SOCIETE !
La mobilité, nous y voila ! Le mot magique.
Et pourquoi devrions nous être mobiles ? Putain de société qui nous traite comme des animaux. Connement, j’avais toujours pensé que le progrès serait un outil extraordinaire. Au service de l’homme en l’aidant dans sa vie, en valorisant son côté humain, en facilitant son accès à la culture. Au lieu de cette vision idyllique, c’est l’homme qui a du se mettre au service de ce progrès. Il est devenu une véritable machine prête à consentir à tous les sacrifices demandés pour ne pas être désagréable à ce nouveau tyran, sa mobilité étant devenue sa principale qualité. Toujours être là où on avait besoin de lui.
Alors pour lui faire oublier cet état de serpillière, on a inventé des moyens de communications ultrasophistiqués. Il peut parler à distance, il peut voir ce qui se passe à des milliers de kilomètres, il est abrutis d’informations. Mais on a oublié de lui donner tous les décodeurs, on a oublié de lui enseigner toutes les utilisations de ces outils perfectionnés, on l’a laissé dans une ignorance propice pour le maintenir dans cet état de marchandise qu’on peut déménager à volonté. Alors, certains regardent sans voir, d’autres lisent sans comprendre et s’enferment dans un état d’autosatisfaction destructeur qui leur fait ignorer la vérité de la vie en leur faisant tout percevoir à travers le prisme d’une certaine forme d’abrutissement télécommandé.
Il ne sera plus qu’un jeu de lui faire admettre qu’il faut bouger. Se mettre au service du travail pour que ceux qui en profitent, puissent, eux, tranquillement, partir pour des vacances sous des cieux exotiques !
La société actuelle est un échec. Les grandes idées qui prédisaient un avenir radieux pour les civilisations futures, débarrassées du besoin, de la faim et de la maladie, se sont heurtées à des barrières infranchissables. Les mythes qui sollicitaient un logement pour tous se sont disloqués sur le mur de la rentabilité, la nourriture pour chacun s’est démantelée devant la rentabilité et la consommation à outrance, le social a fait la place à la compétition et cette dernière a tué l’aide désintéressée.
L’homme n’est plus un loup pour l’homme, il est devenu une marchandise pour certain !