ÉTAT D’ÂME !
Et ta dame !
Je n’ai pas dormi de la nuit, ni les huit précédentes d’ailleurs…
Oppressé, énervé, tendu, avec une sorte d’angoisse terrible qui m’empêchait même de rêver. Et sept état dure depuis pas mal de temps…..j’ai bien tenté de doubler ma dose journalière de bananes, j’ai fait pareillement avec le chocolat et la chantilly, mais même avec six je n’ai jamais trouvé la sérénité pour me détendre convenablement et réduire cette inquiétude qui me laminait de l’intérieur…. Un vague état d’âme qui se prolonge dangereusement jusqu’à me faire oublier la béatitude d’une banana split !
Quelle allait être sa décision ?
Très peu de personnes peuvent comprendre le désarrois qui m’habite ….Plus rien ne compte, j’en arrive presque à croire en dieu, et j’ai même songé à rencontrer un exorciste, c’est vrai que j’ai toujours gardé des relations ecclésiastiques depuis mon passage au séminaire et justement un de mes anciens copains qui a persévéré, travaille dans cette partie interlope sacerdotale et je lui ai demandé s’il était possible que Satan m’habite aussi.
En me voyant, il a éclaté de rire et je crois même qu’il a frôlé la syncope lorsque j’ai abordé le sujet de dieu et du diable. Comme il savait que je ne buvais pas, il avait dû penser que j’avais abusé de glace malaga et il m’avait demandé si j’étais malade et même si je voulais retourner ma veste en pensant que ma dernière heure était proche…il avait également parlé de confession….
Mais lorsque je lui ai exposé mon problème, en voyant son regard dans le vague, c’est moi qui me suis senti mal à l’aise, surtout lorsque, au bout d’un moment, ses esprits retrouvés, enfin son esprit, il n’y a qu’un seul dieu pour lui, il m’avoua qu’il était dans le même état d’âme …..
Nous voilà bien dans la mouise me lâcha-t-il soudainement. Ce qui ne m’arrangeait en rien, alors que j’escomptais quand même un peu de philosophie mystique dans sa réponse attendue.
« Il faut attendre et espérer seul dieu connait la réponse. »
Arrête tes salamalecs, nous ne sommes plus en cours de théologie, ni aux vêpres, lui lançais-je un peu agacé, mais toutefois sans blasphémer quoique l’envie m’en démangeait fortement.
Il se dirigea vers sa petite cuisine et connaissant mes gouts, ouvrit sa dernière bouteille de Passito di Pantelleria, remplit les verres, et en s’asseyant me balança sa terrible conclusion qui n’arrangeait rien :
« Mais comment veux-tu que je sache si Mbappé reste à Paris ou s’il va jouer au Réal ? »
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