UN DINER PRESQUE PARFAIT A PARIS ! III
Mercredi : Armin le chouchou de tata aliasméméenjeans, chauffeur de limousine. Chauffeur pas celui qui dit, d’applaudir dans le jeu de Nagy, de rire dans celui d’Arthur, de se lever dans celui de Sébastien, de crier dans celui de Dechavanne, ou de pleurer dans celui de Delarue, non, celui qui conduit une limousine, pas celle de Fernandel, non une voiture, enfin, une grosse, acque comme celle que jojo il a, quand il va chercher Tatiana qui vient de sauter de l’immeuble aque ses lunettes.
Chez lui, au dix septième étages, grand appartement, grand salon, meubles anciens, benjamina, marginata, pothos et misère, et des vaches de partout. Cuisine américaine moderne et super équipée. On sent le mec qui aime cuisiner. On a même droit à la visite de sa salle de bain haut de gamme avec un jacuzzi avec des bulles lumineuses, putain, le mec, et en plus des chiottes entartrés de vaches. Exposition et collection de vaches sous toutes les formes. Ce sont des gogues animés !
Une visite en pantoufles vachettes, chez son boulanger pour acheter du pain spécial qui va presque disparaitre ensuite, puisqu’il ne va plus en parler ; salut la pub !
De retour dans sa cuisine avec un ‘you really got me’ des Kings (1964 pour les puristes) en fond sonore. Il désosse le lapin, merde, un pro, je crois que c’est Ottis derrière (satisfaction ?)
Je note cette recette, bonnes idées, avec les morilles, putain !
Décoration de table à la ramasse. Grande planche posée sur une petite table. Nappe avec motif, sous assiettes bleues, porte-couteau vache, des vaches et des vaches, des assiettes à pain à droite, merde, verre à eau mal placé, un petit vase riquiqui avec un gerbera et une branche de salal, putain, mais oui, c’est celui qu’il a ramené de chez sa tata avecunjeansjemelajouejojo, il ne s’emmerde pas le mec ! Je ne le crois pas, je viens de m’en apercevoir, le rat !
Bonne animation. Style la croisière s’amuse, fringué comme le second du princess, je ne me rappelle plus le reste, qui reçoit les croisiéristes en goguette, casquette et épaulettes qui lui dégoulinent sur le ventre, galons franges bien voyants.
Un fond musical des Ronettes ; Be my Baby (1960 pour les puristes, si, si, il y en a !)
On comprend la recommandation : venez déguisés ! Eliane qui a troqué ses jeans pour un habit de gitane, Eva qui n’aime pas ça et qui reçoit une veste orange que pour l’emmerder, Zaurent capé en Zorro, Maïder avec une grande cape pourpre, en princesse. Je remarque que mamyjeans a dit qu’elle était déjà déguisée !
Dans la limousine qui roule et tangue tel le bateau sur la mer des caraïbes, ils boivent un cocktail et dégustent du pâté berrichon ! Eva a même droit à un cadeau, un magnifique coussin péteur qu’elle s’empresse de tester avec son pied, car ce n’est pas son humour.
Retour à l’étage pour l’entrée. Spirales de saumon et salicorne (plante qui pousse sur les sols riches en sel marin) mais elle écrit ou elle mange, Maïder ?
Eva avec toujours un langage châtié. Et la tenue de l’hôte qui ressemble étrangement à un pyjama.
C’est pas la joie.
Mais qu’est-ce- qu’il lui prend de vouloir présenter son lapin à ces vierges effarouchées ?
Le mec, il est vachement content, il l’a préparé, désossé, farci, il s’est emmerdé avec la sauce qui tournait, il s’est fait plaisir et il est fier de présenter sa bête à ses invités, merde.
« Mais qu’elle horreur, ça me dégoute ! » mais c’est qu’elles vont vomir. On dirait du chat ! Merde, pendant la guerre, il y en a qui ont mangé du rat, je sais, on me l’a dit ! C’est la cousine du marchand qui vendait le lait à la tante de celle qui faisait le ménage chez jeneporteplusdejeaunsdepuisquejesuisdéguiséeengitane ! Merde j’espère qu’il n’y a pas de faute, c’est vrai je ne peux pas écrire et regarder des films pornos en même temps !
Pendant ce temps, le coco de sa tata dresse les assiettes, lèche le pourtour, histoire de peaufiner la décoration avant la dernière touche de cerfeuil.
Il se lance dans des explications culinaires, mais tout le monde s’en fout, les élèves sont dissipés et le maître parle dans le vide, légèrement agacé !
Eva n’aime pas le lapin ! On s’en doutait. Ce soir, Eliane c’est Eva !
Armin lui propose un plat de remplacement. Putain elle devrait demander des langoustes ! Ah, elles ne sont pas sur la carte, merde ! Alors, elle accepte une paupiette de dinde. Il est brave Armin ! Merde, elle n’aime pas non plus et elle croit que c’est le goût des morilles qui ne passe pas ! Des morilles, elle qui disait aimer les champignons. Elle devait parler des champignons de Paris.
« Ça risque d’être bon ! » comme disait Maïder en lisant le menu ! Oui, ce soir, ça risque !
Putain, je viens d’inventer un nouveau théorème : au moins on se fait chier en préparant, au plus on est chiant en mangeant ! Ou son axiome : ceux sont les plus mauvais qui sont les plus emmerdants !
Dessert : fondant au chocolat. Il y a des semaines au foie et d’autres au fondant ! Mais le pain est toujours sur la table ! Et ce soir, il y a même un chapeau, qui n’y est plus et qui apparait de nouveau !
Belle présentation ! « C’est trop !» mamyenjeansquineveutpaspasseralataillesupérieure.
Alors c’est de la crème ou du fondant ? Eva fait semblant d’être intéressée.
Il me fait de la peine, Armin, en bout de table, sur un siège trop petit, les coudes sur la table pour se redresser. Il a essayé, il s’est donné, il a des idées, mais….
Il tente un dernier coup de poker sur un déguisement improbable. Yeti, King-Kong, ours, vache, adieu veaux et cochons, c’est la débandade !
Tata Eliane tente un sauvetage : 24, avec un 9 en cuisine, c’est son chouchou, ce soir elle a été supermamy ! Eva et Laurent : 17, avec un 4 en déco pour Eva qui a la mémoire courte. 13 pour Maïder qui saque avec deux 4 et un 5. Putain, ça va castagner, cette semaine, que des planqués prêts à griffer !
L’idée de la limousine, super, et son lapin, à revoir, très intéressant !
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