givré et agua caliente. Figue de barbarie appelée d'Inde en Italie et originaire du Mexique, étonnant, non ? Sorbet figues de barbaries et fruits de la passion. De la tequila et du sirop d'agave, en sachant que le tequila est une boisson alcoolisée tirée de l'agave.
Coque de macaron aromatisée au cactus, espuma au cactus qui recouvre son agua caliente.
Innovations !
Le vin, ce grand absent et modération qui s'emmerde.
Ce soir on ne jouait pas dans la même cour.
Les notes. 22 pour Cécile. 20 pour Éric, Frantz et Sophie.
Ah, c'est sur qu'ils préfèrent se déguiser que réfléchir. Merde, la même note, à un poil, que l'animation inexistante de Cécile. Des bœufs, gentils mais des bœufs !
Restez à bouffer du poulet dans des cabanes avec de la mousse, regardez Goya en boucle, mais ne parlez pas cuisine. Merde, des bœufs ! Si ça vous amuse de vous mettre à quatre pattes pour aller manger, il vaut mieux choisir une étable qu'une salle à manger, je sais, c'est noël, mais, merde, des bœufs.....
De loin le meilleur repas ! Pas photo ! Mais l'émission est en train de marcher sur les plates-bandes de Damidot, la décoration de table est devenue décoration de la maison. On oublie la cuisine !
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