UN DINER PRESQUE PARFAIT A PARIS ! I
Lundi, Florence, responsable marketing, voyage en Italie, un de plus, comme l'indique le titre de son menu 'Voyage en Italie....me(t)s plaisirs.' Avec une tentative de jeu de mots bien soulignée, il y a toujours des gens qui ne savent pas lire et ne comprennent pas.
Chez elle, elle nous fait bien remarquer que nous sommes chez nos voisins avec cette inscription toute fraîche sur un mur, mais la première chose que l'on voit en entrant dans le salon est le coussin avec le drapeau anglais bien en évidence sur le canapé.
Elle a habité à Rome avec 'deux fausses romaines, une sicilienne et une napolitaine'. J'adore ce genre de connerie, est-elle une fausse parisienne, une trois quarts française, une demi-berrichonne, ou une vraie co.....?
Cuisine rouge, comme le bleu des footeux italiens, ouverte. Un pachira qui me fait de la peine et une orchidée qui va m'en faire encore plus.
Et si tu t'attachais les cheveux ? Comme ça en passant. Ça éviterait de mettre des pellicules, dans le meilleur des cas, et poux si pire, dans les préparations et sur les doigts, m'enfin, pour les doigts c'est toi qui les suce. Si tu pouvais aussi éviter de crier.
Après s'être longuement auto félicité, elle commence la décoration de table. Nappe blanche. Chemin de table vert olives siciliennes croisé avec taupes du nord. Serviette verte et rouge, on dirait du papier. Plaque de voiture comme set. Pas d'assiette. Verres mal placés. Un défilement des photos de ses voyages en Italie. Des vespas miniatures. Chandeliers trop hauts. Pas de couverts à poisson. Nullissime. Décoration pour garderie maternelle.
Ah, elle s'est changée, j'ai eu peur. Enfin pas les cheveux. J'espère qu'elle s'est lavé les mains.
Le temps de se gratter la tête et elle ouvre à la première invitée. Valérie avec un petit paquet.
Autour d'une table basse recouverte du drapeau italien avec toujours celui de l'Angleterre qui fait un peu contre sens, prend place Orlane, beau collier, mains vides et beaux genoux et plus si mains écartées.
Estelle, en pantalon comme la dentiste. L'attente n'est pas trop longue, Marc, arrive, belle chemise, un peu grande.
Heureusement que Valérie cause un peu français parce qu'avec les autres, putain, on est mal barré par rapport au vocabulaire à la syntaxe et voila !
Apéritif. Du nord au sud : bulles et plateau de déclinaisons lactées. Un Prosecco, elle précise d'Italie, c'est vrai que maintenant on trouve de tout en Amérique du sud et bientôt je ne m'étonnerais point de rencontrer un Bordeaux de Chine, par exemple. Fromages et légumes. Découverte d'une carte du pays. Et un petit coup de main dans les cheveux avant de présenter 'manu pelliculi' son fromage aux poires.
Animation avec un canotier. On se demande toujours l'utilité d'un chapeau pour ce genre d'activité complètement inutile. Faire découvrir au moyen du dessin ou du mime.
"L'équipe gagnante est déclarée gagnante!" Et son corollaire l'équipe qui perd...perd!
Est-ce le jeu qui est nul ou les participants ? Je n'ose même pas regarder ma banane.
Je note juste que l'équipe de Rom à gagné. Attention, je vais téléphoner à qui vous savez, même s'il n'a pas lu la circulaire.
A table. "Il y avait même des petits rectangles avec des trucs marqués dessus." Je signale seulement à Orlane, que les petits rectangles sont des ardoises, je répète, ar doi se, et que ce qui est écrit c'est le nom d'une ville italienne.
Entrée. Le retardataire fait son entrée dans le Piémont. Le retardataire c'est le parmesan, mais bien sûr, comment personne n'a-t-il pas du tout pensé à cette éventualité improbable et saugrenue ? Je déconne, mais ce genre d'intitulé me hérisse chaque fois. Putain, c'est un menu, pas un jeu de piste. "Risotto, à base de parmesan et de cèpes" le riz n'entre donc pas dans la base d'un risotto, c'est nouveau ! Bol en verre sur une ardoise...glissante, aucune classe.
Plat principal. Escale à Cefalù : quand Jacques rencontre d'aimables siciliennes. Je me demande ce que vient faire cette station sicilienne, visiblement inconnue des convives, dans l'intitulé. Encore une ardoise, j'en déduis qu'il n'y a pas d'assiettes en Italie. Et que je me gratte encore la tête.
Dessert. Dérives romaines. Tiramisu et granité au citron. Ah, une assiette, mais des verrines, encore ....Pain sur la table. Je ne pensais pas qu'il y avait de l'alcool dans un granita al limone.
Oh putain, pour comprendre Orlane, il faut un dico spécial et ne pas se voiler la face.
Les notes. 18 pour Valérie. 19 pour Marc. 20 pour Orlane et Estelle.
Principale constatation ; nulle en géographie, en effet le titre étant du nord au sud, visiblement elle doit avoir quelques problèmes d'orientation !
Je ne dirais rien sur son italien approximatif, putain, un an à Rome ! (primo piatti; maman)
Je me demande si Estelle n'a pas un problème à la tête, car elle se la tient sans arrêt. Aurait-elle la grosse tête ?
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