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12 juin 2011

BANANARAMA !

La vie sans banane.

J'ai tout essayé pour affermir mon caractère.

J'ai essayé les autres fruits, mais je n'ai pas pu me calmer.

Je suis un malade, je dois vous l'avouer.

J'ai essayé de boire, des vins de qualité. Ma cave est de première, que des bonnes cuvées.

Mais rien à faire, à peine le vin blanc sucré arrive-t-il à m'émouvoir, à m'emporter dans quelques griseries bien sages et peu téméraires que le ciel de l'ivresse tenterait de me faire entrevoir.

J'ai essayé de fumer pour faire comme les plus âgés, pour me donner de la contenance, dans ces années d'adolescence où l'on veut imiter ces plus grands avec une certaine prestance. J'ai encore tenté, plus tard, pour occuper mes mains et ajouter des années à une allure encore juvénile, pour me conférer un semblant de confiance et faire comme ceux qui se la pétaient en tirant de grosses bouffées sur la mâle assurance de ce bout de papier empoisonné.   

Mais je l'avoue, je n'avais qu'une hâte ; enfin m'arrêter. Mais je me disais que je recommencerais, pour faire comme les autres, ceux qui avaient l'air de s'éclater et qui, à mes yeux, avaient l'air plus posés, plus réfléchis, avec ces bouts de papier jauni qui semblaient les rendre plus affermis.

Parlons du café, j'en buvais plusieurs tasses, des doubles, biens serrés. Et puis un beau jour par défiance, je me suis dit ; "Et si j'arrêtais" pour voir si j'en étais capable. Fanfaronnade inutile autant que stupide et prétentieuse, auto punition débile. Six ans, sans en toucher une tasse, sans en éprouver le moindre regret et j'en ai repris également, par bravade pour me prouver que je pouvais recommencer.

C'est comme le coca, j'en buvais comme de l'eau ou certains, du vin, à toutes les sauces, faisant hurler à l'hérésie ceux qui me voyaient en consommer avec un Rossini. 

Mais mon anti-américanisme primaire a pris le dessus de cette passion colonialiste, et moi qui en buvais plusieurs cannettes par jour, je me suis mis à le rejeter comme un poison qu'il était devenu, fabriqué par ces ricains dont je détestais la culture. Et tout ça parce qu'aux jeux olympiques de Montréal je les avais trouvés imbuvables.

Quel est le rapport avec la banane allez vous me dire ?

Aucun, et tous à la fois, car je n'ai jamais réussi à m'en désintoxiquer.

Plusieurs par jour, jamais rassasié, jamais dégoûté.

Nature par plaisir, accompagnée par gourmandise, froide ou chaude, c'est toujours un bonheur.

Mais lorsque sur sa peau offerte viennent se mélanger, comme un plaisir charnel, quelques boules de malaga baignant dans du chocolat, et qu'une giclée de chantilly couronne ce délice suave, je comprends soudain, dans un délire orgasmique, ce que pouvait penser Annie, avec ses sucettes à l'anis ! 

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Commentaires
F
;-)
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R
Celle d'Equateur, sentimentalement, mais elle aussi est délicieuse !
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M
je ne peux manger que celles de Madagascar qui poussaient dans le jardin à côté du manguier,et les toutes petites sucrées d'Anamur.<br /> Si Riton veut bien me donner l'espèce excellente qu'il trouve à Cannes?
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R
Je m'élève, c'est le cas de le dire, en faux, contre cette nouvelle. Une légende !Tout juste peut-on constater une légère modification physique ...et momentanée de cet engin qui paraît-il dysfonctionne, après une longue sortie, en vélo, j'entends. Ce phénomène peut-être également remarqué par temps de grand froid, mais je confirme qu'il n'y a aucune conséquence sur la durée puisque, par expérience personnelle, je peux affirmer que le cycliste reconnaît toujours que les plaisirs de la chair sont plus excitant que ceux de la pédale !
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Z
Qui pratique l'humour corrézien sur ce blog ? Trop drôle la dernière de Chichi... La tronche à Bernadette, à mourir de rire !
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