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24 mars 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A ROUEN ! II

Mardi, Jérôme, professeur d’EPS, présente ‘la Normandie prend de la hauteur.’

A la lecture des intitulés des plats, nous entrons, ce soir, dans une nouvelle conception de l’appréhension du diner. Le plat est ici sublimé jusqu’à vouloir évoquer une idée propre au concepteur de cette œuvre éphémère vouée aux acides destructeurs. Pour toute autre personne étrangère du délire du créateur, il faudra faire preuve d’une imagination assez élaborée et même fantaisiste pour pouvoir tenter d’essayer de se rapprocher d’une explication logique. C’est un menu conceptuel, l’idée est plus forte que la réalisation. Le but est de comprendre le rêve de l’hôte.   

Chez lui, sous les toits. Grands volumes. Grande pièce avec une cuisine ouverte. Poutres apparentes, velux. Le bois rappelle la forêt primaire, berceau de l’humanité, bois nourricier, les hommes devaient escalader les arbres pour y trouver une nourriture bienfaitrice. Nous sommes en présence d’un symbolisme puissant qui nous ramène à la genèse de l’homme qui descend de l’arbre et qui rêve d’y remonter. La couleur du revêtement du plafond n’a pas été choisie au hasard. Réminiscence de la neige qui recouvraient ces montagnes primitives, dureté de la vie de ces premiers hommes qui ne devaient leur survie qu’en brûlant ces monstres archaïques dont les survivants abâtardis ne servent plus qu’à construire nos meubles, ou nos poutres sur nos têtes pour soutenir ce toit magique qui va empêcher le ciel de nous tomber dessus. Une seule phrase pour résumer ces craintes : la Normandie prend de la hauteur ! Putain, j’ai tout compris !

Merde, j’allais oublier le mur de briques. Un mur d’escalade, barrière entre le réel et le rêve de l’extérieur. Le passage entre l’escale du monde de l’utopie et la taupe qui rit sur la varappe de mon pari. (Message personnel) L’ésotérisme sous-jacent est rejeté en tant que message subliminal proche de certaines publicités actuelles qui me feraient prendre C. Goya pour une grande philosophe. Putain, j’ai mal à la tête. Ce soir, ce dîner va flirter avec la métaphysique. 

Il va faire ses courses, sur l’autoroute. Soleil radieux, comme lundi, la Normandie est magnifique. Tiens, il double à droite. Le vert domine. Visite de la cidrerie. On se croirait au JT de la une, à midi, le grand père créateur de l’affaire, les tonneaux en chêne, l’ancienne presse, tous ces métiers disparus ! Le côté moderne. Putain, alors le cidre est fait avec des pommes !   

Décoration de table. Nappe ancienne, blanche. Des cordes d’escalade reliées à un album photos rappellent une montagne. Merde faites un effort ! La serviette, pliée en cône, sur l’assiette transparente, représente  aussi un pic. Des pierres, des bouquets de bruyère. Des bouteilles en situation périlleuse aux angles de la table.

Un rideau de cordes.

Les invités arrivent. Sophie, toute en noir, inquiète, avec un petit cadeau. Assise à côté de l’incontournable luminaire aux tentacules agressifs, elle déguste une rillette de maquereau.

Aurélie, en blanc et noir, Mehdi fatigué avec un parasol et Reynald épuisé après avoir monté les trois étages. 

Apéritif. Le cidre quitte le verger. Il en a marre, les élections, les grèves, le Cidre est dégoûté des pommes, il est amoureux d’un alcool de myrtille parfumé au calvados. Servi sur un plateau, bravo ! Mais ni Aurélie, ni Mehdi ne ressentent la montagne qui devrait les gagner. Le cidre s’est cassé pour rien. Trois verrines sur une assiette rectangulaire ; courgette, carottes, orientale.

Animation sportive. La cage d’escalier devient mur d’escalade. Il faut la caler en rappel. La tête des filles qui regardent le vide. Deux étages. Medrano sans filet, Fort boyard sans les tarentules, Paul Anka sans Daniela !

Entrée. L’andouille nage jusqu’à Etretat. La photo de la falaise apparaît sur l’album.

Putain, ce n’est pas du figuratif. L’hôte voit en premier le vert du paysage…..marin. C’est la salade. Et la mer, elle est où ? Dans ton …… ! L’andouille est celui qui ne comprend pas cette magnifique rêverie ‘sublimatoire’ ! Ouf !

Plat principal. Le camembert attaque l’ascension de l’index. La girl blonde nous certifie qu’elle sait ce qu’est un index….. Et on tourne la page suivante. Et tout s’explique. Camembert est donc un alpiniste qui gravit l’index.

Le filet mignon recouvert de camembert se dresse fièrement, tel un index géant, au dessus de la mer de potimarrons dans la quelle une andouille se débat loin de ses falaises natales. Et alors, elle nage. L’andouille cherche à sauver sa peau, ce petit être fragile n’aime pas le fromage, ni l’eau. Mais que faisait-elle dans cette galère, loin de sa région ? Elle était venue chercher le cidre qui avait quitté son verger détourné de son chemin par des myrtilles dévergondées, mais l’index veille au grain, il lui montre la voie du point G, et son va et vient salvateur et flatteur  la remet dans le droit chemin. L’andouille se réconcilie avec le camembert qui voulait l’escalader, elle se laisse faire et ils eurent plein de petits marrons ! D’où la présence de bruyère sur la table, merde, c’est simple ! Exemple type d’histoire sans queue ni tête !

Dessert.  Les pommes escaladent l’omo-di-cania. Il aurait du écrire ‘l’uomo di cagna’ ! Aurélie n’est pas très fruit, c’est vrai qu’elle n’aime, visiblement, que les pommes. Pain sur la table et page tournée. Tout est plus clair.

Truffes et crèmes brûlées à la pomme et une cuillère de pommeau.

Merde, Mehdi, ce n’est pas trop ressemblant, bien sûr, il faut dépasser l’idée et voir l’intellectualisation de la réalisation. Et Aurélie qui ne comprend pas ! Elle ne voit pas la truffe du chien, merde, ces blondes, aucune imagination ! Ouf, elle aime le dessert….sans le comprendre…..merde !

Les notes 22 pour Sophie. 21 pour Reynald. 17 pour Aurélie du lundi. 16 pour Mehdi qui n’a pas intérêt à se rater vendredi !

Je remarque que le vin a été correctement servi !

Candidat sympathique, impressionnant par son calme, touchant par la passion qui illumine sa figure.

Pour la décoration, j’attends avec impatience un dîner préparé par un proctologue !

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Commentaires
B
Riton, tu me fais pleurer, comme toujours......"le dînner préparé par un proctologue".....lol envoie moi un mail que je ne rate pas ça, moi qui ne suis plus l'émission!<br /> BISOU!
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P
Un atelier "banana split"!!!<br /> super idée Charlotte!<br /> <br /> ça au moins ce serait en rapport avec la cuisine!<br /> mais p'têt encore trop intello pour certain(e)s candidat(e)s ?<br /> <br /> Pour l'anim. entièrement d'accord, c'est ce qui a fini par me lasser (entre autres choses...) de cette émission.<br /> <br /> Une bonne journée au petit peuple de Ritonie
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C
depuis que UDPP existe, j'ai rarement vu une animation (imposée)intelligente....<br /> Les candidats se creusent la cervelle, pour qu'elle soit en "adéquation" avec leur thème......mais elles sont très farfelues!<br /> Je trouve idiot d'ailleurs qu'elles fassent partie des trois notes!!!<br /> J'attends avec impatience le proctologue....ou alors le jour le jour où il y aura atelier pour réaliser des "banana split"!!!!!
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C
Merci de le rappeler. J'avais oublié ces idioties. Un maître ou maîtresse de maison qui s'enquerrait des passions de ses invités au lieu d'étaler les siennes, serait plus juste.
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J
...Pas tout à fait le proctologue, mais des infirmières servant leur dessert dans une sorte de poche à perfusion, l'apéro dans des seringues et autres idioties du même tonneau.
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