Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Râleur
Râleur
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
6 novembre 2009

UN DINER PRESQUE PARFAIT A RENNES ! IV

Jeudi, Laurent, étudiant en mathématiques. Celui qui confond ‘je n’aime pas’ avec ‘je ne connais pas’. Avec son kart, après Maradona bouddha, c’est Prostocopi, qui nous raconte son régime sans matières grasses.

Son thème  est au ‘delà de l’infini’. Voila autre chose. Putain, l’infini est infini, il ne commence ni ne finit. Après l’infini, c’est l’infini, avant aussi. Donc au delà du rien, c’est rien. Maman, j’ai peur ! Lolo tournesol m’inquiète.

Chez lui, un appartement en colocation, cuisine encombrée et salon salle de classe avec un plafond planétarium. Bon, il ne faut pas trop pinailler, c’est un étudiant.

Les courses, c’est comme l’animation, complètement con.

Bonjour, je voudrais des oranges, mais c’est du jus qu’il me faut , c’est pour accompagner un poisson que je dois préparer à l’émission de télé, un dîner presque parfait, qui passe tous les soirs sur la six. Et la petite dame, elle veut des pruneaux pour passer chez Delarue, j’ai la chiasse, mais je me soigne ? Putain, et ça continue avec les courgettes !

A la lecture du menu, Claire pense à Laurent parce qu’elle avait décelé un esprit scientifique. Eh oui, avec des mots comme infini, platonicien et quantique, on ne doit pas avoir à faire à un minus qui regarde la roue de la fortune en s’excitant sur les cambrures liposucées ou les modifications chirurgicales pseudo eugéniques d’une Barbarella de pacotille. Non, je ne suis pas méchant, je suis bio ! La femme qui est dans mon lit, n’a plus vingt ans et moi non plus…….

En cuisine. Je remarque immédiatement le bordel ambiant. Il ne reste pas beaucoup de place pour cuisiner. Les assiettes et les verres de son repas n’ont rien à faire sur son plan de travail, d’ailleurs, il saupoudre tout de farine. Le montage est mal fait puisqu’on aperçoit des restes de crêpes qui maculent sa plaque chauffante. Je note un dévidoir de scotch qui se balade au milieu des verres, des légumes et autres ustensiles de cuisine.  Pour un esprit cartésien et quantique, on entre dans l’état bordélique proche du cynisme de Diogène. Je note l’état de la plaquette de beurre qui ressemble à une crêpe géante, traversée par le fil électrique de son robot. J’ai de la peine pour les verres bleus qui subissent toutes les déjections de sa cuisine pyrotechnique. Je constate que lui non plus n’a pas de gaze pour retenir les pépins de ses oranges, mais visiblement il s’en fout complètement, c’est une préparation à l’arrache. La plaque chauffante se transforme en patinoire, on dirait qu’il fait des crêpes Suzette. Cuisiner dans des assiettes en carton est d’un suprême raffinement, il ne va bientôt plus avoir de place pour préparer son repas. La salière retient le fil électrique et l’empêche de s’enrouler autour du paquet de farine qui lorgne sur la casserole qui penche vers les fouets du batteur ! La charpie du Saint Pierre est annoncée. Putain, prendre un poisson noble pour le massacrer avec un verre pour tenter d’en faire une lune !

Décoration. Sur une table basse, il présente son Atomium. Putain, c’est l’écluse de Maradona. Merde, on entre dans la semaine du symbolisme de Casto. C’est le pèlerin de Paulo, le philosophe de Confo qui va chercher ses saints jacques à Compostelle et qui rencontre lolo l’alchimiste, plutôt ange que démon, qui veut lui retirer son ADN pour écrire à Léonardo da Vinci pour lui piquer son code génétique et savoir si Brown est franc-maçon, et si le saint Pierre est dans la lune !

La table, nappe blanche, pas trop nette, set de table imitation osier, bleu pâle, bécher gradué de chimie pour le vin, tiens, les verres bleus ont quittés la cuisine. Pas de couvert à poisson. Des molécules, ridicules qui maculent cette décoration nulle. La nappe est de plus en plus froissée.

Qui a parlé de décoration de table ?

Les invités arrivent. Adama, en rose, mains vides. Encore ce grand moment de connerie éculée ; c’est pas chez moi, c’est chez toi, on rigole ! Putain, c’est le dîner avec les blagues carambar. En plus, je n’aime pas beaucoup cette façon condescendante de pouvoir penser que le pseudo scientifique ne peut être que lui. C’est ce que m’avait raconté Kofi Annan ; après une intervention,  il avait regardé le préposé à la sécurité qui lui avait demandé son accréditation en termes assez primaires à son arrivée, et lui avait adressé un : « moi y avoir fait un bon discours ? » assez significatif, sur ce délit de facies.  Bruno, bouteille, il ne remarque même pas Adama qui lui ouvre la porte, il monte les marches sans s’arrêter, ni même sans lui prêter quelque attention. La bonne pense-t-il ? Mais non, elle lui parle, putain, il se retourne, merde, comment se peut-il se faire qu’avec son chapeau, elle parle d’Atomium, même qu‘il ne sait pas ce que c’est ?  

Claire est moins crédule, elle a compris le jeu. Angelika, avec un gros paquet et une ceinture prompteur. 

Apéritif cucu la praline. Une boisson inconnue et des chips de légumes dans ces espèces de casseroles ridicules, le tout faisant assez cheap. A force de bouffonner, il balance cette phrase à la con  « ma friteuse m’a lâché, donc je les ai faits hier ! »  Putain, à trop vouloir parler….

Il était plus logique de dire «  heureusement que je les ai faits hier, puisque ma friteuse m’a lâché aujourd’hui ! » ce qui était une manière d’avouer une préparation de la veille, interdite certes, mais … cependant, en y réfléchissant, s’il les avait faits hier, il n’aurait pas utilisé sa friteuse aujourd’hui et il n’aurait pas su qu’elle était tombée en pane. Putain, ce sont des mathématiques quantiques. Si le temps se comprime, il n’est pas infini comme le prétendait ce rigolo d’Einstein, qui était allemand, lui, pas comme ce charlot de Mozart, qui jouait de la flute comme un polonais prépare des nalesniki, ou soude des tuyaux, et vient prendre la place des plombiers français. Putain, j’en reviens au début, si le temps se comprime, on peut donc sereinement envisager la possibilité d’une vision prémonitoire qui aurait averti Lolo de l’éventualité d’une rupture d’un élément électrique dans le moteur de sa friteuse. Sachant que celle-ci allait rendre l’âme le lendemain, il s’était fait violence, pour les préparer la veille. C’est simple, merde !

Enfin, il aurait quand même pu enlever les étiquettes !

Merde, et Bruno qui part sur la sauce ! On ne va pas s’en sortir ! Claire ne va plus le lâcher, Lolo est dans la merde !

Animation. Blouse, lunettes, coiffe hospitalière. Cours magistral. Tournesol va extraire l’ADN.

Putain, c’est Géo trouve tout. Un peu de crachat, du liquide vaisselle, de l’éthanol et Claire apprend qu’elle est enceinte, qu’Amanda vient du Sénégal, que Bruno n’est pas une danseuse brésilienne qui s’est échappée du carnaval pour venir jouer au foot en Italie et Angelika est sûre maintenant, de n’être pas née à Rennes. C’est beau la science !

Et personne n’a vu son ADN, mais on sait que l’homme descend du liquide vaisselle, à part ceux qui sont aux toilettes et qui viennent de l’harpic gel ! 

A table. Entrée. Cheesecake platonicien.

Amis de la culture, bonsoir. En géométrie, un solide de Platon est un polyèdre régulier convexe.   Dans le dialogue du Timée, il associait chacun des quatre Éléments physiques (la Terre, l'Air, l'Eau et le Feu) avec un solide régulier. La Terre était associée avec le cube, l'Air avec l'octaèdre, l'Eau avec l'icosaèdre et le Feu avec le tétraèdre. A mon avis Lolo se la pète un peu !

Yaourt, crème fraiche, courgettes, citron, tomates séchées. Belle présentation, il faut l’avouer. Je ne vois pas de pain. Et Claire, l’inspecteur, qui, à la lecture de ‘Platonicien’ pense ‘Grec’ donc relevé ! Putain, c’est beau les clichés, elle aurait pu aller s’acheter un rétroviseur, pour pouvoir reconnaître ses connaissances….grecques ! Bouh, bouh !

Plat principal. Poisson lune et sa fusée soufflée. En cuisine, c’est le foutoir. Une poubelle à ciel ouvert sur la quelle il tente de dresser ses assiettes. Même le sol est jonché de détritus. Le paquet de farine est toujours ouvert, les oranges se battent avec les restes de l’entrée.

Fusée soufflée raplapla sur une assiette baveuse, un tas de riz rouge défèque sur ce pauvre saint pierre mutilé et archi cuit. Et je ne vois aucune boisson !

Dessert. Nalesniki quantique. Des crêpes polonaises avec une tentative de décoration avortée. Je note qu’il repose la cuillère sale sur son plan de travail au lieu de la mettre dans l’évier. Tiens, une bouteille de vin blanc a fait son apparition. D’où sortent les cuillères ?

Tiens, d’autres verres, apparus comme par magie.

Gros problème avec la sauce caramel. Claire plante la merde en vengeant ses tagliatelles pas maisons, fustigées le premier soir par un Lolo inquisiteur qui ne lui pardonnait pas ce crime de lèse préparation. Elle ne va plus lâcher l’hôte de la soirée, entraînant la meute des autres convives. On reste dans l'expectative, M6 laisse planer le doute, qui a raison ?

C’est une affaire d’état, Laurent passe pour un tricheur. Les convives trouvent qu’il y a un goût de rhum, mais chez Bruno, personne, à part Laurent, n’avait trouvé les composants basiques de sa salade (tomate, salade, saumon et crème) je doute donc de la finesse de leur palais !

Claire exulte, elle entrevoit le podium. Elle est sûre de son goût. Les caméras nous montrent Lolo gêné, confus, je me méfie des montages. Putain, c’est l’inquisition, ses mathématiques quantiques l’abandonnent, Platon se fend la pêche et la chaine entretient le doute ! Manipulation ?

Les notes. 18 pour Adama. 17 pour Bruno et Angelica. 16 pour Claire le limier ! 

Les tagliatelles sont vengées froidement !                                    

Publicité
Publicité
Commentaires
J
...mais si m6 ne rémunère pas Riton, elle à tort.<br /> <br /> C'est vrai que dégoutée par la mauvaise foi qui règne en maître dans cette émissions, je ne la regarde presque plus, mais de temps en temps je jette un oeil, ou je visionne le replay à toute vitesse pour mieux savourer le commentaire.
Répondre
F
Je poste pour la première fois car trop c'est trop.<br /> J'ai vu clair dans votre petit jeu, Monsieur Riton de Cannes. Vous devez être payé par M6 replay. Vos messages donnent envi de revoir les émissions pour pouvoir rire une deuxième fois en voyant les images. Comme le dit Victorine, vos chroniques sont bien meilleures, légères et digestes que ces soi-disant " diners presque parfaits ". <br /> Prenez bien soin de vous et vive la banane !
Répondre
C
c'est avec plaisir que je te lis , tu as retrouvé la forme , enfin je l'espère ! en tout cas ton esprit est vif ! <br /> j'ai bien rit , que ça fait du bien !<br /> tu nous as bien manqués ces dernières semaines !<br /> on t'adore !
Répondre
P
Riton, un régal ce post, tarabiscoté à souhait et si drôle, à la hauteur... des sujets ... de Lolo-Tournesol.<br /> Il n'y a que toi pour voir des choses et les dire à ta façon.<br /> Nous qui te suivons depuis quelque temps déjà,même si tu as bien essayé de nous lâcher, on n'est pas rancuniers !, on a beau s'appliquer à regarder mieux,il y a plein de choses qui nous échappent.<br /> Bien la forme !!<br /> Bizzzzzzzzzz
Répondre
J
...arrête ! j'ai failli mourir de rire en lisant le compte rendu du dîner chez Lolo.<br /> <br /> Quel foutoir dans sa cuisine, j'avais remarqué aussi la cuillère dégoulinante de sauce caramel jetée sur le plan de travail.<br /> <br /> J'ai vu aussi qu'il rassemblait ses petits tas de riz avec les doigts. <br /> <br /> J'ai raté le coup de la friteuse, heureusement que tu es là.<br /> <br /> Je pense que tu vas de mieux en mieux.
Répondre
Publicité