ART !
Dimanche dernier, sur la 2. L’objet du scandale : le foot, le sport intouchable ?
Comparer le foot à de l’art ; il y a un pas, que même un cul de jatte, revenant d’un pèlerinage à Lourdes où il vient de retrouver l’usage de ses jambes, ne saurait franchir.
Et quand bien même le ferait-il, comment alors nommer les amateurs de cette discipline artistique vociférant comme des dogues enragés pour hurler leur exaltation à leurs favoris en insultant ceux qu’ils ne comprennent pas ? Des mécènes désintéressés ?
Parlez moi d’art, alors que les artistes, ceux qui sont censés le créer, sont entourés de grillages barbelés pour empêcher leurs admirateurs fanatiques de venir les agresser lorsque leur ‘coup de patte’ ne correspond pas à leurs aspirations harmonieuses.
Le sport est devenu un phénomène de société. Foot et religion, même combat. Abrutissement des masses, refuge d’une idéologie de pacotille avec ses dogmes, ses papes et avec l’emploi d’une certaine violence pour tenter d’exprimer ses idées.
Et cette drogue nouvelle a des dieux, sur leur piédestal, indéboulonnables. On en arrive même à excuser leurs débordements médiatiques puisqu’ils ont donné à leur pays une renommée universelle. Avec ce coup de tête mondial, ce Zorro planétaire venge un honneur outragé, en pénalisant ses compagnons, en se foutant de la gueule de ses fans, ce justicier guignolesque montre toute l’étendue de sa fraternité de la même manière que cet autre endimanché condamne ses frères en dénigrant leur façon de se protéger d’une menace mortelle que son dieu a créée.