UN DINER PRESQUE PARFAIT A ALBI ! II
Mardi, Bénédicte, chargée de communication, une bénédiction, du pain béni, benedicamus domino. Une chanteuse, putain le micro est tout content. Bon, elle a autant de voix que Stéphanie, mais sa façon de tenir le micro fait regretter à ma banane de n'être pas branchée.
Putain, elle touche aussi la guitare, alors là, la caisse de résonance ne laisserait pas sa place aux jeux interdits. Putain, je vous jure, j'allais dire qu'elle devait vouloir ressembler à Patricia, ne serait-ce que par ses tenues. Bingo ! Un petit côté sensuel comme son idole, un tout petit alors.
Bon, j'espère qu'elle cuisine mieux. 100% Love Tarn. Est le titre de son menu. Donc Love c'est mieux qu'Amour. Enfin employer un mot anglais pour parler de son terroir, ça doit être de la logique ! À la lecture du menu, le plombier avoue que "ce menu lui donne l'envie d'aller jouer aux boules." Serait-il un libertin embusqué, ou est-ce une boutade polonaise ?
Mais ensuite il enchaîne en pensant qu'il allait dîner chez Stéphane " Parce qu'il est suffisamment pédant pour nommer des plats laborieusement avec des nominations à la noix."
Putain, c'est magnifique, tout y est.
Chez elle. On entre directement dans un salon et on se trouve face à un bassin. Au fond une cheminée, un piano et des ballots de paille. La cuisine, petite et ouverte, à l'étage, qui est englobée dans le salon. Poutres apparentes, parquet, cheminée moderne.
Je vois qu'il fait encore un temps magnifique. Armée de ses bottes et de son pébroc elle part faire ses courses. Elle va choisir le veau qui va être sacrifié pour orner l'assiette de ses invités. C'est beau, on regarde, on pèse et soupèse et le couperet tombe, séparant le veau de sa mère pour que la prophétie se réalise "Et on séparera le jeune de sa mère pour être agréable au sacrifice médiatique." Putain, j'espère qu'elle ne va pas choisir ses légumes.
En cuisine. Je la regarde faire ses croquants. Une remarque, sur le papier sulfurisé, il vaut mieux les disposer en quinconce, ce qui facilitera la cuisson en leur donnant également plus de place. Je remarque qu'elle regarde cuire ses croquants à travers le hublot de son piano et qu'elle s'assoit pendant que les lentilles font de même. C'est une grosse nerveuse comme disait ma grand-mère qui préférait les lentilles du puy qu'à la fin elle se casse. Et un peu de curry pour faire terroir ! Il m'étonnerait que ce soit des fleurs de soucis. A mon humble avis ce sont des capucines, je dirais même mieux, ce sont des capucines posées en décoration.
Décoration de table. Nappe taupe suisse qui a perdu la foi et qui a peur. Chemin de table en sisal rouge. Chaise habillée de rouge avec un nœud dans le dos. Je ne discuterai pas ici des mœurs particulières des chaises perverses.
Oh dieu, qui jeta l'anathème et les foudres du ciel sur les gens de Sodome, daigne épargner de ton courroux ces chaises dissolues qui parent leurs dos pour recevoir quelques hommages lubriques qu'elles préfèrent apprécier sans se retourner, et sans avoir besoin de sourire aux témoignages lascifs d'inconnus qui préfèrent forniquer, sans avoir besoin de parler. Assiette océane blanche. Petite cuillère assortie à la vie dissolue des chaises : à l'envers. Des cœurs rouges, des paillettes. Des roses et des bougies. Bon, elle trouve que la table fait sexy. Enfin, quitte à succomber.......
Patricia Bénédicte arrive en nuisette blanche. Oh putain, ça fait un peu...disons....Provocation!
Le plombier arrive d'un pas décidé. " Elle avait une robe super sympa." Non, accueillante. Entrez, lui dit-elle. Et lui, qui regrette de ne pas s'appeler Carlo, entend, 'montez'. Il espère que les autres vont être malades, mais il y a le personnel de l'émission. Elle lui demande d'enlever son blouson, sa tuyauterie trésaille, elle lui touche le ventre pour lire sur son pull, ses clapets défaillent, il se demande si elle a des sous vêtements, mais lui a laissé son pyjama sous son maillot rouge à manches courtes, ou est-ce un damart ? Ils sont assortis. Il a sur le ventre ce qu'elle a en haut. Enfin, c'est une image. Mais enfin, il avait dû voir la petite attention, l'avertissement posé au dos de la chaise. Alors il annonce fièrement la couleur, elle arrive en chemise de nuit vaporeuse, il lui répond en homme du monde 'Tarn ton cul', une boutade qui colle au titre du menu, pour rester terroir ! Nous sommes entre gens du monde. Ça me rappelle les lupanars de Caligula. Il est beau le plombier avec sa barboteuse qui se veut sexy, avec sa mèche graisseuse et rebelle, avec son éloquence plus diarrhéique que châtiée, avec ses tournures plus osées que celles de l'hôtesse qui en se voulant coquine tombe dans la vulgarité des maisons de passe moi l'éponge ça me fait éructer.
Ouf Kim arrive, les yeux de Christophe commençaient à fatiguer et je ne parle pas de ses hémorroïdes mises en évidence. Un petit moment de stupeur. Elle regarde sans trop y croire la tenue de Bénédicte et le temps de lire la proposition audacieuse certes mais conviviale du plombier en pleine crise identitaire, elle se demande où elle vient d'entrer.
Avez vous remarqué que chaque semaine il y a un invité qui se balade avec un grand sac ?
Stéphane en est l'exemplaire. Lui aussi est un faux cul. "Elle avait une très jolie robe." Je suis persuadé qu'il n'en voyait même pas la couleur. Remarquez "Oh putain, les miches !" l'avantage du cri du cœur, qui s'en fout d'ailleurs, mais ça pouvait jeter un froid. J'ai l'impression qu'il contrôle ses mains, mais pas ses yeux. Je remarque que lui aussi a fait des efforts vestimentaires...terroir ! Et l'autre bouddha qui le regarde, les jambes écartées, sa promotion analesque bien en évidence, on se croirait dans les virages des footeux. Christine s'attendait à une soirée coquine......elle leur avoue qu'elle chante, enfin, elle s'entraine à faire des courants d'air avec sa bouche.
Apéritif. Entrelacs de perles, seigneur de nos montagnes. Duo libertin dans sa bourse. Promotion canapé ensoleillée. Putain, c'est chaud. Enfin, je n'ai pas tout compris et même que quand tu vas au restaurant et que tu lis le titre, tu appelles le maître d'hôtel pour lui demander si on ne se fout pas de ta gueule. Ou alors tu dis au libertin que t'es d'accord pour la promotion canapé mais que tu fous ton poing dans la gueule du premier libertin qui te touche les bourses.
Bon on passe à la traduction par un expert assermenté. Entrelacs de perles ; des lentilles et seigneur de nos montagnes ; le jambon ! Mais c'est bien sûr. Comme on peut être bête, des fois ! Duo libertin ; pomme et boudin, là, rien à dire et la bouse est une aumônière, là on peut discuter. J'aurais plutôt pensé à une salade de rognons, mais je suis ouvert à tous les symbolismes même celui élémentaire, des choses de la vie. Pour la promotion canapé, c'est du foie gras sur un toast, et ensoleillée parce qu'il va y avoir du sirop de safran dessus. Temps mort de rire. T'as vu l'épaisseur du toast ?
"J'ai trouvé la présentation visuellement très agréable. " Mais il nous parle de quoi, Stéphane ?
Et les verres qui avancent et reculent, comment voulez vous que le cadreur les ....une fois pleins, une fois vides ! D'ailleurs, les bouteilles apparaissent lorsqu'on a bien vu qu'ils étaient pleins l'image d'avant. Oh putain, des lentilles, le pull rouge va apprécier cette nourriture....
L'hôtesse est de plus en plus courbée, et l'on peut apercevoir, ses cheveux noirs, qui dégoulinent de sa tête brune pour venir se nicher sur les mamelons dévoilés qui s'agacent de ces caresses et tentent de s'enfuir en se délivrant du carcan imposé par un bustier trop serré qui mutile leur liberté. Oui, oui, tétons muselés, refusez ces barrières, repoussez ces enceintes qui emprisonnent vos seins en leur donnant l'impression d'être adulés et montrés comme un symbole de féminité alors que l'autre polichinelle ne pense qu'à un autre endroit pour fourrer son blason de la virilité, et en plus sans chocolat.
Animation. Fabrication d'une manouille d'aulx. Je vous vois venir, avec une soirée qui se voulait coquine, la rime était facile, mais confectionner des sortes de quenouilles pour animer une soirée fripouille est assez prude en vérité. A part une allusion à Henri de Toulouse qui aimait fréquenter des endroits particuliers .....Christine, qui sentait la partouze à vue de nez, ou quelques échanges corporels prêts à faire frémir de pudibonderies quelques boules de geisha enfouies au plus profond de quelques salades épanouies, n'en croit pas ses yeux et regarde abasourdie, l'hôte de la soirée lui proposer comme travaux pratiques de tresser des monceaux d'aulx pour éloigner quelques vampires au lieu d'enfiler des perles lubriques pour attirer les satyres et plus si affinités. Alors elle cherche désespérément quelques âmes charitables pour ne point faire mentir l'adage populaire qui veut que lorsque certains la tiennent d'autres la ......comprennent. D'ailleurs, elle a du mal avec la queue. Lapsus caché !
Distribution de bérets qu'ils avaient déjà sur la tête et on tresse ! Excitant ! Kim a la plus belle manouille. Magouille !
Entrée. Ronde gourmandise des sommets, lits de jeunes vierges. Charcuterie cuite sur un lit de mesclun. Et on en revient à la comparaison avec la salade. Oui mais c'est une salade pucelle, une dont aucun boudin n'a osé effleurer les jeunes pousses. Putain, c'est torride, une vieille charcuterie cuite sur une jeune salade. Mais c'est du vice, quelle horreur. Rien qu'à imaginer ce boudin aller et venir entre les feuilles de cette salade inexpérimentée......enfin, j'espère qu'il y a un bon assaisonnement, histoire de faire oublier à cette salade toute la rugosité de cette charcuterie cuite. Et en plus elle n'a rien fait. Tous ses discours sont donc du pipeau. Ça au moins c'est dans le ton de sa soirée.
Une tranche de pâté sur une feuille de salade comme à la cafét, la serveuse en moins. Excitant, encore !
Pour préparer le plat suivant, elle enfile son tablier. Un, qui, au moins, a de la chance !
Plat principal. Prince des prairies et sa caresse onctueuse de Lautrec. Apres le seigneur des montagnes, le prince des prairies qui est du veau.
Pour ne pas rater la cuisson, elle enfile un thermomètre dans le fion de la tranche de veau. Le plombier frétille. Moi aussi j'aime bien travailler la cuisson des viandes avec un thermomètre. En voila une que Loulou ne pourra faire !
Putain, c'est love, l'autre qui a gardé son tablier et le sodomite avec son damart qui trempe dans la nappe immaculée et vierge comme les CD, derniers vestiges d'une qualité qui est devenue une tare et l'homme au sac qui nous sort des adjectifs comme 'agréable' en ayant l'air d'aller puiser dans le recoins de sa mémoire quelques mots pédants pour impressionner l'auditoire.
C'est magnifique! Pâté salade et steak purée. Putain, c'est le nirvana du Kamasutra de chez gastrocaca ! Le pull ricane !
Dessert. Fantasme glacé et sa douceur craquante. Un sorbet fraise et un croquant de Cordes. J'espère que c'est elle qui a fait la glace. Glamour, pour donner la coupe à Christelle, sans sous assiette, elle s'allonge presque sur le plombier à la classe indéniable, ses seins frôlant ses mains et les miches de pain, suis-je drôle, restées sur la table.
Les notes. 19 pour Christophe et 21 pour les autres. Kim est très sympathique!
Putain, les saints sont plus forts que la cuisine. Les tétons battent le cul inaire .
Absolument surnotée. Si on avait vu sa culotte c'était le huit assuré !
Après être rentré dans la ronde du lundi, Deo gratias, on a fait du love, bien doudounant, bien pétasse. Aucune cuisine ! À part son biscuit .....
Que foutait la trousse d'outils dans la salle de bain ?
Tarn ton cul !
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