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17 novembre 2009

UN DINER PRESQUE PARFAIT A PARIS ! I

Lundi, Christine, assistante de direction. Marseillaise d’origine. Une grande passion ; Paris !

C’est une Pariseillaise ! Son menu ; un dîner presque marseillais !

Chez elle, un duplex, escalier qui descend au salon, cuisine couloir, une collection de bocaux avec des pâtes. La salle à manger, avec des photos de Marseille, table ronde face à la fenêtre avec une terrasse. Elle nous parle de l’olivier comme du symbole marseillais, enfin, je veux bien, alors la bouillabaisse, c’est de la merde et le pastis, du pipi de chat ! Et de l’aïoli, qu’est ce que j’en fais et la panisse, con et la navette, oh putain !

Les courses. « On va où ? » la voix qui n’écoute pas. La dame vient de dire qu’on allait chez le poissonnier !

En cuisine, je note que la marque du jambon empaqueté n’est pas masquée, remarquez, avec les tomates en boîte, on reste dans le frais !

Mais qu’est ce qu’elle nous fait cette marseillaise ? De la mayonnaise avec le l’ail coupé en morceaux, le tout au mixeur, putain, elle nous prend pour des touristes, con ! Oh petite, et le mortier et le pilon, c’est pour les cons ? Putain, et en plus sa machine, elle cague ! watche de pute, si tu avais fait tout ça orthodoxe, avec un peu d’eau chaude, tout était sauvé. Merde, elle est à Paris et elle a tout oublié, tu veux que je te dise, tu nous fais la honte, tu nous fais manquer !

Ah, elle est belle sa machine, son robot, putain, vé, c’est devenue une touriste ! Du citron dans l’aïoli ! Putain, et pourquoi pas des oranges ! Déjà qu’elle ne nous met pas de l’huile d’olive alors qu’elle nous a fait un speech sur ce symbole de Marseille, voilà-t-y pas qu’elle nous met du xérès, merde, c’est pas de la vinaigrette ! Ça doit faire longtemps qu’elle est partie ! Et en plus, elle insiste à nous parler de mayonnaise ! Je suis escagassé, estrassé !

Décoration de table. Nappe rouge, mal centrée et mal repassée. Un centre de table avec une compression d’algues, entre deux morceaux de verre, façon César. Des squelettes d’oursins, des galets, des têtes de gerberas. Un bouquet de pivoines roses, destiné à être enlevé pour ménager un effet de surprise qui cache ce qu’elle croit être son chef d’œuvre. Elle se fait son film ! Assiette de présentation rectangulaire blanche, malheureusement, elles ne sont pas toutes dans le même sens, et assiette marronnasse. Un cadeau pour chaque convive. Pas de couvert à poisson.

Un tee-shirt de circonstance, elle attend ses invités.

« Christine a tout prévu à l’avance » ose la voix off qui ignore les pléonasmes.

François-Xavier, avec un cadeau. Je note que personne ne ferme la porte. Earlène Gilbert avec une tige de lilium Sorbonne. Brigitte avec un cadeau. Gérard lui aussi avec un sac.

Le chat a squatté le siège, et ses poils en ont blanchis le tissu, qu’à cela ne tienne, elle secoue énergiquement les pertes capillaires de son animal de compagnie en oubliant la tapenade juste en dessous, puis elle va servir les glaçons avec ses doigts ! Tout aussi classe que ces couteaux plantés dans sa tapenade !

Apéritif. Supions phocéens. La tête de François-Xavier en prononçant ‘calamar’, il se voir déjà dans le nautilus. Les tentacules, ça le dégoute ! Elle les présente dans des verrines qui vont lui donner ‘un aspect repoussant’, pour jouer avec le contraste entre la vue et le goût. Elle oublie que la vue inspire le goût. Donnez à une banane, par hasard, ce fruit merveilleux avec cette couleur magnifique, l’apparence d’un excrément canin, en la teintant de marronnasse, je suis sûr que peu de personne osera tenter l’épreuve du goût. Elle présente aussi un fromage de chèvres de Marseille, putain, je ne savais pas que les footeux fabriquaient du fromage, bouh !

A table. Elle enlève son vase, mais les invités regardent leurs cadeaux et la surprise de sa compression tombe à l’eau ! Elle change de pull, mais tout le monde s’en fout. Glou, glou ! Entrée. Bronzette sur la plage du Prado.

Et à table, hop, les assiettes ont disparu. Oh, peuchère t’arrêtes de nous faire ton cinéma avec tes tee-shirts, ils ne voient rien ! Elle amène les assiettes sur un plateau, c’est bien !

C’est plutôt léger, même pas de sauce ! Ah, que le titre il est beau !

Feuille de salade pour représenter la verdure, jusque là, tout va bien, un cake aux tomates confites.

« L’aspect est un peu repoussant ! » Un gâteau marronnasse. Putain, on reste chez les crados ! Enfin, c’est son truc. Il parait que c’est bon, elle fait tout pour en donner l’envie ! Comme c’est marron, c’est bronzé. Putain, c’est du symbolisme torride ! L’art de dire n’importe quoi pour tenter de justifier des conneries ! Et cette feuille de verdure, énorme……Un doute, cependant, les assiettes étaient déjà pretes quand elle attendait ses invités!

Et Brigitte qui annonce son végétarisme de circonstance ! Oh Danièle, tu vas les finir tes phrases ? Moi, j’aurais appelé son entrée ; ‘caca sur l’herbe’ !

Plat. Bourride de la Corniche à l’hippodrome Borely.

« L’hippodrome, c’est où les chevaux courent ! » Merde, une intellectuelle. Mais sa culture culinaire reste un peu en rade, puisque pour Brigitte, bourride n’évoque rien, et qu’avec hippodrome, elle ne pense qu’à viande de cheval !

Même réflexion pour Danièle Earlene Gilbert et pour Gérard un peu rigide.

Oh putain, de la bourride ! Ça ? Merde elle doit venir des quartiers ouest. Sur les bords du Collserola, pas loin de la Sagrada Familia, elle doit confondre avec une imitation de paella.

Mais qu’est ce qu’elle fabrique, avec sa sauce pour déprimés. Bon, on peut mettre de la crème fraiche dans la bourride sétoise, oui, oui, mais putain, pourquoi appelle-t-elle ce plat une bourride, et de la corniche, en plus ? Elle a perdu la mémoire ? C’est pourtant pas le soleil de Paris qui a attaqué sa caboche, fan de pute ? Crevettes, moules patates et choux brocoli, et pourquoi pas des poireaux ?  Une galéjade. Je rigole, je n’en peux plus. Putain, ne reviens plus à Marseille, va !

« Est-ce que quelqu’un connait la bourride ? » ouf personne ! La tête qu’ils vont faire le jour où ils vont en manger !

« À base de morue ! » merde, elle confond avec l’aïoli, maintenant. Elle ne doit pas connaître la lotte.

Merde que tous les provençaux se révoltent ! La coupe est pleine (humour chiadé !)

Ça y est, il ont vu son nouveau tee-shirt ! Ouf.

J’entends tous les marseillais se tordre de rire.

Animation. Quiz sur Marseille. Gérard s’est arrêté à Lyon, et il n’a pas mis les pieds à Marseille.

Amis de la culture, bonsoir, je signale quand même que les phocéens étaient des grecs. Les cotes turques d’aujourd’hui appartenaient à la Grèce d’alors ! Bon, on gagne des savons de Marseille !

Dessert .Coup de Soleil au Frioul. Enfin, ce n’est qu’une charlotte.

Elle arrive avec sa charlotte, mais horreur, la salade est toujours au milieu, pas de problème, on change de plan et son dessert trône au centre. Alors, d’un geste cinématographique à la Buster Keaton, elle arrose royalement, d’un air satisfait, sa charlotte, d’un jus de fruits rouges. Ce jeté de casserole est somptueux, digne des grandes productions de série b des anciens studios de la Victorine et en plus l’assiette déborde et ce coup de soleil dégouline sur la nappe. Il ne manquait plus que la bougie scintillante et le petit parasol multicolore !

Le marseillais, arrêtez de vous fendre la gueule, merde, c’est de l’art. Quoi ? Du cochon ! Oui, vous avez raison !

Enfin, la charlotte était bonne, elle au moins !

Pour un bouquet final, c’est un bouquet final !

Les notes. 19 pour François-Xavier et Earlène. 16 pour Brigitte. 13 pour Gérard, son 4 en ambiance est un peu vache. Putain de soirée.

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Commentaires
L
institeur = instituteur.<br /> Désolée.
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L
Je crois que j'ai recommencé à te lire sans regarder les dîners, Riton. S'il n'y avait pas tes billets, j'aurais vécu le visionnage comme une punition alors que désormais depuis un an maintenant, c'est une jubilation. Je suis contente quand tu relèves aussi les fautes de français de la voix off, merci, je t'adore! <br /> Concernant Christine, c'est la Bérézina, j'en ai même pour elle, bête et sensible que je suis, de la pitié. La séquence de la casserole et de la charlotte resteront dans les annales pour des siècles et à mon avis ces images vont faire le tour du monde des bêtisiers. On aurait dit une truie qui renversait son auge de purin sur un gros pâté. Pauvre d'elle...<br /> <br /> @Lucile: l'émission de Sarah Wiener sur Arte est rejouée sur Arte+? Je ne la trouve pas!<br /> <br /> @Fabien: salut à vous, cher et agréable institeur de Bastia!
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A
Justement, Fabien, j'ai pris soin de ne pas généralilser.<br /> Je me souviens de cette rediffusion du samedi et ce jour-là j'ai bien vu plusieurs gorets à table !<br /> Toi, par exemple, tu ne sais pas tenir tes couverts !<br /> Passons...<br /> <br /> Amitiés, <br /> Adel
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A
Désolée, j'ai certainement fait erreur. Je ne retrouve pas le post odieux que j'ai lu sur les Corses. Pas grave. Toi, c'était : "ça dégouline de bons sentiments..." <br /> Tu parlais aussi des Miss je crois. ...Bof !
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V
Sourire en lisant vos commentaires, qui font du bien.... parce que les gens ne sont quand même pas dupes à ce point là...... Oui, on nous escagasse le sud et ça ménerve... et attention, quand je m'énerve, je crains dégun.... !!!<br /> Merci ZaZAmimoza , Fabien, que j'avais adoré et les autres. Je suis contente que vous soyez là...
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