Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Râleur
Râleur
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
3 octobre 2009

OUI, MAIS !

Ces femmes qu’on a tondu parce qu’avec un ennemi elles avaient fricoté. Ces résistants de la dernière heure qui ont réclamé une justice expéditive inversement proportionnelle à leur entrée dans la rébellion. Ces héros tardifs qui ont choisi leur camp, quand le sort avait penché. Ces donneurs de leçon au passé douteux. Ces héros du premier jour, ces martyres des causes grandioses, ces hommes et ces femmes pétris d’une volonté remarquable au service du droit à la liberté. 

Qu’aurions nous fait à leur place. Je me le suis souvent demandé. Aurais-je rejoint le grand de Gaulle, aurais-je résisté devant cet envahisseur barbare, aurais-je tourné casaque pour sauver ce qu’il restait de vie, aurais-je trouvé des excuses pour ne rien changer à mon train-train ?

Oh, oui, j’en entends dire, qu’ils auraient sacrifié leur vie, qu’ils auraient combattu au péril de la leur,  au mépris des représailles, abandonnant femme et enfants pour un idéal héroïque, une entrée en résistance, une vocation suprême, offrir sa vie pour une cause éternelle ; celle de la liberté. On fustige ceux qui ont trahi, on voue aux gémonies ceux qui ont manqué à leur devoir patriotique. On porte aux nues les sentiments de noblesse, de sacrifice, du don de sa vie pour que perdurent ces idées qui ont fait notre pays. Maintenant c’est facile, bien au chaud derrière mon écran plat, bien calfeutré en lisant ces bouquins d’un autre siècle, on peut prendre parti et fustiger ceux qui ont failli. On peut polémiquer sans crainte des vengeances, on peut donner son avis sans craindre pour sa vie. On peut approuver ces coiffeurs éphémères, on peut les rejoindre dans leur vengeance animale. On peut s’offusquer de leurs gestes stupides, on peut ne regarder que l’amour qui habitait ces femmes tondues qui ne voyaient qu’un homme dépouillé de tout uniforme.

Mais, c’était un autre temps, celui où la liberté de pensée était muselée par celle des corps, celui où la place pour la philosophie laissait la sienne au désir de manger. Des temps où l’avenir était tout aussi incertain et où seulement comptait le temps présent. Il fallait vivre rapidement, survivre au delà des jugements et surtout des critères qui sont devenus notre bible de bien-pensants !   

Publicité
Publicité
Commentaires
J
La sagesse parle par ta bouche, oh! chère Zaza.<br /> <br /> Les moulins dont tu parles ne sont pas les moulins de mon coeur.
Répondre
Z
Tu connais le proverbe "Bien faire, et laissez braire"... Alors ne répondons plus aux trolls... N'ajoutons plus de l'eau à leurs moulins ! <br /> Bonne journée à toi et à tous les autres !
Répondre
J
...de débile menace notre espace....
Répondre
D
Chichiteuses va ! Proute proute ma chère. Mort aux gnasses ! Et vive le turlitistan libre.
Répondre
J
Tout pareil que toi.<br /> <br /> Ne jamais confondre grossièreté et vulgarité.<br /> <br /> Brassens le savait mieux que personne.<br /> <br /> De plus, et sans vouloir jouer les Pivot....
Répondre
Publicité