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22 mai 2009

UN DINER PRESQUE PARFAIT A AJACCIO ! IV

Jeudi : Marie-Antoinette, formatrice auprès de jeunes en difficulté. Mais la voix off nous dit qu’elle est devenue hôtelière, merde alors !

Je me laisserais presque embarquer. Elle a l’air sympathique, physique agréable, menue, calme. Bien sûr, elle veut se la jouer un peu poète. Son menu en fait une prêtresse, qui voudrait autour d’un banquet sacrificiel, réunir le temps d’une agape les admirateurs de son île sacrée. Elle nous ressert la valeur spirituelle de la pomme, symbolisme primaire du journal de mickey, elle nous ressort une autre grand-mère embaumée de derrière les fagots, dans ses châtaignes natales, elle immole le veau sacré paré pour le sacrifice d’un diner. Pendant un moment, si je n’avais vu les épisodes précédents, j’aurais pu y croire !

Mais très vite, elle retombe dans la banalité. Ses sources d’inspiration ; un hamac qui la fait méditer, rechercher le bonheur. Ses pastels, ses dessins, ses rimes forcées.

C’est vrai, j’y avais cru, comme à la sincérité et aux quarante sept printemps de Paule, comme à cette visite désintéressée, à cette sœur jumelle aux seins plus exposés et aux cheveux plus longs, qui se mettait, elle aussi à vouloir rimailler, comme à la fausse naïveté de ce frimeur ingénu, rouleur de mécaniques, comme le cocktail maison qu’elle soutient avoir préparé, comme à la visite inopinée de sa sœur, toujours autant dépoitraillée qui venait lui voler un peu de sa célébrité.

Chassez le naturel il revient au galop, sa sœur lui fait de l’ombre, elle la chasse aussitôt !

Une petite part en entrée, elle est comme par hasard pour le touriste paria, marqué pour l’éternité au ban de ceux qui ne sont pas insulaires !

Revêtue de son habit de vestale prophétesse elle attend ses invités en transe extatique.

Cédric le premier.  « Merde, c’est toi, je n’étais pas prête » putain, un pinsut ! Et elle referme la porte. Lapsus révélateur ! L’hospitalité de Marie-Antoinette vient encore de se vérifier.

Elle dit qu’elle va être gentille, en espérant être bien notée, mais on sent qu’elle ne peut pas s’empêcher de balancer des vannes sur tout ce qui est étranger. On frôle la maladie, le syndrome de rejet pour ce qui n’appartient pas à cette île où elle veut ‘terminer’.

Je regarde la table, il n’y a pas de couteau et les couverts à dessert sont mal placés.

Elle seule est déguisée, elle n’a rien prévu pour les hôtes. Son ouverture sur les autres se limite à être leur centre d’intérêt.

Pour l’animation, je note aussi que Cédric doit être infecté, une maladie honteuse, ou quelque tare cachée. Paule, la jeunette déclarée, tombe avec l’étranger, pour tenter un pas de danse. « Quel horreur, juste avec celui avec qui il ne fallait pas ! » putain, elle va être contaminée !

Elle est même persuadée que tout le monde adhère à son trip, que tous se shootent aux mêmes herbes, que son symbolisme décoratif à la Casto les fait vibrer comme il l’excite, que tous reconnaissent en elle l’artiste qu'elle rêve d’être devenue.

Mais quelle est cette secte étrange où une malade travestie veut poétesser plus haut que son QI ?

Quand je te regarde manger, j’ai envie de rigoler, mais quand je te vois pleurer, j’ai envie de bouffer. Putain je rimaille comme Marie paille ! Putain, Paule va-t-elle la demander en mariage ?

Moi aussi, je chiale ! C’est le cinéma, on n’est pas à Cannes, mais il y a les caméras !

Une remarque quand même. Pendant que les femmes sont en cuisine, devant la place vide de Corinne, le nom de l’hôte me saute aux yeux ; Cédric. Nouveau mystère !

J’en reviens quand même au repas, pour constater qu’elle amène, enfin que Paule porte, le dessert sur une assiette rectangulaire posée en équilibre sur son assiette de décoration qui fait un peu tache en dessous. Le pain est resté sur la table, ainsi que le sel et le poivre.

Les notes 21 pour Franck avec deux 8 pour l’ambiance et la déco, ça pue le parti pris avec le 3 et le 4 d’hier soir. Corinne 20. 19 pour Paule qui n’a rien aimé du repas mais qui met un 6 en cuisine, alors qu’hier elle donnait un 5 sans remord. Cédric donne 18.

Enfin, l’hôtesse de la soirée était convaincue de sa réussite !

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Commentaires
M
peut-être expliquerait certains aspects "borderline" de cette pauvre M.A...Ses poèmes de niveau CM1, ses minauderies, sa peur/haine des autres et toutes ses contradictions...Elle écrit en Français ses "élans d'amour" à son ile dont elle ne parle pas la langue et elle impose à ses invités une danse d'origine celte...<br /> Quant à ses relations avec sa jumelle, quelqu'un, sur un forum avait fait le lien avec le film "Qu'est-il arrivé à Baby Jane" de R Aldrich...<br /> M.A reste à ce jour la personne la plus complèxe et aussi la plus inquiétante du jeu UDPP...
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J
...que ça n'avait pas pu t'échapper !!!
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L
Riton, j'admire ton détachement encore une fois de plus, même si la M.-A. t'exaspère un peu plus que les autres, ça se sent et il y a de quoi dans mon souvenir. Si elle n'était pas psychologiquement dérangée -selon moi-, j'aurais résumé son style nunuche et nuisible à la fois de "cabotine rongée par l'envie".<br /> <br /> Riton, pourquoi ne nous fais-tu pas un résumé de ce qui se passe à Cannes? Je voudrais tellement avoir des échos moins "glamour" ou "plan media paresseux" que je rencontre partout (sauf dans les critiques des films par les journalistes du Monde, qui sont pour moi travaillés, intelligents, les moins affectifs). <br /> A ce sujet, comme j'aimerais que tu jettes un oeil sur la pauvreté fangeuse des incompétents de Première (leur "live in Cannes"), tu verrais que pour toi il y a un avenir dans la bonne critique si toutefois tu ne t'y épanouis pas déjà. C'est des gens comme toi que je veux lire, irrévérencieux mais avec une acuité de regard, un souci de rendre justice à l'intelligence, travailleurs, je ne veux plus de ces zozos branleurs qui ne connaissent que Tarantino et faire dodo.
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R
J'en avais déjà fait un plat je crois, lors de la première diffusion!
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J
...dans la tourte ? tu n'en parles pas, pourtant il me semble bien que cette horreur est arrivée chez Marie Antoinette.<br /> <br /> Ce devait d'ailleurs être un cheveux de la soeur.
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