REDYNAMISER !

Redynamiser les centres villes ! Tout un programme.

Quelques fois sur la une, le bonimenteur de service nous montre un village qui ne veut pas mourir. La station est partie, le bar a fermé, le tabac n’a pas survécu et tous les autres commerces qui faisaient le charme de cette placette ombragée où les joueurs de boules venaient s’engueuler gentiment, au lieu d’aller s’insulter sur un terrain de foot, ont tiré leur révérence. Les trottoirs désertés sont devenus les pissotières des chiens dont le territoire s’est agrandi, l’herbe a poussé, les jeunes qui restent, préférent aller à la ville la plus proche pour retrouver les ambiances plus festives de leur âge. Et là, un jour, miracle, un couple, par ce calme attiré, par cette qualité de vie recherchée, se lance et tente de faire revivre un petit commerce fourre tout. La télé de monsieur bélugue* salue cette innovation, le centre ville ne doit pas mourir. Mais que va-t-il se passer ? Vont-ils travailler suffisamment pour faire vivre leur famille ? Les habitants de ce village qui se sont déjà suicidés en prenant le chemin de la grande surface, vont-ils jouer le jeu de la résurrection tentée ?

Et si ca marche, si les clients reviennent, si d’autres commerces tentent à leur tour cette renaissance, qui ne dit pas que par l’odeur alléchée, une grande surface profitant d’une loi inique, et par l’apport d’argent à ce village, de nouveau aveuglé, vienne s’installer et réduire à néant toutes les bonnes résolutions apportées ?

Dans les grandes villes, on a laissé faire. Le prix des parkings, véritable racket organisé, insupportable pour avoir le droit d’acheter, favorisant le mouvement vers ces grandes surfaces qui, une fois débarrassées de toute concurrence, pourront nous manger à leur convenance (et c’est déjà, ce qui se passe !).

Et maintenant que le processus d’élimination est enclenché, on tente de les redynamiser.

Juste une constatation, on est en train de faire la même chose avec l’éducation nationale, on se plaint du bas niveau des élèves, ils n’ont pas de morale, pas de sens civique, il faut les aider,   _ en diminuant le nombre des professeurs, évident, non ?

* lorsqu’on allume un feu, le bois crépite, des flammes s’élèvent et au milieu de la fumée, des petites flammèches qui virevoltent ça et là, ce sont des bélugues (par extension, une bélugue est donc celui qui ne sait pas où il va)