UN DINER PRESQUE PARFAIT A AVIGNON ! III
Mercredi, Damien, chef de cabinet du député maire d’Avignon. Aux premières loges pour l’après-dîner. Au bordel ambiant, pardon, à l’hôtel de ville, on le voit dans son bureau et dans la salle des receptions. Donc on le voit traverser le péristyle de l’hôtel de ville, en fait un pseudo péristyle prostyle hexastyle, un peu comme la maison carrée de Nîmes, pour être plus clair.
Comme il aime l’histoire, son menu est donc d’inspiration moyenâgeuse. Le titre est devenu le programme des ripailles. Je signale quand même qu’on ne mangeait que deux fois par jour.
Une tourelle par ‘laquelle’ les invités vont arriver monsieur le chef de cabinet, s’il vous plait.
Terrasse extérieure assez vaste. La rose d’or des papes dont il va nous expliquer la signification, mais il ne le fera pas. Amis de la culture bonsoir. C’est une rose bénie par le pape, destinée à honorer des souverains ou des sanctuaires catholiques. Je n’ai pas connaissance de sa présence à Avignon. J’attendais avec impatience de l’eau pour ma culture religieuse.
Salle à manger avec un autre drapeau, nous n’aurons aucune explication, non plus. Grande cuisine moderne, ouverte. On sait qu’il aime bien y cuisiner, en déambulant en pantoufles, lorsqu’il est à l’aise, à peine vêtu, une robe de chambre, en écoutant la radio, il ne dit pas le nom de sa radio favorite, mais on sent qu’il aimerait bien, et il pourrait aussi nous parler du programme du maire d’Avignon mais l’équipe de foot n’est pas trop dans le coup, mais il s’en fout parce qu’il préfère le rugby et qu’il aimait bien quand Couder, qu’il n’a pas connu, le commentait à la télé qu’il n’avait pas à l’époque parce que ses parents étaient pauvres et que lui, il était obliger de manger de l’épeautre et c’est qui lui avait donné l’idée d’en faire ce soir ! Ouf. Je déconne, mais ce mec il part au quart de tour. C’est ça la politique. Tu demandes l’heure et tu pars avec une adhésion au parti.
Quelques ustensiles de décoration. Vêtements, pièces de monnaie et autres armes faites pour casser les membres. « Charmante époque » rajoute la voix off, toujours autant à côté de la plaque. A notre époque si paisible et beaucoup plus évoluée, ce genre de stupidité a depuis longtemps disparu. Casser des membres, mais vous n’y pensez point, qu’elle époque barbare, il n’y a que les footeux pour agir ainsi !
Décoration de table. Nappe blanche. Nouveau moment de magie que seule la télé peut vous donner. Les chaises sont colées à la table, il est obligé de s’en apercevoir, non il lance la nappe pour recouvrir la table. Impossible ! Mais non, la nappe s’élève, et retombe, et les chaises ont reculé. Etonnant non ? Cuillère à gauche. Des vieux livres, de la monnaie en plomb qui compte pour du beurre mais en plus lourd. Il pose la statue d’un moine sur les livres. Deuxième miracle. La caméra fixe le moine et on aperçoit deux bougies au premier plan. La caméra se recule, et hop, où sont les bougies ? Plusieurs bougeoirs et pas de fleurs.
Revêtu de son tabar du dimanche il attend ses invités.
Sandrine arrive, son kalandina habituel, rose foncé ce soir, elle se heurte au policier en faction, déguisé en fonctionnaire médiéval, on sait où passe notre argent, pour entretenir des guignols, merde, encore des planqués et pendant ce temps les anglais nous mettent une raclée à Azincourt, en octobre. Amis de la culture, rebonsoir . Un petit procédé pour vous rappeler la date de cette bataille, enfin, de cette grosse déculottée française. Vous connaissez tous Marignan et bien c’était cent ans avant ! Étonnant non ? Tramecourt, morne plaine ! Un autre joueur corse se rappellera de ma réplique après une autre défaite française.
Les bras ballants, un sac, un cadeau ? Pourquoi faire ? Emmanuellecosette arrive guillerette, son paradis aux abonnés absents. Encore heureux que le garde ne lui demande pas ses papiers, elle n’était pas dans la merde. Josiane, avec un grand sac, rien dans les mains qui a eu peur de son arbalète, putain, une lance, même pas ça ! Andrée avec son collier bonux et en plus c’est pas une menteuse, hein, alors camembert !
Apéritif ou premier metz. Bouchées d’épeautre, délice de moelle de bœuf. Je constate que Sandrine ne sait pas ce qu’est la moelle. Putain, je vais finir par pleurer.
Bon, un petit coup d’hypocras ; vin, miel, cannelle et gingembre. Sauf pour Josiane, avec son petit air ‘moi je vous emmerde je n’aime pas l’alcool’ et qui goûte avec un air dégoûté, style ‘vous allez m’empoisonner’. Emmanuelle adore les os à moelle, et avec la truffe ! Putain, sans parole ! Non, non, je ne rajouterais rien !
Animation. Toutes habillées par tabar, il faut réaliser une soupe d’épeautre. Excitant ! Avec les explications du maître de céans. Trop culturel pour Sandrine. Emmanuelle aurait préféré autre chose, Josiane se sent exploitée et Andrée est un peu flagorneuse.
A table avec tabar. Attention aux taches. C’est un repas d’une association pour la croix rouge.
Entrée ou second metz. Trois souppes. Aucune explication quant-aux deux ‘p’.
Si j’écoute celle d’Andrée « C’est donc trois plats différents qui vont servir chaud et qui ont du liquide ! » Putain, je me suicide avec des bananes avariées.
Donc, sur une ardoise, encore un qui ne connait pas les assiettes ou les auges, trois soupes froides. Je note que la cheminée n’est pas allumée, ça faisait cape et épées !
Je note que cosette n’aime pas le quartpaccio, peut être qu’elle préférait un demi, wharf wharf. Je constate enfin que Josiane n’est pas soupe, non, elle est chiante. Heureusement que Thérésandrée vient à la rescousse du chef de cabinet pour dire qu’elle a adoréééé !
Plat principal ou tiers metz. Trumel d’agneau (souris d’agneau) caramélisé aux épices et au miel, purée de fèves. Petite animation avec l’effeuillage soft de Sandrine. Troisième miracle ou les malheurs du cadreur qui mélange des images de Sandrine qui a enlevé son pull avec d’autres où elle l’a toujours. Cherchez l’erreur ! Là, merde, Andrée n’aime pas le sucré salé.
Et encore une ardoise ! Après les verrines de l’été les ardoises pour l’automne. Que d’imagination ! Les verres sont mal placés.
Et on débarrasse son ardoise pour aller voir la soupe qui cuit et chacun partira avec son doggyplat.
Quart metz. Blenc-mangier à fruits rouges. Et Josiane qui n’a toujours pas compris pourquoi le monsieur il n’écrivait pas blanc avec un ‘a’. Et personne ne sait ce qu’est un blanc-manger. Que des touristes ! Et ça vient faire de la figuration dans l’émission et ça n’aime pas le sucré salé qui n’en est pas, et ça n’a jamais mangé de ceci, et ça ne connait pas la moelle, putain, à Avignon, y-a que des touristes, vache d’une, que des touristes, et si la voix off elle continue de dire en Avignon, je l’escagasse, vé !
Et il apporte ses coupes sans plateau. Le pain est sur la table, il reste même quelques couverts. Sandineuh, n’adhèreuh pas euh ! Et dès qu’il prononce le mot gélatine aie, se dit Josiane, qui a des mots tabous et des maux cachés. Dès qu’on dit alcool elle pense poison, alors avec soupe et gélatine c’est un bouillon de onze heures ! Sandrine pinaille sur des détails, il faut bien justifier sa présence dans ce jeu, qui est aussi une compétition.
Les notes. 24 pour Andrée qui a sans doute besoin de quelque chose en mairie. 19 pour Josiane. 18 pour Sandrine et 17 pour Emmanuelle.
J’attends toujours l’explication de la souppe et du drapeau !
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)