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28 mai 2010

UN DINER PRESQUE PARFAIT A PARIS ! IV

 

Qui sème le vent récolte la tempête.

Jeudi, Coralie, stagiaire expert comptable, annonce d'entrée la couleur, elle va s'attaquer à une cuisine qu'elle ne maîtrise pas, c'est son petit maillon faible, toujours aussi modeste. Elle va donc tout miser sur l'ambiance et la décoration pour nous présenter son ' Bollywood story' et elle s'attend à un plébiscite, elle ne doute de rien.

Chez elle.  Elle nous montre ses saris, pardon, ses saaaaris achetés dans quelques grands magasins lors de ses voyages en cars climatisés . Visite de sa cuisine, moderne et pas traditionnelle, qui ne ressemble pas à une cuisine. En effet, un robot, un évier, un frigo, une salamandre, des plaques chauffantes, putain, on est loin de la cuisine de monsieur tout le monde! Il y a même des bouteilles de vin. Ah, des bougies et des livres de cuisine ; merde, quelle originalité !

Ah, elle est à la bourre, vite les courses.

'À la bourre' encore une expression bizarre. Amis de la culture bonsoir. Il semblerait que cette expression viennent d'un jeu de cartes ; la bourre. Chaque joueur misait et celui qui ne faisait pas de plis et ne gagnait rien était bourru. Il avait du retard sur le gagnant et il bourrait. Par extension, dans le langage populaire, cette tournure pris le sens d'être en retard. Etonnant, non ?

Cours accélérés de cuisine indienne chez un épicier local qui vit en France depuis deux générations et qui lui donne également quelques notions de géographie indienne pour qu'elle puisse les étaler sur ses crevettes trop cuites. Elle a du voir la cuisine indienne de très loin, dans ces restaurants pour touristes. Le commerçant sympathique lui parle de Madras, dans le sud, or cette ville s'appelle Chennai depuis 1996. Elle a du lire aussi, quelques notes sur madame Google, mais est-elle allée en Inde ?  

En cuisine. Elle nous explique exactement ce qu'elle veut faire en insistant sur la méticulosité qui la caractérise. Elle est pointue et intransigeante, on le sait, on l'a vu, elle ne laisse rien passer. De par son métier, expert comptable, même stagiaire, les chiffres ça la connait.

Elle me fait passer à un ancien ministre de l'éducation nationale qui calait devant une simple règle de trois, mais là, c'est du lourd. "Les mathématiques, c'est la base d'une bonne pâtisserie. "

Pour qu'une glace soit onctueuse il faut être précis sur les quantités!" l'axiome étant annoncé, on passe à la pratique.

Donc : 150 divisé par deux, ça fait 70, et la moitié de soixante dix, ça fait trente.

En vertu de l'axiome fondamental des mathématiques;  l'amour s'en va si tu ne ressens plus la chaleur, mais le poids!

Il n'y a plus rien à dire. C'est un cartoon ! On est parti dans l'improvisation didactique hautement pédagogique, car elle nous explique avec force détails, le pas à pas de sa recette fantaisiste. Je remarque son aisance presque innée, ses explications sont magnifiques, elle nous décrit très bien ses erreurs, dues au stress, bien sûr.

Décoration de nable. Nappe orange. Napperon jaune, un peu froissé. Assiette de présentation dorée. Porte serviette en feuille d'aspidistra. Bougies et 'pétales de roses faits par le fleuriste indien'. J'avoue ne pas très bien comprendre ce que cela veut dire, mais je ne rajoute rien. C'est très léger. Des pétales par terre, putain, plus kitch, tu meurs.  

Changée en maharani de contrefaçon, comme dans les romans-photos,

Patrice turban orange, bouquet de fleurs reçoit son collier de jasmin. Marie- line, douce et zen foule le chemin de roses. Peet, pas déguisé précède Gaëlle cheveux tirés.

Moment de culture indienne rapidement potassé sur madame Google et habits de circonstances pour les invités. Collier de pieds pour tous. Animation musicale furtive. Les mains en l'air, les pieds levés et chacun y va pour son Bolly twist, sans explication, puisqu'elle ne peut pas commenter ce qu'elle ne possède pas.  

  Je note que Peet est assez connaisseur sur beaucoup de domaines et je me demande pourquoi  les candidats pensent qu'il vient de l'est.

Ihassi avec du lait de vache normal, sans lait fermenté, à la française, comme les œufs mimosa à la française de Marie-Line." Mais va jusqu'au bout de tes idées, il ne faut pas s'arrêter à une cuisine revisitée, il fallait faire comme aux états -unis. " Putain, tu va dans n'importe quelle épicerie maghrébine installée en France depuis deux générations, ou trois, et tu trouves ce genre de produit qui fait râler madame carrefour. Pour celui parfumé à la rose, elle a du mettre le savon offert par Gaëlle, comme ingrédient principal

Apéritif. Crevettes tika et sa raïta. Je note que les crevettes ne sont pas décortiquées et visiblement assez caoutchouteuses. Elle ne doute toujours de rien. Son challenge, putain, je hais ce mot pompeux, son défi, donc, était de faire apprécier certains plats et si ces cons n'apprécient pas, ce n'est pas de ma faute !

A table, sans plus attendre. Putain, c'est un palais 'bed and breakfast'.

Entrée. Samoussa. Sans bœuf, la vache est sacrée, donc pour ne pas trahir l'Inde ce sera végétarien. Merde, elle n'a pas de rate. Un coup ça marche, l'autre non. Avec le lait de vache, pour l'ihassi milk-shake,  elle n'a trahi personne ! C'est du grand guignol.

Je ne suis pas un spécialiste de la cuisine indienne, mais j'ai un doute avec l'utilisation des feuilles de brick.

Plat principal. Aiguillettes de poulet Korma et son riz biryani. Je note l'état de son plan de travail, de sa plaque chauffante, et de sa manière de cuisiner, de goûter !

Je remarque que seuls, Peet et Marie-Line utilisent le bon verre pour le vin rouge.

Massacre du plat annoncé. Que du brun. Une flaque de sauce entre le poulet et un tas de riz assez gras. Et elle repart sur l'énoncé de la recette. Enfin sur ce qu'elle aurait du réaliser.

Dessert. Thé chai gourmand. Glace dans son moule silicone, façon la greluche qui fait semblant de tourner la roue, que si elle bouge quand t'es à côté, elle t'assomme rien qu'avec l'air comprimé. Donc, sa glace a le goût de rien, avec une présentation nulle et une consistance indéterminée; une réussite. En plus, bon, je ne veux pas l'accabler, on ne dit pas cardamone mais cardamome, je ne veux pas tirer sur une ambulance. Elle me fait de la peine. Elle ne connait rien et elle parle à tort et à travers pour masquer son inculture.

C'était bien la peine de critiquer sur tout ce qui ne bougeait pas dans son sens de la perfection pour nous balancer cette glace dans sa gaine liftée, putain......en plus c'est trop sucré, mais elle ne s'est pas trompée sur les proportions, non, elle a calculé et a divisé par deux, et on a vu qu'elle excelle dans le calcul mental ES maternelle, non, c'est de la faute aux indiens!

Les notes. 16 pour Patrice et Gaëlle. 15 pour Marie-Line et Peet!

Les hôtes n'ont pas eu besoin d'être méchants pour lui rendre la monnaie de ses flèches acérées, tant son imitation de dîner a été exécrable. Visiblement elle ne connaît rien à cette cuisine, son animation rapide, me donne des doutes également sur ses 'connaissances ' indiennes assez approximatives, voire fragmentées, réduites aux seules explications de l'épicier qui ne doit pas en connaître plus que moi. Je ne parlerais pas de son initiation à la danse, mais il me semble que les danseuses mettent plusieurs années pour acquérir la symbolique du mouvement des mains et des pieds. Si donc, ses connaissances artistiques sont comparables aux culinaires, on peut dire sans exagérer que son repas était tout à fait dans la grande lignée des 'foutages' de gueule célèbres de cette émission.    

 

C'était une soirée abominable, elle  voulait faire découvrir de nouvelles saveurs, mais c'était jeter des perles, pardon, des rubis, à des cochons, ses ploucs d'invités ont été incapables d'apprécier son challenge à sa juste valeur. Elle a essayé de leur présenter cette Inde éternelle, qu'elle connait si bien jusque dans ses moindres coutumes. On était plongé dans les mystères sacrés de cette civilisation immortelle qui laisse ses vaches déféquer dans les rues comme les chiens le font dans les nôtres, qui laisse mourir ses parias sans toit comme nos SDF sans nous, qui hypothèque la vie future de ses petits sujets, au nom d'une religion aussi intolérante que la nôtre .  Putain, vite de la menthe froide et douce, il fait si chaud.

Vichnous la paix! 

 

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Commentaires
J
...Le billet de Riton avec une impatience difficilement dissimulée. C'était une exécution en règle, il fut dire qu'elle a tout fait pour.<br /> <br /> Exécrable toute la semaine, chieuse comme pas possible, tout ça pour servir une ragougnasse dont mon chien se serait détourné avec un haut le coeur !<br /> <br /> Pas gentille, mauvaise cuisinière, déco horrible, on se demande vraiment où M6 va chercher ses candidats.<br /> <br /> Bon, passons à autre chose : le foot !!! les Romains disaient que le peuple veut du pain et des jeux. Pour le pain, c'est de moins en moins sûr pour bon nombre de personnes, mais, des millions pour des jeux, ça on va les trouver.<br /> <br /> DE GOU TEE .... jE SUIS DEGOUTEE.
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V
Hello toi !!! et oui et on a même un vallon plus au sud au cas où... !!!!<br /> <br /> Bon week-end pour tout le monde.!.
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L
Heureusement que tes oubliettes sont grandes, Val !<br /> On peut y rajouter la Coralie-tricheuse-de-Mulhouse !
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V
On jubile et on attendait ça !!<br /> <br /> Merci O Grand Riton de nous libérer par ces lectures de nos colères enfouies devant notre écran, nous si impuissants.<br /> On se sent mieux.<br /> Riton nous a compris !!<br /> <br /> Ah oui,Charlotte, dans les oubliettes et à oublier...!! heu, pas toi.....!!! lol, mais cette rani de pacotille.
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M
Sarkozy sabote avec jubilation notre système de retraite et nous balance en échange une coupe de football ?...<br /> C'est la pire des insultes...<br /> <br /> Il n'y a pas que cette Coralie a qui l'inculture tient lieu de GPS...<br /> <br /> Ps: Du très grand Riton, ce billet...
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