SOUVENIRS !

Quand il est parti, j’avais quatre ans et demi. Je me rappelle beaucoup de choses de lui. Il y a les souvenirs qui vous restent, ceux qu’on vous a racontés, ces moments que vous avez fait votre, sans savoir si vous les avez inventés ou si c’est votre mémoire qui est fidèle. Il y a cette mémoire familiale, les conversations surprises quand les grands parlaient entre eux, sans faire attention à cet enfant qui ne comprenait pas, qui n’écoutait pas, perdu dans ses jeux, noyé dans son innocence.

Il y a ces odeurs aussi fortes que des images, qui vous transportent en vous enivrant et font remonter en vous des souvenirs que vous pensiez avoir oubliés. Il y a ces impressions furtives, ces clins d’œil que le hasard fantaisiste met sur votre route à des moments inattendus. Une image fugitive qui vient se superposer sur ce que vous êtes en train de regarder et vous transporte dans des recoins où la poussière du temps s’était entassée. Des portes qui s’ouvrent et laissent entrevoir des pans de votre vie que vous croyez avoir refermés. Des regards, des mimiques, des sentiments, tout ce qui n’a jamais été effacé.

Sans avertir, quelquefois, des souvenirs surgissent, vous font réfléchir, vous émeuvent, mais inlassablement, vous continuez votre vie, car vous en avez d’autres à fabriquer !

Comments

[Julie des hauts]

Surtout pas la fin des posts de Riton.

Comme dit ma petite fille, ils sont "trop" bien.

[amina]

ce soir je vous sens apaisé, comme si vous aviez enfin vidé tout ce qui devait sortir de vous sur ce blog.
apaisé et plus serein ? je l'espère.
bonne continuation.

[jakotte]

Riton, allez-vous bien ?
Amitiés

[matlabasque]

Je remarque que quand on parle de "flash" du passé, de ces émotions surgies brutalement qui nous replongent dans nos souvenirs, il y a presque toujours l'odeur en première ligne. L'odeur est-elle indisociable du souvenir?
Que ce soit la flagrance du linge frais, le parfum de l'herbe coupée, l'arôme des madeleines chaudes, ou la senteur de mes chers pins des Landes mêlée à l'odeur d'iode venant de la mer...

[mister doma]

de la sciure sur le sol et ses outils d'ébéniste bien rangés sur l'établi. Les mots des adultes qui ne traduisaient ni ma solitude ni le vide autour de moi.