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16 octobre 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A BESANCON ! V

Vendredi, Séverine, coiffeuse, semaine des saints filles, priez pour nous, et deux coiffeuses.

J'aime les coiffeuses. Mon grand père tenait un petit salon dans un quartier de Cannes qui est mort maintenant, victime du changement des habitudes de vie de notre société moderne.

Je crois que je dois mes premiers troubles amoureux à une jeune apprentie qui avait quitté l'école de bonne heure pour venir commencer sa vie active et s'occuper de transformer ses couettes en permanentes sophistiquées. Je ne me rappelle plus de son nom, mais je me souviens des parfums de laque et de la texture de ses cheveux apprêtés quand mes lèvres juvéniles tentaient de déposer un baiser dans son coup lorsque les lumières de la publicité s'éteignaient et que commençait le film. J'allais encore au lycée et j'avais l'impression de fréquenter une plus grande qui pouvait déjà s'offrir une place de ciné avec ses pourboires alors que j'en étais encore à quémander à ma mère quelques monnaies pour pouvoir étancher mes lèvres encore innocentes. 

 Mes copains étaient jaloux de me voir 'sortir' avec une fille qui avait franchi le pas et qui faisait figure de péché inaccessible et je crois même qu'ils se retournaient dans le noir, en suçant leur esquimau en bâtonnet, pendant que mes mains baladeuses tentaient de se réchauffer au contact de nouveautés interdites, en tentant d'apercevoir quelques baisers enflammés qui leur auraient donnés des idées de caresses clandestines. Oh, mais ils se sont débattus avant de succomber à mes tentatives enflammées, sans cesse repoussées mes mains tenaces attirées par ces nids douillets, empêtrées dans des fermetures compliquées, sont arrivées enfin au saint des saints, après quelques films vus par épisodes tant mes lèvres étaient aussi occupées. Un jour les barrières ont cédé peut-être par plaisir partagé ou par lassitude ou pour faire comme ses copines qui lui avaient dit d'essayer.  Et puis l'été est arrivé, et puis les seins de la coiffeuse étaient encore plus beaux sur la plage, dégoulinant d'eau salée et de sable qui brillait en se collant sur ses formes encore adolescentes qui se laissaient apprivoiser sous l'eau, barrière des regards indiscrets.  Mes mains ne leurs ont pas donnés toutes les caresses que mes yeux leurs promettaient, la jeunesse est insouciante et pense que ces instants vont durer et qu'il ne sert à rien de cueillir les bonheurs fugitifs pour en faire des instants de plaisirs éternels, mais les souvenirs reviennent et quelques moments privilégiés semblent vouloir resurgir du passé oublié pour continuer de vivre en nous ramenant à ces instants où le temps n'existait pas encore, mais je ne me rappelle plus pourquoi on ne s'est plus revus. Je ne me rappelle que des seins de la coiffeuse....

Nous voici donc à Geneuille, qui n'en a qu'un, presque mille habitants, putain, heureusement que je n'ai pas mis un 'é' final, dans la rue du village où habite sa famille. Naturellement, il pleut.

"Séance de relooking." La couleur est annoncée, le ton est donné. Les autres filles en ont besoin. Sympathique.

Occasion de faire admirer sa belle maison. Grand salon dans les tons pastels, cuisine centrale ouverte. Dans le coin du matériel de son salon. Visite du salon avec l'excuse du matériel pour l'animation, elle s'en fout il y a des employées au travail, mais pourquoi ne pas avoir fait le repas sur place, puisqu'on peut voir que les teintes des murs sont les mêmes que chez elle. Elle dit du 'fuchsia', encore une couleur fantaisiste, comme taupe ou saumon, ou cyclamen, j'adore ces nuances qui peuvent varier comme les marques d'une voiture en fonction de l'appréciation des yeux de chacun. Et naturellement en vedette le robot sponsor qu'on sort ostensiblement et qui est, vous avez dû le remarquer, toujours neuf !  Ça c'est vrai, moi aussi, il y a une partie de l'escargot que je n'aime pas, la coquille. Pendant qu'elle cuisine, je note qu'elle aurait pu changer l'eau de ses mona-lisa qui font une sale gueule. La mona lisa et la tétra sont à l'anémone ce que le caviar est aux œufs de lumps. Putain, se servir d'un verre à pied pour faire office d'emporte pièce est à noter, c'est sans doute une vrai blonde. 

Décoration du lustre qui pend du plafond avec des fleurs et des petits chichis.  

Décoration de table. Nappe taupe du temps de Besançon ; grise. Assiette de présentation taupe aussi. Deux assiettes dessus. Des couverts à poisson et des anémones. Verres bien placés. Eh oui !  

Elles arrivent en pyjama, déjà prêtes. Charlotte qui dort avec une culotte sous son pantalon, pas très érotique, Cécile, tenue de nuit grand-mère avec un rouge à lèvre à faire frémir Dracula dans un bois. Sandrine, l'autre coiffeuse, avec des cheveux à faire peur à Dessange. Elodie avec une tenue à faire partir au galop un metteur en scène de films érotique, plus ceinture de chasteté qu'invitation aux plaisirs nocturnes ou diurnes ou......putain, je cherchais à placer la phrase de Desproges, mais impossible, allez, pour le plaisir  "Madame si mon pantalon était en bronze vous entendriez sonner le tocsin !" Mais elles ne pensent qu'à dormir, merde, où sont les femmes ?

Apéritif. Les verres apportés sans plateau. Coup de ciseaux sur le saumon. Verrine de tartare de saumon et une autre mangue, crabe et avocat, sur une ardoise. Pas trop de préparation.

Animation. Perruques pour toutes. Charlotte Tokyo hôtel moins féminine que Bill Kaulitz,

Sandrine en droopy qui aurait attrapé une jaunisse après avoir bouffé un mouton, Cécile en grand bleu en overdose. Devant une tête factice de travail, elles doivent rouler un maximum de bigoudis. Passionnant.  Merde, je n'avais jamais essayé cette position. Putain, ils n'étaient pas obligés de nous foutre l'horrible pendule sur le mur. Sponsor encor ?

Entrée. Cassolette de bigoudis au chablis. Escargots, fonds d'artichauts, carottes et champignons. L'empilage de trois assiettes est inutile et disgracieux. J'espère qu'elles ne vont pas trouver de cheveux dans les coquilles.

Je remarque qu'autant la bouche de Cécile est grande autant celle d'Élodie est petite. C'est tout !

Je note que seule Charlotte a compris que le truc rose entouré de raphia est une serviette et pas un objet de décoration. La boîte de sel relookée façon cérébos grand modèle fait très soirée pyjama....aussi !

Plat principal. Papillote sublime. Dos de cabillaud, sauce sublime. Cette sauce est conseillée aux acheteurs du petit robot. Pub, pub, pub !

Dessert. Dégradé de gourmandises, belle présentation, servie sur une ardoise au milieu du pain et des serviettes toujours vierges. Tiramisu avec mangues, verrine spéculoos  œufs en neige et crème au yaourt, et spéculoos encore et fruits rouges glace à la fraise.

Elles gagnent une serviette de déco avec la notice d'utilisation !

Les notes. 19 pour Cécile et Sandrine. 21 pour Charlotte et Élodie.

C'est Sandrine qui gagne. Des copines, mon œil, la coiffeuse qui met un 5 en ambiance à sa collègue parce qu'elle sort d'une journée de travail et que l'animation sur son boulot ne lui plait pas, on appelle ça comment ?

Petite semaine, Charlotte était la plus sympa ! 

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Commentaires
S
Oui, avec Loulou le filou, on n'a pas à se demander si c'est du lard ou du cochon (ou de l'Art ou du Cochon), c'est definitely du pig. Mais un petit cochonnet bien sympathique !
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J
Ce qu'il y a de sûr c'est qu'avec Loulou le filou on est jamais déçue.......
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L
C'est plus gros que la saucisse et ça met un peu d'exotisme !
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S
A la réflexion, on ne parlait peut-être pas de la même saucisse. On se perd dans toutes ces envolées littéraires et autres.
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S
Si au moins la saucisse n'était pas du boudin...
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