L’AMOUR EST DANS LE PRE ! III

Jean-Paul et Cécile.

Cette dernière vient l’attendre à l’aéroport. Chez elle dans sa maison, avec son chat et son chien.

Premier repas. Le chien mendie. A la ferme, les animaux sont dehors, à la ville, on les accepte ; on veut se la jouer plus près de la nature. Les animaux domestiques n’ont pas le même statut. Ce sont des objets de décoration qui peuvent bouger et tenir compagnie. A la campagne leur rôle est d’abord utilitaire. On s’en occupe pour les services qu’ils rendent. Echange de nourriture contre aide appréciée. Marché équitable ! À la ville, l’animal de compagnie remplace l’enfant que certains égoïstes n’ont pu avoir.

Réunion des amis pour la présentation du fiancé officiel. Table basse, deux hommes sur des fauteuils, les femmes sur le canapé. Sous le feu des questions. Enfin, d’une seule participante à ce débat organisé, les autres sont spectateurs.

Visiblement ça c’est bien passé. Trois fois sur son sein le fer est repassé. Putain, j’ai des souvenirs. Visiblement, on se fait du souci, car la parisienne va devoir aller se vautrer maintenant dans la bouse, qui suit le stupre. Référence biblique : il faut payer le plaisir. On n’a rien sans rien. Il faut souffrir pour être belle.

Et que des conneries transmises par une éducation judéo chrétienne malheureusement incrustée dans notre chair. Différence d’appréciation ; coup de foudre pour JP et âme sœur pour Cécile. Personnellement, j’ai toujours été pour le coup de foudre, ça fait gagner du temps !

Sa copine ne l’imagine pas avec des bottes, la brousse, les vaches, la télé en trayant, le fumier pour tenir chaud, Maïté à la cuisine, la mère Denis au salon ! Putain, bienvenue chez les ploucs, un nouveau titre pour Kad !

Retour en enfance sur les chemins de ses illusions de gamine, main dans la main, avec son rêve exaucé. 

Ils doivent se revoir dans une quinzaine.

Acte deux. Sur les bords de la méditerranée. A Cassis. On prononce le ‘s’final, ou pas ?

Après l’éducation sentimentale, commence l’éducation sociale.

On se tient bien à table, on utilise sa serviette, on ne s’amuse pas avec les couverts. J’ai l’impression qu’elle a des manies de vieille fille. Elle fait une fixation sur des petits riens. Elle ne l’écoute plus parler, elle est obnubilée par le bruit de la cuillère qui tourne et fait des ronds dans son café. On dirait des tocs. J’espère justement qu’elle va mettre de l’eau dans son vin, ou qu’il va devenir celui dont elle rêve, sinon tout va devenir insupportable.

Pour l’instant, ils s’aiment. Pieds sur les pieds, pas de nuages sur cette méditerranée apaisante et bleue.

Visiblement tout s’est bien passé.

_Alors, heureux ?

Déclaration, souvenirs et larmes. Elle craque ; c’est l’amour ! Ils sont seuls, les caméras ne sont là que pour le décor !

Comments

[kati]

Enfin, elle a parlé, comme quoi malgré les propos de l'épisode précédent un seul regard ne suffit pas pour se comprendre. Là, au repas, elle lui as dit avec des Mots ce qu'il fallait faire et ne pas faire avec ses couverts et sa serviette.
S'il retient bien les " leçons " c'est déjà un domaine, la table, où ils pourront continuer à se regarder les yeux ds les yeux pour parler sans rien dire ! En même temps, elle a raison, il faut les reprendre en mains quand ins sont encore jeunes ( les hommes... ) car passé un certain âge ou un âge certain on ne peux plus rien faire ds ce domaine surtout leur apprendre à manger la bouche fermée et à ne pas " slurper " (moi aussi je veux inventer des mots comme Zaza ) les mets chauds ! Voir certains UDPP !!

[ZAZAMIMOSA]

Et oui, au moment du dîner, j'ai eu une grande frayeur... Cécile est devenue ch.... J'ai cru que Mélanie avait donné des cours d'emmerdage (si ce mot n'existe pas, considérez que je l'ai inventé !)En fait, il avait raison l'autre... l'autre c'est François 1er quand il disait "Souvent femme varie, bien fol qui s'y fie"... Bien entendu, cela ne s'applique pas à nous autres les blogueuses de chez Riton !!!