SÉCHERESSE !
L’eau, la sécheresse et les bonnes idées.
Enfin, des fausses bonnes idées...utiliser des récupérateurs d’eau de pluie ou des oyas .
La télé publicitaire qui hésite maintenant entre infos et télé achat, nous présente, via une nouvelle hôtesse bouche trou des défonceuses de portes ouvertes, des nouvelles inventions à la mode, enfin, recyclages d’anciennes dédaignées par les influenceurs ou coachs pour faignants de la caboche.
Petites explications : s’il ne pleut pas, les récupérateurs d’eau ou les oyas ne sont qu’une aide modérée et pour cause, ils restent vides, mais visiblement, à la télé, cette hypothèse n’est pas envisagée.
Oui, on parle des récupérateurs d’eau de pluie…..je veux bien mais, ce ne sont pas deux ou trois mille litres de flotte emmagasinées qui vont satisfaire pendant une saison, un potager asséché par un soleil tenace, alors je me demande même si ces coachs de bonnes idées ont un jardin, ou bien s’ils sont payés pour nous faire une pub à peine cachée des récupérateurs d’eau !
Le problème reste toute cette eau perdue lors des fores précipitations épisodiques qui frappent des lieux presque ciblés. Avec l’absence de haies, l’importance des bétonnages, l’eau ne pénètre plus les sols pour alimenter les nappes phréatiques, mais ruisselle et lessive le sol, c’est à dire qu’elle emporte tous les éléments nutritifs de surface, avec également les nombreux engrais ou autres produits phytosanitaires plus ou moins interdis, pour aller les déposer dans les cours des rivières et donc finir dans la mer avec un cheminement de pollution issue de l’agriculture intensive, dont on voit les résultats avec les algues vertes qui réduisent l’oxygène des poissons et viennent terminer leur travail de corruption avec leur apport de nitrate en détruisant la faune et la flore maritime comme par exemple en Bretagne.
La solution ne vient pas des récupérateurs d’eau mais de la façon de l’économiser et de la stocker, et surtout de ne pas polluer celle dont le ciel nous fait cadeau, et en faisant référence à ce disait disait un homme, J-P Coffe, dont les moins de 40 ne connaissent pas le nom, « si on congèle de la merde, on décongèle de la merde. » si on emmagasine de l’eau polluée, on arrosera avec de l’eau polluée qui ira polluer les nappes phréatiques.
Les bonnes idées sont donc de s’occuper de la vie de nos sols et de les soigner. Depuis des centaines d’années nous faisons faute route, notre système agriculture se trompe totalement, la grande production n’est pas une solution pérenne, en engraissant nos sols, nous les tuons, de la même manière qu’un drogué augmente ses doses pour qu’elles fassent effet, nos cultures sont belles, possible, mais elles n’ont plus de goût, tout est axé sur une production qui méprise la terre qui ne peut plus nous rendre son ‘âme’ …
L’emploi d’engrais à outrance n’est pas la panacée, la terre s’appauvrit et perd ses défenses contre les prédateurs et les maladies, le cercle vicieux commence, de plus en plus d’engrais et de plus en plus de produits pour protéger les semences et les cultures attaquées par des prédateurs de plus en plus immunisés.
La démonstration est facile, il suffit de regarder dans notre histoire ce que sont devenues toutes les terres jadis surexploitées ou mal protégées, comme par exemples toutes les forêts tropicales ou primaires dont on a supprimés peu à peu les réservoirs de biodiversité pour en faire d’immenses mono-cultures. Il est a noter que justement ces forêts primaires perdent chaque année environ 90 000 km2 et que seulement en 2022 la forêt primaire tropicale a été amputée de plus de 4 millions d’hectares.
Il faudrait donc que ce qu’on enlève à la terre lui soit rendu, alors que nous prélevons ses richesses pour lui donner nos poubelles !
Alors, les sparadraps, façon récupérateurs ou oyas, ne sont que des placebos sur une jambe de bois…... uniquement des bonnes idées commerciales !
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