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3 octobre 2009

UN DINER PRESQUE PARFAIT A LA BAULE ! V

Vendredi, Eric, infirmier libéral et pompier volontaire. Merde, la chaise va partir, y en a un qui a laissé son gilet de sécurité obligatoire sur le dossier. Voir La Baule et ses cuisses de grenouilles.

On entre directement dans le salon. En longueur, séparé de la salle à manger par une cheminée. Cuisine ouverte, moderne et très grande, un comptoir cache la partie piano.

Horreur, un problème de frigo ! Il n’a pas de chance, Eric, tous les malheur du monde s’abattent sur sa tête, il a été crucifié, on avait pris son idée, très originale des cuisses de grenouilles. Puis on lui avait mis de l’ananas dans son plat alors qu’il n’aime pas le sucré salé, et ce soir le frigo américain qui se fait la malle battu par une glacière brésilienne qui l’a devancé pour les jeux. C’est uniquement pour ceux qui suivent l’actualité ! Comme dirait Coluche, c’est le Gicquel d’un dîner presque parfait !

A l’étage, la chambre d’un futur enfant.

Les courses pour aller acheter cette fameuse langouille. Le commerçant bien propre, qui l’attend devant sa boutique. Oh, quelle surprise ! «  Alors combien il en veut ? » Petites explications sur le fumage de cette spécialité locale. Et le commerçant le raccompagne jusqu’à la voiture, avec la pub, il pouvait livrer. C’est vraiment de l’improvisation !

Décoration de table. Nappe blanche. Un chemin de table beige. Assiette transparente. Verres mal placés. Putain, il faudrait que les candidats fassent un effort ; les règles élémentaires de la préparation de la table sont toujours bafouées. Un photophore grenouille, des plumeaux de roseaux ; une vraie merde, on en met de partout, et croisés, en plus, pas très esthétique ! Des galets, des fagots. Il coupe sauvagement des feuilles de son beaucarnea pour en faire des ronds de serviettes. Merde, une plante pacifique, qui ne lui avait rien fait. Pour un infirmier  mutiler ainsi un être vivant ce n’est pas très orthodoxe. Un peu tristounet ! On voit cependant sur le côté, un vase avec des bergrass, des fougères du Guatemala et de magnifiques renoncules friandines ! Mais, il va se changer ! Magie de la télévision. N’avez-vous rien remarqué ?

Non, ce ne sont pas les renoncules en bout de table apparues comme par enchantement juste avant son départ. Non, c’est la très belle potée de phanaenopsis, encore emballée sur le comptoir, d’où sort-elle ? Et le pain est arrivé comment ?

Les invités arrivent. Flo et Jeanne Goya, ensemble, avec des cadeaux. Pascal avec un truc en chocolat. Ils sont reçus sous un auvent de toile et Nicolas arrive avec une bouteille pour chacun d’eux avec une petite dédicace personnalisée, histoire de faire admirer, une dernière fois, son esprit en ébullition. L’art d’offrir avec le cinéma !

Nouvelle histoire de son chemin de croix, détaillée avec des explications pour chaque halte. Le frigo qui pète, sa femme qui attend, mon dieu ! Il n’est pas sûr de lui et prépare ses excuses. Oh, le pauvre, il n’a dormi que trois heures cette nuit, et un dîner pour cinq personnes, l’angoisse ! Si j’avais deux minutes à perdre, je crois que je compatirai et je me risquerai à supprimer la glace de ma banana split en signe de solidarité devant l’adversité.

Il regarde sa bouteille, mais Pascal n’oubliera jamais cet affront, son cœur a pleuré, bouh, bouh. Putain, ces chasseurs, qui assassinent pour réguler nos gibiers, qui promènent leurs chiens qui pissent sur nos champignons, qui se planquent pour traquer ces petits oiseaux que mon chat ne pourra pas manger, qui regardent un lièvre stoppé dans son bond aérien sans éprouver de peine pour les petits qui attendront vainement leur papa abattu à quelques mètres de leur terrier où leur mère va pleurer, accablée, privée de ses coups répétés, et qui se drapent dans leur dignité et pleurent sans honte, d’un affront illusoire parce qu’en guise de hors d’oeuvre on leur a refilé un caramel collant et qu’ils n’ont pas eu de chocolat en rabiot, et qui me disent que leur cœur saigne et pleure comme je pisse sur les toreros, merde, de merde, ça me retourne et je vais rechercher la glace dont je ne voulais pas toucher.

Je note que rien n’est prêt sur la table en teck ; magnifique occasion pendant la crise, avec une réduction de 25 %, si vous venez en couple, chercher le magnifique cadeau que vous avez gagné. Au choix entre un gain de 25000 euros, tous les mois, ou un gratte dos très pratique, en ivoire véritable, garantie d’origine, entièrement fabriquée à la main dans nos usines, près de Pékin !

Le frigo est cassé, tu m’étonnes, il ne ferme jamais la porte ! Affolé, essoufflé, il devrait voir un docteur, il dresse son apéritif.

Apéritif. Soupe angevine et ses tapas de la Brière. Ah oui, j’oubliais aussi la Brière. Cuisses de grenouilles et langouilles. On nage dans l’originalité. Grenouilles non stop ! Du magret séché. Aucune décoration.

Animation. Sur les premiers soins en cas de fausse route. Donc, petit cours sur la manœuvre d’Heimlich. Bon, en face d’un auditoire concerné et attentif, un exposé instructif. Mais avec les candidats de cette semaine c’est la débâcle. Nicolas n’est pas un adepte d’Orangina et n’aime pas être secoué, pas assez rigolo pour Florence qui n’est jamais satisfaite, de toutes façons. Je pense qu’ils se seraient tous éclatés avec un vrai cobaye en train de s’asphyxier, avec moult grimaces qui auraient rajouté du comique à cette mort en direct.

A table. Florence n’est toujours pas conquise. Sûr, qu’à force de lire son herbier érotique, elle va devenir de plus en plus difficile et surtout intolérante. Pascal donne son avis, toujours pour faire des courants d’air. Pour Jeanne, la nappe fait archaïque. Je n’ai pas de dictionnaire Jeanne-français pour saisir toute la profondeur, la subtilité et la pertinence de cette réflexion

Entrée. Coquilles en sari. « Le sari, pour moi, c’est un piment ! » Pascal qui voudrait être un intello, comme Nicolas un artiste et Jeanne une Goya à part entière et Florence une disciple de psychologue en herboristerie es Casto, et Éric un pompier saltimbanque à plein temps.

Des coquilles saint Jacques emballées dans une feuille de laitue, donc en chemise, mais comme il y a du curry, la chemise est devenue sari. CQFD ! Et quand ça rit, c’est réale ! Enfin, c’est tiré par la maharani ! Des couverts à poisson étaient les bienvenus. Tiens, l’orchidée sur le comptoir a été déballée. Putain, il y a du personnel et on ne nous fait pas tout voir ! Florence, qui mâche mal, n’est toujours pas satisfaite ! Elle a toujours de bonnes explications pour justifier ses choix et ses goûts qui sont forcement meilleurs que les autres !

Éric est dépressif ! Il va prendre l’air histoire d’attirer la compassion des hôtes. Le vent qui se lève veut balayer ses espoirs et tuer son moral. Les violons attaquent. Va-t-il abandonner ? Les cuivres se mettent en branle pour faire plaisir à Flo, les cuisses de grenouilles sont encore excitées par la vue du sari des coquilles dénudées, la langouille est restée sur sa faim, et la notre, de n’avoir pas été découpée par un Pascal excité !

The show must go on ! Télé quand tu nous tiens !

Plat principal. Petit des prés façon grand-mère. Je pensais que des escargots se cachaient dans ce titre. Blanquette de veau à l’ancienne, sûrement pour la grand-mère et pour faire rappeler des saveurs d’enfance. Ça manque d’une touche personnalité pour Flo l’insatisfaite.

Dessert. Douceurs ensoleillées. Tarte au citron meringuée, mousse au chocolat sur (un) compotée de banane (je ne pense pas que compotée soit du masculin !) carpaccio d’ananas au rhum ambré et à la vanille. Pain sur la table. Du gingembre pour Flo. Elle n’est pas dessert, la tarte ce n’est pas son truc. Elle n’a pas trouvé le gingembre, la mousse au chocolat était bonne parce qu’elle aime la mousse au chocolat, mais elle n’a rien d’exceptionnelle, le carpaccio trop basique il manquait sans doute des bananes.

Son problème, c’est la qualité des épices. Traduction : elle aime les épices quand elle les met. Je ne veux pas oser de comparaison érotique mais vous avez compris…plus elle rencontre d’hommes et plus elle aime ses mains.  On n’est jamais autant satisfait que par soi-même.

Pour résumer ; c’est une emmerdeuse qui saque à tous bras, sentant la victoire a sa portée.

Petit jeu de la vérité ou chacun doit signaler son coup de cœur, le plat qu’il a préféré. Séance d’onanisme culinaire pour Pascal qui s’auto congratule en citant son tajine qui, selon lui, a atteint une perfection culinaire inégalée par les merdes des présentations des autres candidats.

Les notes. 20 pour Jeanne et Nicolas. 18 pour Pascal et Florence avec 5 en ambiance ; il n’y avait pas d’épice et tout !

Enfin, sa femme va accoucher et l’autre nous fait un dîner et un caca parce que son frigo à sauté. Il y a des priorités dans la vie. Un infirmier et un pompier volontaire est bien placé pour le savoir, alors, excusez moi de ne pas trop compatir à ses petites histoires secondaires et à son stress accessoirement complémentaire. Est-ce que le fait de passer à la télé rende quelqu’un d’à priori normal, complètement déconnecté des prérogatives et des choses simples qui font que la vie vaut la peine d’être vécue ? 

Alors de son frigo…de sa bouffée de stress, de la montée des escaliers….pour ces conneries …

On a tout eu. Jeannegoyagnagna, Pascalgogo, Nicoblingbling, Flopsyespersil et Ericlexomil !

Et le photophore qui n’a jamais été allumé !

Florence gagne. Une semaine d’ignares qui se la pètent en se la jouant épicuriens et spécialistes de l’art culinaire. Pensez vous qu’il y ait une différence entre l’auto proclamation de la supériorité de son plat favori par un benêt iconoclaste et par les déclarations empreintes de totale contentement de sa personne par une insatisfaite permanente des réactions des autres personnes qui daignent la côtoyer ?

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Commentaires
A
"Eric, ce soir, était un tout petit peu stressé", dit-elle avec une voix de nana qui a 2 de tension !<br /> <br /> Quelle mollassonne alors !<br /> <br /> Et le mec vient de raconter ses malheurs, et elle, elle fait ses réflexions à 2 balles, comme si elle avait fait une découverte, une analyse psychologique, alors qu'il vient de tout mettre sur la table, s'est ouvert aux autres ! N'importe quoi !!!<br /> <br /> Ca vole bas quand même !!!<br /> <br /> Elle mange mal, "la" Jeanne, en plus, se lèche les doigts en faisant la "chochote" chic, comme les "marque-mal" qui boivent leur café en levant le petit doigt pour faire les snobs sans aucune classe !<br /> <br /> En fait, elle me fait penser à Chantal Goya, en moins cruche, parce que plus cruche que Chantal Goya, faut le faire !<br /> <br /> Et, comme tout le monde en France depuis quelques années, elle n'arrête pas de dire "souci" : "il a des soucis", "il y a un souci", "pas de souci", etc. <br /> <br /> Pft !<br /> <br /> Florence s'y met : "Moi j'ai un réel souci"...<br /> <br /> Pascal, quel culot, dans le "debriefing" sur ce qu'il a aimé, donne un des plats qu'il a fait !!!<br /> Quelle modestie !!!<br /> <br /> Bon, eh bien j'avais vu que Florence avait gagné dès l'ouverture de cette page, dommage, pas de suspens ! <br /> <br /> Je ne sais pas quel est mon préféré, mais Florence aurait pu se coiffer, car lors des notations, on dirait qu'elle vient de se lever !<br /> <br /> Bon, eh bien à Avignon on a des ploucs hauts en couleurs, mais à La Baule, ils n'étaient pas terribles !!!
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A
"Eric, ce soir, était un tout petit peu stressé", dit-elle avec une voix de nana qui a 2 de tension !<br /> <br /> Quelle mollassonne alors !<br /> <br /> Et le mec vient de raconter ses malheurs, et elle, elle fait ses réflexions à 2 balles, comme si elle avait fait une découverte, une analyse psychologique, alors qu'il vient de tout mettre sur la table, s'est ouvert aux autres ! N'importe quoi !!!<br /> <br /> Ca vole bas quand même !!!<br /> <br /> Elle mange mal, "la" Jeanne, en plus, se lèche les doigts en faisant la "chochote" chic, comme les "marque-mal" qui boivent leur café en levant le petit doigt pour faire les snobs sans aucune classe !<br /> <br /> En fait, elle me fait penser à Chantal Goya, en moins cruche, parce que plus cruche que Chantal Goya, faut le faire !<br /> <br /> Et, comme tout le monde en France depuis quelques années, elle n'arrête pas de dire "souci" : "il a des soucis", "il y a un souci", "pas de souci", etc. <br /> <br /> Pft !<br /> <br /> Florence s'y met : "Moi j'ai un réel souci"...<br /> <br /> Pascal, quel culot, dans le "debriefing" sur ce qu'il a aimé, donne un des plats qu'il a fait !!!<br /> Quelle modestie !!!<br /> <br /> Bon, eh bien j'avais vu que Florence avait gagné dès l'ouverture de cette page, dommage, pas de suspens ! <br /> <br /> Je ne sais pas quel est mon préféré, mais Florence aurait pu se coiffer, car lors des notations, on dirait qu'elle vient de se lever !<br /> <br /> Bon, eh bien à Avignon on a des ploucs hauts en couleurs, mais à La Baule, ils n'étaient pas terribles !!!
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J
...Bon, j'ai promis à Zaza : je ne dis rien.
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Y
Riton roi de la prose à deux balles !!! magnifique ce riton qui s'autocongratules de ces commentaires sarcastiques !!! riton continu ça à le merite de t'occuper
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A
Riton, j'attends impatiemment vos commentaires, et même si je n'ai pas regardé l'émission - je ne regarde que les "vieilles" redifs du samedi, quand je verrai la semaine à La Baule, je penserai à vous !<br /> <br /> C'est vrai qu'il y a des cas !<br /> <br /> Il faut que je cherche la semaine à Paris je crois, où il y avait la vieille Monique qui faisait la mamie sympa et qui était une vraie teigne !<br /> <br /> Je ne regrette pas de m'être inscrite à votre newsletter, Riton écrit tout haut ce que je pense tout bas.
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