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25 juillet 2009

UN DINER PRESQUE PARFAIT A NAMUR ! V

Vendredi, Edwige, assistante commerciale et un dîner sur le thème de la mer.

Elle se décrit comme directe et franche. Ça se discute. Faut-il toujours asséner la vérité froidement ? Est-ce une forme de méchanceté ? Je n’aime pas faire du mal aux autres et personnellement, je pense qu’en face de personnes un peu faibles, la vérité n’est pas toujours bonne à dire. On peut tenter, avec les formes, de faire comprendre, ce qu’on pense être la vérité, mais avons-nous raison, à l’autre, mais notre vérité ne sera peut-être pas la sienne, et voudra-t-il nous écouter après nous avoir entendu ? Éternel débat ! Si je pense qu’Edwige est une pinailleuse et que je lui dis en termes crus, qu’elle me gonfle, et qu’au lieu de regarder la paille et ferait mieux de s’enlever sa poutre, si je lui dis qu’à son âge, déclaré, elle me fait plutôt penser à Marylin, pas la birth day de JFK, mais celle d'un bonheur, non, d'un amour,  qu’à Stone, pas la momie de Charden mais la représentante à glaçons, va-t-elle rester cool, et si je lui dit que sa collection de foulards, ça fait mémère, pense-t-elle que je vais la croire, sans pouffer, quand elle nous dit vouloir rester coquette ?

On en revient à son menu basé sur un tour de France des saveurs. Apéritif. Or blanc et or jaune aux saveurs du sud. Le premier c’est du pastis quand au second, maman, que de souvenirs, je lui dois la première cuite de ma vie. La Cartagène est une mistelle, c'est à dire un apéritif issu d'un mélange d'alcool et de moût de raisin, son degré d’alcool est assez élevé. Juste une petite parenthèse sur mes préférences. Je n’aime que les vins doux liquoreux, donc en majorité des vins issus de vendanges tardives. Je ne citerais pas de marques en particulier mais vous avez bien sûr compris que j’aime les vins de Monbazillac. J’ai également une prédilection pour quelques vins rouges italiens comme le ‘fragola’ très difficile à trouver que nous appelons bizarrement framboise en France. Je ne tomberai pas dans l’œnolisme, car je n’aime pas le vin, cependant j’adore son parfum, sa couleur, sa robe, ce qui est en dessous, le haut, et tout et tout, et j’aime faire plaisir à mes amis, en ouvrant les portes de ma cave. Cependant ce qui est doux se boit plus facilement, on ne fait pas attention à la teneur en alcool qui se révèle être souvent assez traitresse. Une bouteille et demie et un bon repas plus tard, j’ai attendu, très patiemment, vers les quatre heures du matin, appuyé contre un réverbère dans le jardin d’un ami, sous une pluie battante, un bus improbable qui n’est jamais venu. Putain on ne peut plus faire confiance aux transports urbains !

Chez Edwige, avant tout, dans l’escalier, sa collection de foulards ; pouf, pouf !

Salon avec une grande table, au fond, une véranda très lumineuse avec des fauteuils, et ses chiens ! Elle n’a pas de petits enfants sous la main !

La cuisine, étroite, l’évier devant la fenêtre.

Les courses, chez isabelle, la fleuriste. Des compositions sur le thème de la mer. Il faudra m’expliquer, à part l’entrée, la présence de la mer est inexistante et la couleur orangée ne fait pas trop marine. Chez la boulangère ; un pain en forme de bateau.

Le temps de confier ses chiens jouets, visiblement handicapés puisqu’elle les tient au bras, les pauvres ils ne peuvent pas marcher, et hop, en cuisine. Non, chez le coiffeur. Tout y est passé !

A l’écouter parler, faire cette émission est vraiment un supplice, ils doivent être forcés. Que c’est terrible !

Déco de table. Une nappe bleue pour justifier son décor relatif à la marine et à la mer. Service de table familial, décor faïence de Delft, pliage des serviettes en fleur de lis, normalement sans pince à linge ! Couteaux à l’envers. Bougies orangées. Compositions orangées travaillées horizontalement avec gerberas, roses et tulipes, feuilles d’agave, selaginelle, algues et galets, dont la couleur entre en conflit avec celle de la nappe. Le prénom des invités avec un petit gerbera tucan.

C’est un peu fouillis, à vouloir trop faire du symbolisme à la Coelho on tombe dans la philosophie façon Levy et ça donne une déco casto liftée. Suis-je drôle !

Sur le table basse pour l’apéritif, nappe provençale, un olivier, des bougies.

Je note que le frigo est mal rangé, et je le dis, comme ça, en passant !

Je remarque que beaucoup de choses ont l’air d’avoir déjà été préparées !

Je rigole en la voyant hacher ses oignons tout en chantant un air d’Amérique du sud entrainant ; la cucaracha.

Amis de la culture bonsoir. Le cafard, on pense aussi, dans les milieux interlopes, à la marijuana, est une chanson espagnole. Les espagnols l’emmenèrent aux Mexique. Contre les français et avec les troupes zapatistes, pendant la guerre civile, elle servit de chanson de ralliement avec des paroles changées. Donc on est bien loin de l’Amérique du sud, et je n’ajouterais rien d’autre, pour ne pas péter les plombs, après avoir répété pour la trente douzième mille fois, que le Mexique est en Amérique du nord, merde !

Serge est le premier, on dirait qu’il n’a pas apporté sa bouteille traditionnelle, mais il reçoit le verre d’eau habituel, je pense que c’est un signe de bienvenue. La bise coutumière.

Olivier, une petite composition avec un fleuron de phalaenopsis. Une bise à l’hôtesse et trois pour Serge. Les us et coutumes belges sont surprenants. Amélie avec un cadeau et une bise.

Agnès, une bise et un bouquet de tulipes flamboyant. Je remarque que son fleuriste a entouré les tiges avec de ‘l’albal’, le raphia pour les attacher, ça allait, mais de l’aluminium, merde on ne fait plus ça depuis que le Mexique est en Amérique du sud.

En apéritif, donc, du Roquefort avec des pruneaux d’Agen ; deux grands ports français. De l’anchoïade du sud, soupe de châtaignes de l’Ardèche. Putain, la mer monte très haut !

Entrée. A table, je note qu’elle dit toujours, on a fait, on a pensé, on a décidé. Même que son mari à dessiné sur la table, l’image d’un bateau très stylisé et complètement kitch, que tu as mal au cœur rien qu’en le regardant. Tu te dis ; on va le manger, ou c’est pour décorer ? Alors tu le regarde vite, et tu fais un régime. Putain, la boulangère a du se fendre la gueule.

Délices de la mer du nord. Une petite marmite bleue, avec des crevettes et des poireaux.

Et c’est l’animation. Un jeu à la con ! Un de plus ! Découvrir une expression relative à la cuisine au moyen du dessin. Ça finit en parlant et en déconnage. Serge est très doué !

Plat principal. Union du centre Bourg en Bresse et Dijon s’allient sous l’œil bienveillant de Parmentier. (Patron des belges qui rasent les murs. Parce que les murs, c’est frite, merde, c’est du Serge !) Et le poulet bressan vient du Gers (moins cher !) Putain, on est en plein délire maritime ! Dijon et Bourg sont des îles nouvelles de la mer intérieure. Je remarque qu’il n’y a pas de verre à eau.

Il faudrait aussi qu’ils apprennent à se servir de couverts. La vérité n’est pas toujours bonne à entendre !

Et Olivier qui repart avec une chanson de sa chanteuse favorite.

Dessert. Douceur de métropole et des Dom Tom. Avec des fruits rouges pour le barde de service qui a avalé tous les CD de son idole diarrhéique cacophonique !

Et Serge qui avoue que c’était la plus belle semaine de sa vie, putain, qu’elle vie mouvementée, et qui offre un petit cadeau à chacun des candidats. Même qu’Amélie pleure (sa plus belle rencontre.) et qu’Olivier fond en larmes ! Il faut se méfier des superlatifs !

Les notes. 24 pour Agnès. 22 pour Amélie et 21 pour les deux autres.

Serge a gagné. Une petite remarque, ils ont préféré la cabane créole de Serge à la véranda délirante d’Olivier : question de goût !

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