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10 mars 2009

UN DINER PRESQUE PARFAIT A PARIS ! I

Lundi : Eliane, retraitée et sa visite gourmande régionale.

Un peu de gym dans une salle, on n’entend pas trop ses bracelets qui s’entrechoquent, et qui doivent aussi peser.

Belle maison, salon avec une cheminée allumée, et une collection de disques de son idole de quand elle était jeune. Celui qui n’arrive plus à sauter dans une voiture à pieds joints sans perdre ses lunettes, comme on voit faire sa doublure dans une pub télé. Même que sur la poutre du foyer, y-a une signature de Johnny aque c’est une copine de la femme de ménage de la cousine de celle qui nettoyait les verres chez la femme de ménage de la cousine de celle qui disait qu’un mec lui avait dit qu’il avait vu l’idole signer. Putain, c’est vrai, c’est comme les reliques au moyen âge il y en a de partout, des os, pas des signatures.

Cuisine moyenne, beaucoup de bois, pas trop fonctionnelle, on ne la voit pas trop cuisiner, mais on sent que ce n’est pas trop son truc. Une télé même là, on se demande pourquoi ?

L’épisode de la coriandre est très significatif. Cette plante herbacée est une ombellifère dont l’odeur, lorsqu’elle est fraîche, rappelle celle de la punaise. Putain, qui n’a pas le souvenir d’avoir touché cette bestiole et d’avoir eu ensuite cette puanteur dans le nez le reste de la journée. D’ailleurs l’étymologie est proche de la réalité puisque koris = punaise. C’est une plante méditerranéenne, mais personnellement je déteste. Alors cette groupie de Maité, attrape une casserole par la queue, une de celles qui ne se méfiaient pas, et s’en sert comme d’un vulgaire marteau pour écraser les fruits de cette pauvre imitatrice de la punaise. Elle aurait pu en acheter des moulus et nous épargner cette mise à mort insupportable, merde, après l’idole déjeune, la tueuse dine ! Elle verse son jus dans du chocolat qu’elle goûte et regoûte pour donner du parfum à son doigt qui doit vachement lui plaire et sort cette phrase qui va faire date dans tous les livres culinaires : « le chocolat sent le chocolat ! » c’est ça la classe, merde.

Déco de table : deux nappes blanches, sous assiettes vertes, assiettes en porcelaine à motifs, quatre vases avec un gerbera et des feuilles de salal, et un autre avec une rose rouge. Des bougies en bout de table.

Habillée jeuns, elle attend ses invités, et elle s’assoit un instant pour se reposer.

Maïder sans rien, Armin avec un bouquet d’alvéolés, fougères, gerbera cariba, solidago et lilium simplon, et une bouteille. Eva sans rien et Laurent avec un cadeau qui rentre puisque personne ne vient l’accueillir.

Apéritif : kir royal à la framboise, appelé cocktail pétillant pour faire classe. Maïder se révèle déjà être une emmerdeuse.

Animation jeu de fléchettes magnétiques. Ils s’amusent à rater la cible contre la porte d’entrée, bof !

Entrée : balade en Périgord. « C’est quoi le Périgord ? » Eva ! Putain, ça devient vachement intello, cette émission.  Une tranche de pain d’épice avec du foie gras du sud ouest et un autre d’alsace avec des mirabelles, le tout acheté chez son traiteur et servi par Armin qui a proposé ses bons offices.

En plat principal, colvert sur son nid alsacien. Canard choucroute ça fait plus populaire. Elle sert les assiettes n’importe comment, sans même regarder ses convives.

Elle décide de leur faire goûter sa purée maison, au moins quelque chose qui a été faite par ses mains. Avec un torchon, elle amène donc des poêlons rouges, avec sa production. Maïder qui ne mange pas salé, trouve que ce n’est pas salé. C’est un peu comme le plus blanc que blanc de Coluche. Sans sel, c’est pas salé, mais moins salé que pas salé, c’est quoi ? C’est fade, merde !

Le chouchou de tata n’aime pas la purée. Non, ce n’est pas un message codé, c’est la réflexion d’Armin, qui n’apprécie pas. Putain, elle est de plus fatiguée, la gym le matin, la cuisine l’après midi et servir le soir, la fête des grands-mères la semaine dernière, quelle vie trépidante pour une retraitée, supportrice de JP. Smet.

Dessert : fines tranches d’ananas, glace maison achetée chez un copain à elle qui connaissait la marchande de la femme de ménage, etc… de l’autographe du mari de latatia, balancée au milieu de l’assiette telle un tas de…, et une cuillère de chocolat toute éclaboussée. Putain !

C’était la balade des traiteurs des spécialités de France.

Et puis je suis triste même pas d’animation avec les disques de l’idole, merde un petit karaoké avecqueque des tubes que le grand mari de Sylvie aurait pu chanter dans la cuisine : 

« Quand tes mains travaillent, sur le marbre usé, et que tes doigts de fée, étalent la pate dorée,

Quand le lait et le sucre, dans la farine se mélangent, et dessinent des creux et des sommets,

Que je l’aime, que je l’aime, ce gâteau que tu m’as préparé.

Quand la pâte étalée, dans le four, commence à gonfler, et que mes yeux affamés,

Ne peuvent plus résister. Quand mes mains voudraient bien, mais ne le peuvent pas,

Parce qu’il est encore chaud, que je l’aime, que je l’aime, ce gâteau qui me fait vibrer.

Quand tout est refroidi, mais que je suis chaud, quand tu cries vas-y, mais que je ne veux pas,

Parce que je veux attendre, et que tu veux le prendre, mais il n’est pas fini.

Que je l’aime, que je l’aime, ce gâteau, idolâtré

Quand il ne reste plus que les framboises, à étaler sur le dessus,

Quand la crème déborde, alors là ; je n’en peux plus,

Il ne me reste plus, qu’à dévorer ces douceurs, que tu gardais pour moi,

Que je l’aime, que je l’aime, ce n’est plus un gâteau, c’est un morceau de roi ! »

Putain, je me laisse aller, je déconne, mais je préfère D.Rivers !

Les notes, putain, je n’y crois pas, Eva balance un dix en ambiance ! Excepté en cuisine elle est sur notée, Armin donne un 8 en décoration, putain, il avait de la merde dans les yeux ou comme on dit chez nous un goût de chiottes !

C’était la soirée ; viens chez moi j’ai tout acheté !

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Commentaires
F
Oups ! j'ai oublié ... "Que je t'aime" revisité par vos soins, un grand moment de bonheur, quel talent Riton !
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F
Pour moi qui aime cuisiner, cette émission a perdu tout son sel... Néanmoins je réalise que je la regarde maintenant d'un oeil différent, je dirais même que je "l'observe" afin d'avoir le plaisir de vous lire le lendemain matin, et de constater que nous avons perçu ou non les mêmes choses. Ca ressemble plus à des études de caractères qu'à une émission de cuisine. Je m'étonne que vous n'ayez relevé qu'Eliane ponctuait ses phrases "à la Riton", de M.. et de P... (entre autres) J'étais persuadée d'y voir une connivence.. (mais non, je plaisante biensûr). Bonne journée
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