PAUVRES ENFANTS RICHES !
Ah, ces enfants de personnages publics.
Parents célèbres. Élevés dans la soie. Un nom déjà avant d’avoir un prénom. Un prénom que tout le monde connait mais que tout le monde ignore. Un boulet qui leur colle aux pieds à la naissance ; le bonheur. Pauvres enfants de parents nantis. Ils ont tout ce qu’ils veulent et ne peuvent plus rêver. Alors ils vont rechercher vers des paradis artificiels ce que leur propre imagination n’est pas en mesure de leur apporter. Ils vont essayer de cracher sur cette soupe de la facilité pour mieux en manger ensuite. Ils vont tenter de croire qu’ils peuvent voler de leurs propres ailes en gardant toutefois les plumes de leurs géniteurs.
Alors ils vont se vautrer dans des drogues asservissantes qu’ils vont pouvoir se payer grâce à cet argent tant renié mais utile pour obtenir ces paradis interdits. Et puis, ensuite ils iront dans des centres de désintoxication à la mode et obtiendront un bon de nouvelle conduite qu’ils présenteront ensuite comme un certificat de souffrance, comme un tampon prouvant qu’ils ont surmonté ce stage un peu comme des militaires contents d’exhiber leurs états de service.
Lorsque je les entends parler dans ces émissions de télé où on nous soûle avec toutes ces familles qui ont réussi, qui sont dans le show biz depuis plusieurs générations et qui viennent nous donner des leçons et nous expliquer comment devenir pas grand-chose en étant parti de rien, j’ai de la peine à compatir à leur triste sort d’enfants gâtés. Ils viennent nous expliquer que leur vie a été pénible que c’est dur de manger des langoustes quand on voudrait aller au mac avec ses copains, alors j’essuie une larme furtive de compassion. Pauvres enfants qui n’ont pas eu la chance d’aller mendier dans les rues pour pouvoir se payer une ration de colle qui leur fera oublier combien est difficile de porter un nom illustre. Comme c’est douloureux, sitôt le permis passé de rouler dans une voiture de sport dont on n’aime pas la couleur, comme c’est insupportable de faire du théâtre ou du cinéma parce ce que pôpa ou môman ont exigé que l’on passe sur les planches alors qu’on préférait aller se faire un trip méditation au Bahamas. Alors j’ai compris combien ils avaient été blessé d’avoir du renoncer à ces rapprochements philosophiques un peu comme ces autres enfants pour qui la seule philosophie du jour est de trouver un quignon de pain.
Elle est injuste cette vie qui leur donne à la naissance tout le superflus dont ils vont se foutre alors que je suis sûr que ces fils de stars baroudeurs préféreraient aller vivre à la dure et coucher dans des hôtels une étoile au lieu d’aller se prélasser à glander dans des palaces sur les côtes américaines.
Alors arrêtez de venir nous monter votre détresse indécente. Arrêtez de passer dans ces émissions psychologiques dont le seul but est de vous faire mousser pour préparer la prochaine sortie d’un de vos CD ou de vos films.
Voyez, la richesse et la gloire n’apportent pas nécessairement le bonheur ! Conneries ! On les balance, histoire de faire voir à la masse que tout le monde est sur le même pied d’égalité.
Juste une remarque. Pensez vous que la secte de jésus ai pu devenir une religion si ce dernier avait été un clone de quasimodo ?
Et souvenez vous aussi : on ne prête qu’aux riches.