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2 octobre 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A BEAUVAIS ! V

 

Vendredi, Massimo, napolitain, depuis trois ans à Beauvais, par amour, travaille dans les conserves de produits italiens.          

Naturellement je regarde l'émission et je prends des notes avant de me mettre ensuite devant le clavier de mon ordi, enfin, dès que j'en ai le temps, pour faire le post.

Mais aujourd'hui, je me pose une question fondamentale.

Faut-il bâillonner la voix off, ou plus si 'ralâge' intempestif. Putain, quelle nullité !

Bon, son français est plutôt approximatif, sa culture est un compromis entre celle du cafard et la limace, mais lorsqu'elle se met à vouloir parler une autre langue, ça commence à friser la débilité. Sa' brouchetta' répétée presque jusqu'à l'écœurement, alors qu'elle se fout ouvertement de la prononciation anglaise de budget par un Massimo qui ne sait pas, amis de la culture bonsoir, que nous croyons, nous français, avoir francisé un mot anglais, alors que ces derniers nous l'avaient emprunté, comme beaucoup d'autres  d'ailleurs, longtemps auparavant ! Je n'insisterais pas sur les autres incongruités de cette voix fantomatique qui ferait mieux de se taire que de continuer de nous abreuver de ses phrases assassinées qui feraient presque passer notre Jojo suisse pour un Nobel de littérature ou benjamin loft qui rit pour une référence en quotient intellectuel des mouches dégénérées shootées au miel à l'EPO!    

Et cette semaine sur les réductions de budget n'arrange rien à l'affaire. Putain, le handicap était de faire un dîner pour moins de 45 euros. Alors, ressasser comme un moulin à prières handicapé usé par des utilisations répétées pour se préserver des retombées toxiques de quelques nuages grippaux dingochicougouniesques, que tel ou tel candidat a gaspillé de l'argent en achetant trop, est un raisonnement complètement obtus qui ferait maintenant passer certains sportifs pour des experts en nourriture bio ou bien certaines bimbos azimutées pour des catherinettes bigotes prêtes à donner leurs corps à quelques prêtres concupiscents qui en ont marre de farcir des oies bien sages, pour tenter de se faire bien voir aux yeux d'une Geneviève en recherche de saucisses rosières pour défiler sur un podium scruté par de vilains canards sauvages !

Chez lui. Petite cuisine. Grand salon salle à manger. La pendule Kensington, sine qua non !

Les courses. Il fait pisser son chariot dans les allées, putain, c'est long et inutile. Grande séance de prosélytisme pour acheter des conserves dans la grande surface. Putain, du vin à deux euros quarante, c'est pas du Barolo, ou alors made in china ! 

Décoration de table. Nappe marron. Set orange.

Putain cette voix off est insupportable, elle ne parle, pas elle éructe, elle vesse, ses paroles diarrhéiques sont une insulte pour mes oreilles guindées habituées à des sonorités harmonieuses qui charment mon cerveau baigné d'effluves musicales Pucciniennes ou Brahmesques qui transcendent une simple banane en la faisant devenir un vertige de sensualité, qui magnifient une sauce au chocolat chaud en la faisant devenir une crème irréelle et sensuelle dans la quelle une simple glace malaga se sublime jusqu'à devenir un concentré de jouissances charnelles et qui glorifient les nuances spatiales de la crème chantilly pour en faire un nectar sensuel et torride à côté du quel le septième ciel ne serait qu'un défouloir pour libertin esseulé.  Oh putain, j'ai chaud ! Ah, assiette blanche ronde.  

Serviette marron en triangle avec des gressins en 'V' style symbole maçonnique. Putain, il faudrait me couper les tiges de ces phalaenopsis. Des lasagnes pour écrire le prénom des invités. Un panier avec des fruits et légumes typiquement italiens achetés dans un marché français en provenance directe d'Espagne pour rentrer dans la fourchette des prix conseillés. Du vinaigre balsamique de grande surface parce que quand tu vois le prix de l'original tu l'utilises avec un compte gouttes. 

Des bougies, des piments, des rondelles de citrons et d'oranges séchés. Et la voix qui continue de vomir son italien approximatif.  

 Les invités arrivent, mais ne comprennent pas le clin d'œil napolitain et même sicilien, avec le panier descendu par la fenêtre avec les clefs, heureusement qu'il y avait le linge étendu. Le discret Christophe est le premier avec son bouquet traditionnel. Éric, qui a peur de porter un cadeau qui pourrait nuire à sa virilité et à son pantalon qu'il transporte depuis le premier soir, le rejoint. Maxime avec un pot de confiture. Martine tous les phares relookés avec une bouteille qui l'imaginait avec un costume local.

Arrêt sur image ; Martine n'a pas de béret, ni de pain sous l'aisselle, ce n'est donc pas une française !

Apéritif. Napoli en folie. Il explique ce qu'est une Bruschetta. Maxime, en grand connaisseur, acquiesce en secouant la tête et confirme cette explication à un Christophe toujours aussi expert; houai, houai, c'est ça ! Du vin pétillant italien avec son copain modération et du jus tropical. Putain, enlevez-moi cette voix, je comprends Jeanne qui était prête à se faire brûler plutôt que de continuer à entendre ces voix qui n'arrêtaient pas de l'emmerder.

Animation bricolage. Atelier scrapbooking. Je n'ai rien contre ce dada qui va satisfaire Maxime en lui rappelant les activités de son boulot, mais je déplore le sabotage en règle d'un Christophe bougon et mal élevé. Il laisse éclater au grand jour sa créativité artistique proche de celle du scarabée bouseux. Je lis sur les lèvres de Massimo une appréciation toute personnelle et exprimée en une locution italienne assez significative au sujet des réflexions et des manières du rustre qui est invité à sa table, expression reprise presque littéralement et sans doute tirée d'une tirade footballistique et même cocasse, l'un n'empêchant pas l'autre, entre les prises de positions tactiques qui ont opposé les idées différentes de deux grands stratèges des cours de récréation pendant la dernière coupe du monde :

 "Va fa enculo" . Putana, tou veux qué z'appelle Materrazzi ?

 À table. " Il manque un rappel avec l'Italie ! " Christophe toujours aussi coruscant ! Dur à placer cet adjectif, putain !

Entrée. Promenade à Cortina. Risotto champignons, chair à saucisse, parmesan.

"Il avait mis du budget dans son plat !" toujours Christophe ! Respect !

"Le risotto fait un peu bouillie, j'adore." Martine se prépare à sa maternité !

"La farce du risotto était excellente." Maxime farceur !

 Le panier de 'spécialités italiennes ' a disparu. Pas de vin. Maxime on ne croise pas ses couverts lorsqu'on a fini !

 Plat principal. Parme dans toute sa splendeur. Une parmigiana ! Personnellement je préfère le San Daniele. Millefeuille Aubergine, jambon, parmesan. Une aubergine pour cinq, je note ! Un peu juste.

Mais avec ce qui reste, il peut en faire toute la semaine pour lui et sa femme, surtout qu'il n'a pas mis le roquefort prévu. Avec les tranches de pain, tout est bénef ! C'était ristretto !

Dommage qu'il n'ait pas été éleveur de cochon ! Christophe en faisait une rougeole urticante!

Le pain est servi à la main! Ma che ! Et le vin ?

 Dessert. Laisse les gondoles à Venise. Tiramisu avec poires et chocolat apporté dans une verrine à la main sans raffinement.  Mamma mia .

Maxime trouve qu'il a du café à l'intérieur. Maxime est observateur, Maxime est un fin gastronome, Maxime est........

 Les notes. 20 pour Éric. 18 pour Maxime et Christophe. 17 pour Martine.

 Une satisfaction : Ils pourront faire le juste prix!

 C'était le dîner des conserves et des cons servis ! (En italien dans le texte.)

 C'est le routier qui gagne cette semaine au rabais. Putain, il m'a fait de la peine. Il prononçait correctement bruschetta, mais assassinait Massimo!  Pélandron inculte, irrécupérable, il annonçait au début, en lisant le menu " Massimo est italien, il propose l'Italie, il ne va pas avoir le droit à l'erreur !" C'est lui qui allait juger maintenant, sur quels critères ? Sur ses connaissances en cuisine italiennes, sur son goût international, sur sa façon de manger ?

Putana, ma les cailles napolitaines ne sont pas des dindes plus faciles parce qu'elles ont vu Capri !  En plus il contrôlait le prix des aliments de ses concurrents.

Heureusement qu'il faisait de l'élevage de cailles dans son camion !    

Entre lui et la voix off,  j'hésite toujours !

 

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Commentaires
V
J'ai la vue qui se brouille tellement tout brille par ici... !! un bonheur de lire ces lignes étincellantes, qui m'évite tout comment-taire, aprés une soirée, une semaine aussi peu lumineuse... <br /> Et le passage musico-bananérotik'.... humm...!!
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S
ouf ! je suis contente, je me coucherai moins bête ... soulagée aussi de n'avoir pas été la seule à ignorer ce brillant adjectif ...<br /> <br /> je prends des notes .... à mon avis, pas facile à placer ...
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S
UDPP est un vivier de K qui nous laissent très souvent sur le Q.
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M
Non sur le Q c'est plus grave!!
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M
affirmer que l'on ne fait pas la différence entre conserves et frais m'a laissé sur le K!!
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