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22 juillet 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A LA ROCHELLE ! III

 

Mercredi, Geoffrey, gérant d'une société d'évènementiel. Il cuisine depuis trois ans, c'est une passion qui lui est venue sur le tard; il a 25 ans! Pété de rire. Il vient de créer un évènement.  

Une soirée cabaret. Putain, je note que les candidats ont une fantaisie sans borne. Entre la soirée régressive, celle VIP, ou cabaret, on est dans le top des sans imagination. Tenue de soirée recommandée.

Chez lui, un petit clin d'œil à l'Italie, un souvenir d'un voyage à Rome. Putain, ça c'est fort, le discobole de Myron, sculpteur athénien du Ve siècle, sauf erreur de ma part ! Alors, ou le mec qui lui a vendu est très fort, ou il achète n'importe quoi dans les liquidations de son quartier, ou il n'y comprend rien, je pencherais pour cette extrémité après avoir vu son souvenir mexicain qui est sûrement made in china. Bon, je déconne, il y a effectivement une reproduction, considérée comme la plus fidèle de l'original;  le discobole Lancellotti au musée national romain à Rome. Mais, c'est comme le mec qui irait acheter une reproduction de tour Eiffel du Paris de Las Vegas. Enfin, chacun sa culture. Amis de la culture, désolé !  

Petite cuisine assez encombrée. Amis de la culture je vais encore vous déranger, vous avez du remarquer la prononciation approximative de kumquat par notre voyageur, et la provenance 'googelesque' par notre voix off au meilleur de sa forme, Chine et Malaisie, mais je tenais à préciser qu'on trouve très facilement ces rutacées chez nous, où elles poussent très bien en donnant de belles récoltes. Pour faire fondre du chocolat, il faut du chocolat, pas trop dur, un micro-ondes, en état de marche, ou alors, on le fait chauffer avec une casserole, ou on utilise du beurre et une poêle. A sa façon de casser les œufs et de battre les blancs avec une fourchette, on peut facilement s'apercevoir que ce n'est pas un violent.

Décoration de table. Nappe rouge mal repassée, même froissée. Chemin de table noir. Assiette transparente. Assiette à pain à droite. Sortez un peu les gars, merde, à gauche. Des perles, des plumes. Une bouteille emballée chez plouc, des bougies. Un menu individuel.   

Le pain également personnalisé aque le prénom des invités dessus. Une magnifique serviette au pliage étrange...en papier, termine cette table classe de chez la cantine pour la fête de fin d'année. C'est gala, plus magazine que réception. Pas question de mettre des couverts à poisson, ça ferait trop prétentieux!

Visiblement, il a du oublier la close au bas du menu conseillant une tenue adaptée au thème de son menu. Sans effort vestimentaire particulier, il reçoit Laurent costard cravate, et pose son manteau sur les marches de l'escalier vestiaire. C'est cabaret cheap. Emilie avec une plume rouge, prête pour une chorégraphie aquatique. Aude avec un cadeau. Latatia avec une bouteille.

Apéritif. Cocktail grande illusion. Les verres sont remplis en cuisine et apportés sans plateau...pour justifier le titre. C'est vraiment une illusion de classe. C'est du bas de gamme.

C'est un kir même pas chanoine, ni même royal, à peine curé de campagne. Un panaché faisait l'affaire. Une tranche de pain de mie, pas grillée avec un truc dessus, rougeâtre, il paraît un mélange de saveurs visiblement indéfinissables, canard miel orange. Et un autre truc qui semble être du fromage avec du thon, dans une cuillère. C'est la cruelle illusion. Jean Gabin vient de pousser un cri rauque. L'ambiance est démentielle. Ils sont tous éclatés. Laurent se demande si c'était la peine d'avoir payé si cher pour être allé chercher son costume chez le teinturier. Latatia se dit qu'elle avait du boulot ce soir et que ça l'emmerdait de laisser son Jojo de mari tout seul avec la petite apprenti blondasse qui remuait trop du popotin, Émilie se dit que si elle avait su elle mettait sa tenue de nageuse avec tuba et palme et Aude se demande comment elle va pouvoir faire le grand écart dans une si petite pièce et que ce n'était peut-être pas la peine d'avoir mis sa vania de sport.

Animation. Chapeau d'opérette et boa d'occasion, on est prêt pour une danse au rabais. Ma banane me demande qui a gagné l'étape avant de se vautrer dans la chantilly. Je lui demande gentiment de faire attention aux coussins et je lui dis que c'était jour de repos et que les coureurs en profitaient pour changer leur sang pour être au top pour la montagne de jeudi. Merde, c'est pas la peine de me balancer un jet de chantilly sur l'écran, il faut que je lui apprenne les bonnes manières, merde, il faut savoir se retenir.

Quelle ambiance ! Geoffrey en meneur de revue de tati, explique quelques pas de danse à des convives démotivés qui le regardent atterrés. En plus il a de belles chaussures qui vont très bien avec son pantalon anciennement du dimanche. Je ne parle pas de sa chemise qui tente de masquer un embonpoint naissant du à ses spécialités culinaires achetées dans les macs de la Rochelle ou aux excès de ses tentatives de cuisine inexistante.

L'illusion continue. Et on crie devant la caméra, heureusement qu'il y a de la musique, heureusement que c'est un CD, sinon le pauvre Franck se shootait avec son cocktail insipide. Alors ils font semblant de s'éclater, pour les beaux yeux d'une caméra qui tente de fixer son attention sur les gambettes de Latatia qui a fait des folies, mais rien n'y fait, même ma banane est démotivée, putain on dirait une soirée érotique avec un strip de Mireille Mathieu et ou de Goya.   Et le pauvre Geoffrey, il me fait de la peine, visiblement il n'est pas là, pas de cuisine, aucune idée, le rythme dans la peau, pas de place, une animation cabaret sur cinq mètres carrés, et lui imperturbable tente de faire impression. Ouf, c'est fini !

Entrée. Jacques le transformiste. Trois recettes de saint jacques. Poireau, endive, curry,  avec miel et carotte et à la normande avec des champignons. Sur une assiette rectangulaire, trois tas informes. C'est peut-être bon, mais visuellement de visu avec les yeux, j'ai beau regarder c'est minable. Geoffrey mange très mal. Que fait-il de bien ?

Plat principal. French cancan. Coq au vin et cèpes. Séquence débouchage du vin avec un tire bouchon d'opérette. Laurent se blesse, mon dieu, Latatia arrive en force, un lourd passé de miss dont elle nous sert encore une louche, et l'autre qui nous dit que c'est un vin millésimé, une cuvée spéciale 2010, sans doute sans alcool avec modération, comme sa soirée, d'ailleurs, la bouteille, pas Latatia, restera inerte et mutilée sur la table, triste poupée emballée et maquillée pour une parade avortée. On ne verra jamais de quoi elle avait l'air peut-être que c'était aussi un semblant de bouteille, comme son apéritif moléculaire façon Tchernobyl.  

Dessert. La revue des agrumes. Sur des ardoises neuves, même pas dépucelées sous l'eau.

Pain sur la table.

Il ne sait rien faire et se complique la tache en voulant trop bien faire ce dont il ignore. C'est le bordel en cuisine, il ne sait plus où poser les assiettes.

Les notes. 16 pour Aude. 15 pour Laurent. 13 pour Laetitia. 12 pour Émilie. Ils sont gentils!

Nullissime! Aucune organisation, lamentable. Même le titre était à côté de la plaque.

Question gala, l'ampoule nue qui pend du plafond....

 C'était soirée  totale contrefaçon ! 

 

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Commentaires
M
Comment ausez-vous vous moquez ouvertement ?<br /> c'est vraiment petit ! Essayer de faire le quart de ce qu'il a fait et on en reparlera après !
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E
Je trouve votre analyse de cette soirée et de cette personne magnifique très pertinente à part une phrase "ce n'est pas un violent".
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M
Julie, c'est tout à fait ce que j'ai ressenti, et encore je n'ai pas vu toute l'émission.......
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V
... il doit être croque mort non? Riton, tu as oublié de nous dire qu'ils ont tous un petit brin d'italien dans leur sang hihihihihi
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J
...presque un peu de semblant de peine devant tant de nullité ! Je suis obligée de me pincer et de me tancer vertement en me disant que oui, il était pitoyable, oui, sa soirée etait ratée à fond, mais que bon, personne ne l'a obligé.
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