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1 octobre 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A BEAUVAIS ! IV

 

Jeudi, Éric, formateur en informatique, comédien amateur, avec un menu théâtre en toile de fond. Il nous reçoit masqué, tel un Zorro d'opérette, avec un grand nez pantalone, 'commedia dell'arte' et quelques grimaces 'defunesiennes'

Salon travesti en scène plutôt guignolesque, des pendrillons masquent le plateau, et une salle à manger qui donne sur la cuisine, ce qui est très pratique, comme il nous le fait remarquer, des fois que des cons pensaient que c'était la salle de bain ou que quelques esprits tortueux avaient imaginé des toilettes comme pièce de séparation, une sorte de sas de décompression histoire d'évacuer quelques humeurs dont il dottore aimerait inhaler la provenance pour nous faire ingurgiter son latin de cuisine, putain, je suis bon ! Donc, on dit une cuisine ouverte, ou américaine, enfin, toujours façon de parler, puisque chacun sait que maintenant il y a très peu de ricains qui y mangent, vu leurs rondeurs dues aux abus de substances interdites comme certains produits qu'on peut trouver dans la viande et qui auraient des effets dopants sur l'augmentation musculaire de certains sportifs qui en auraient consommé par inadvertance en suivant un camion du quel elle serait tombée dans leur assiette. Mais, ceci étant de la pure supputation de ma part, je me garderais bien d'émettre quelques remarques, même anodines, sur les habitudes, mêmes bizarres, qu'ont certaines personnes à suivre des camions. Donc, on est toujours dans la commé, commedia, commedia, ah... ah, comme le chantait si bien N.Burma !     

 Les courses. Il faut prendre le petit futé et suivre l'itinéraire de bison futé. Alors, il sort sa voiture, quarante kilomètres pour la grande surface la plus avantageuse, mais il fait une économie de 17 centimes sur ses achats, en comparaison avec celle qui se trouve à côté de chez lui. Et c'est reparti, encore 25 kilomètres pour rejoindre le marché de nomades qui campent sur la place du village avant d'être expulsés. Mais il pleut, et ces cons d'ambulants itinérants n'aiment pas la flotte et remballent. Eric est énigmatique comme le dit Maxime le moustique, donc il va marchander, comme dans un souk, mais les forains veulent rentrer bouffer, il est déjà presque 14 h, alors ils lui refilent ce qu'il demande pour s'en débarrasser et lui demandent également  d'aller voir à la Hassan c'est F pour voir s'ils s'y sont, salut Bruno. Ah, il manque le lait, vite à la ferme, il connait toutes les vaches, et va gagner cinq centimes, mais il n'a fait que six kilomètres. Puis il repart en bagnole, refait 20 kilomètres pour aller dans une autre surface, et profiter d'une promotion sur les tomates. Il en a besoin de trois kilos à 2 euros le kilo. Mais elles sont vendues par quatre kilos, au prix de 7 euros. Sachant qu'il y en a d'abimées, et qu'il va y avoir des pertes, a-t-il eut raison de choisir des tomates à la place des aubergines dont il n'avait pas besoin en sachant qu'il va en avoir de trop ? Bon, il n'a pas payé l'autoroute, ce qui lui a fait économiser deux euros !   

Une belle phrase, pourtant. " Ce que je perds en poisson, je le gagne en boudin!"

 Parle-t-il de l'odeur ou de la consistance ?

C'est combien, les bananes ?

C'est au poids monsieur !

Alors on va peser ! 

Immédiatement ?

Non, il pleut !

Ah bon !

On pesera demain! Bouh !

En cuisine. Il travaille comme un gougnafier, gaspillant et jetant sans vergogne.

Je note que  "la banane est belle et qu'elle vit !"  Je n'aurais pas trouvé meilleur raccourci, enfin, façon de parler, mais venant d'une personne qui pense devenir un maître queue, dire que la banane vit, équivaut sans doute à tremper un biscuit pour un pâtissière. Je ne ferais même pas d'allusion graveleuse, et je vais même, m'arrêter de vous parler d'inflation, sinon je vais finir par vous pomper. J'oserais à peine lui dire "Qu'est ce qu'elle a ma banane ? " Car elle a fait toutes les guerres de la vie, du sucré au salé, on l'a accommodée à toutes les sauces, mais elle m'est toujours revenue souriante et fraîche comme au premier jour. Depuis ce premier jour où sa peau a été défaite, elle s'est ouverte au grand jour et m'a accompagné sur toute la terre. Puisqu'on vivra à jamais tous les yeux, puisqu'on est fous et qu'elles sont si nombreuses, j'aimerais quand même vous dire que tout ce que j'ai pu écrire, c'est sa chantilly qui me l'a dicté.  

Mais je suis le gardien du sommeil de ses nuits, et elle est si forte aujourd'hui, c'est qu'elle vit !

Et l'autre qui la coupe en morceaux et qui se demande si elle est pourrie ?  

Décoration de table. Un rideau noir comme nappe, un tapis de sol blanc sur le quel est posé une planche à découper qui supporte une assiette carrée transparente qui elle même sert de pilier à une assiette rectangulaire transparente également. On admirera la finesse de l'ensemble et sa légèreté gracieuse exprimée par la nitescence des éléments de la vaisselle. Le blanc du tapis symbolisant les spots et la planche faisant de même pour l'estrade.  Pas de couverts à poisson, ni de serviette. Des plumes et des textes classiques de la littérature mondiale dont chacun peut affirmer reconnaître la musique utilisée pour un pub télé sans forcement reconnaître la pièce ou les auteurs dont on se fout complètement puisqu'ils sont morts et tombés dans le domaine public, terme élégant pour appeler une fausse commune.  

Les invités arrivent. Il a changé de pull. Christophe avec son bouquet de chrysanthèmes, gerberas, alstroemeria, est surpris de l'arrivée d'Éric avec une grosse tirade rigolote sur le nez. Il est content. Il parait que la banane est le nez de la figure. Affaire à suivre! Maxime a l'air affolé. Alors ils se mettent sous la table pour surprendre Martine qui arrive tous phares dehors, comme le premier jour. Ma banane n'aime pas le tuning.

"Etre ou ne pas être, là est la question " putain, c'est dur ! Mais non, il y a un rapport avec la cuisine ! Omelette, bien sûr ! Pour Christophe, c'est de l'hébreu. Maxime cherche des cubes pour s'amuser. Putain, il a enlevé son masque lorsque Massimo arrive. Le seul à qui cela pouvait faire plaisir.

"Le rideau faisait guise de nappe !" c'est Christophe qui n'en rate pas une pour faire preuve d'assurance! Elle est bonne, même Rochefort en reste interdit....de séjour.  

Il y avait même des plumes pour rappeler les cailles ........je déconne ! Mais Maxime parle de celles du stylo ! Faut pas rêver, non plus !

Apéritif à table, il ne faut pas salir le salon. Prologue de boudin et son fruit défendu, avec un verre de jus de pommes.  Ah, je vous l'avais bien dit qu'il fallait se méfier des boudins. Ma banane acquiesce.

Christophe a parlé de goût de amande et qui s'il existait de l'amande non alcoolisé il aimerait bien ce goût. Oh putain, montez le son!

"J'ai bien aimé le croquant et le fondant du boudin qui se mariaient bien avec la sauce " putain, Martine a tout dit ! Rien à rajouter, ma banane est éclatée et elle pense que cette dernière est une connaisseuse, surtout quand elle réclame du rab, mais Éric est à sec.  

Distribution de cadeaux avec une douille à crème pour Maxime.

Entrée. Pendrillon de la terre de la mer et du lac. Oui, oui, le pendrillon est un gros poisson !

Timbale de lentilles qui rasent el mammouth qui pisse. Des lentilles avec un mélange d'épices.

Mais le vilain Massimo a chipé la fourchette de Maxime. Christophe adore même si on ne sent pas le goût des lentilles. Putain, ça il faut m'expliquer. Je note qu'on reste avec l'apéritif et qu'il n'y a pas de vin, ni de pain. Canard pour ceux qui n'aiment pas le poisson. Mais il garde le paquet gratuit, merde.

Animation intellectuelle. Une mise en place et un échauffement avant de jouer. Un coach théâtral. Martine se trouve ridicule en étant déguisée symboliquement en actrice, elle préfère le tuning facial beaucoup plus naturel. Enfin, ça les fait rire ! C'est plus du guignol ....

Plat principal. Pantalonnade de petites roses sur la mer rouge. Fondue de tomates, bananes lardées, crevettes. Là, il faut faire un effort pour décrypter l'intitulé de ce plat pour lilliputiens anorexiques. L'art et la banane se marient avec le porc et la crevette !  Pas de pain ni de vin, pas de rab, on nage dans les économies.  Et Maxime qui n'a pas touché à l'apéritif !

Dessert. Chocolat côté cour. Chocolat côté jardin. Tarte caramel, ganache au chocolat, boisson chocolatée avec kirch. Je note qu'il affirmait que la recette était hyper simple, il ne parlait pas du résultat. Une assiette de dégustation pour maison de retraités au régime. Dessert homéopathique pour éthiopiens obèses. Trois tranches d'orange dénommés pompeusement filets d'agrume, trois morceaux de trucs informes appelés curieusement tarte, et un bol de chocolat comme tu bois le matin, mais sans les tartines beurrées avec de la confiture dessus, dont tu fais tomber les morceaux dans le jus chaud qui va leur donner une texture et un goût particulier et dont tu vas déguster ensuite l'espèce de compote qui va se déposer sur le fond de la tasse. Putain, Massimo y laisse son bridge. Christophe avale sa médaille. Martine pète sa calandre et Maxime reconnait les oranges.

Martine est employée de banque, elle va reprendre l'idée d'aller faire ses courses en fin de marché pour profiter de la baisse des prix. Vendredi, en fin de semaine, je vais aller à la fermeture de la banque pour voir s'ils donnent deux euros pour un. Je vais essayer de savoir où Martine travaille.

Putain, mais vous n'avez rien compris, Maxime n'aime pas le poisson, c'est faux, il ne sait pas ce que c'est, pour lui, le poisson est carré avec de la chapelure dessus, comme à la cantine.

Les notes. 20 pour Maxime et Christophe. 18 pour Massimo et Martine avec un 6 en animation parce qu'elle s'est trouvée ridicule. En plus il se classe devant Martine !

Les verres étaient là pour la décoration.

Putain, c'était la soirée du rat. Il n'a pas tout servi à ses invités. Merde faut pas gâcher, il en reste pour demain !  

"Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger !" La citation de l'Avare, sur la table était prémonitoire !

Une soirée de guignols servis par un rat !

Que du théâtre, enfin, du cinéma !

 

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Commentaires
L
J'ai envoyé à mail à Riton dans ce sens.<br /> @ ++<br /> Je retourne à mes fourneaux, je prépare une sauce tomate car elles mûrissent toutes en même temps. Nous avons fait un essai avec 10 pieds car celles du commerce ont un goût de flotte.
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M
oui c'très gentil de bien vouloir me communiquer votre e mail si Riton veux bien également vous donner le mien c'ok<br /> @ ++
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L
J'avais pensé à Saint-Vincent mais je ne pensais pas qu'ils avaient eu un internat. Quant à Senlis, je n'y ai pas vécu bien longtemps car avec la situation de mon père, qui a bien connu Pierre Bataille (Poclain), nous avons bougé : Toulouse, Font-Romeu, Nîmes et Paris. C'est mon mariage qui m'a ramenée dans l'Oise. On retourne toujours là où sont nos racines. Si vous désirez parler plus du passé j'autorise Riton à vous donner mon e.mail. Connaissez-vous le sien ? Il le donne régulièrement : ritondecannes06@gmail.com<br /> Ici un "jeune soleil chauffe les vieilles tuiles" en attendant la prochaine averse.<br /> Bonne soirée à vous aussi "payse". <br /> P.S. Un été en vacances en Autriche j'ai retrouvé un copain d'enfance (de vacances) grâce à mon mari qui cherchait un adversaire pour jouer au tennis et nous avons terminé toutes nos vacances en réunissant les deux familles à 1000 km de chez nous. Moi aussi j'ai été ravie de discuter avec vous.
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M
Non aucune de ces écoles citées<br /> J'étais à St Vincent de Paul, cette école a déménagé dans le centre ville par la suite et sous un autre appellation.<br /> D'ailleurs une de mes meilleure amie m'a retrouvé cela faisait 52 ans que nous nous étions perdue de vue, que d'émotions!!!!!!<br /> Senlis oui je connais car j'ai séjourné dans mon enfance à Crépy en Valois ou j'ai de la famille<br /> Ici dans le Calvados notre ciel pleure mais parfois un soupçon de soleil le réchauffe<br /> Donc vivement demain dimanche c'à voir!!!<br /> Bonne soirée<br /> PS: je demande aux autres participants de bien vouloir m'excuser d'être loin du diner heuu de radins oui, mais pour moi l'occasion de parler du passé m'a vraiment ravie -:)
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L
Vous êtiez à Jeanne Hachette, Félix Faure ou au Saint-Es. ? Je ne suis pas beauvaisienne de naissance, j'y suis venue grâce à l'aviation mais suis née à Senlis et ai fait mes études à Pontoise et en Angleterre. <br /> Bon week-end à vous aussi sous la "flotte". Demain dans l'Oise on devrait revoir le soleil dixit la météo. Hurray !!
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