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21 février 2009

UN DINER PRESQUE PARFAIT À LA ROCHELLE ! V

Vendredi : Marcel, retraité. Un menu inspiré des années soixante ; dadou rognon, dadou rognon !

Il adore chiner et on le voit en train de chercher une pièce rare dans un dépôt vente local.

Un petit tour chez son boucher qui est étonné de vendre des crêtes de coq. Oui je sais ces petites verrues génitales sont aussi appelées ainsi à cause de leur ressemblance avec cette excroissance que notre emblème national porte sur sa tête, mais en plus petites, heureusement, enfin pour ceux qui en souffrent. Ce sont aussi des plantes genre célosies et même des papillons.

Savez-vous, amis de la culture, bonsoir, que certains cuisiniers prennent de la langue et la taille en morceaux, artistiquement, cela va de soi, pour la replacer lorsqu’ils n’en ont pas ? Enfin c’est une curiosité alimentaire sans grand intérêt culinaire, sauf peut-être pour Maïté. Je dis cela uniquement parce qu’il faut assommer le coq et lui couper la crête.

Sa maison grande, son salon est un musée ; grand vaisselier, tableaux, moulin à café ancien, chaises en ferronnerie, table ronde également en fer, avec un plateau en verre, grand lustre au plafond qui descend un peu bas au dessus de la table. On ne sait pas si noël est passé, mais il y a des décorations de fêtes récentes ; serpentins de couleur, et guirlandes. Des plantes disséminées sur des sellettes ou sur le sol. (Anthurium, cymbidium, clivia, pothos, sélaginelle.) Vaste cuisine ; casseroles en cuivre sur le mur. Et il nous fait voir sa cave avec ses bouteilles.

Sa déco de table est assez simple, nappe brodée, des 33 tours comme des sets (déjà vu). Putain, pépé a sorti l’argenterie, comme sa grand-mère dans les années soixante lorsqu’elle s’éclatait avec un Luis Mariano qui poussait une sérénade en montrant ses dents blanches astiquées avec colgate ! Avec les porte-couteaux inutiles, (pourquoi deux ?), en partant de l’extérieur cuillère et un grand couteau suffisait. Porte serviette en argent, putain ça c’est très années soixante !

Un composition de fleurs centrale (enfin !) avec des black baccara, et une rose individuelle pour chaque convive ainsi que sa photo.

Perruque, guitare et lunettes noires style John Lennon, il reçoit ses invités avec un fond sonore de Return to Sender du King (pas Cantona !). Merde, tu vois ce que ça devient un yéyé des sixties ! Eh oui, mon brave monsieur, c’est pour ça que notre Smet national fait de la pub pour des lunettes et bientôt pour des prothèses s’il continue à vouloir faire le beau avecque son harleyi !

James avec un cadeau, Thierry sans rien et Claudine qui nous fait un mélange de Sheila et de Gall avec une sucette qui fond dans la gorge, j’arrête, putain ça m’excite !

Apéritif : pépé ne nous fait pas dans la dentelle. Trois bouteilles de Perrier jouet dans un seau à champagne très classe.

Animation ; tout le monde au premier, histoire de faire voir sa maison et de faire admirer ses objets particuliers. Pas de disque, pas de Juke box, pas de flipper, merde, c’était déjà un vieux en soixante ? Des trucs en argent, des barattes pour faire la crème avec l’argent qu’il a gagné en vendant du beurre, non, je déconne, c'est l'inverse, mais on s’en fout de ces petits trucs en argenterie de sa tata.

Non tata la tienne, enfin, la votre est beaucoup plus belle !

Entrée : velouté de chez plâtre. Clin d’œil du Béarn dans le Puy. Lentilles dans du foie gras. (Putain, qui a perdu ses lentilles dans le puits ? Je n’ai pas compris le clin d’œil.)

« C’est ce qui m’a le plus plu de la semaine » phrase d’anthologie de Thierry ! C’est vachement beau, putain, on dirait du Bigard, le copain de Nico premier ! Il avait dit la même chose quand il était allé voir benoite. Mais Claudine n’aime pas, elle ça se voit !

Plat principal : cassolette de maman. Maman ! Un poêlon rouge vacillant sur son assiette verte qu’il sert du mauvais côté, on s’en fout. Et il reste debout pour annoncer la couleur et attendre les commentaires. Pince sans rire on ne sait pas s’il est sérieux ou s’il déconne. Il laisse le soin aux hôtes de découvrir les composants de ce plat préparé minutieusement, presque avec maniaquerie, religieusement même, en ayant une petite larme rien qu’en évoquant sa maman.

La tête de Claudine lorsqu’elle apprend qu’il y a des testicules de coq ! Sabine qui laisse s’échapper un rejet postillonnant, il ne manque plus que le vomis d’un autre convive et c’était la totale. Comme quoi, le coq est notre emblème mais dès qu’il faut lui bouffer les coucougnettes, c’est la panique. Claudine rigole toujours mais elle a droit à des filets de rougets, qu’elle n’aime pas d’ailleurs. Remarquez rien qu’à l’évocation de crête de coq une pensée obsessionnelle m’envahit et je ne peux plus m’empêcher de penser à des testicules et pas nécessairement à ceux d’un animal, même à plumes !

La couille cesse d’être érotique lorsque le coq s’est fait plumé. Putain, ça c’est une belle phrase !

Et en plus il y a une forte connotation philosophique sous-jacente qui semble évidente après une seconde lecture. C’est cela oui ! Voyez-vous tata le symbolisme voluptueux d’un testicule réside plus dans son aspect charnu que dans sa présentation culinaire. Ne pensez vous pas ?

La gonade a perdu tout son esprit charnel dès que ce producteur de spermatozoïdes est passé à la casserole. Merde, c’est la bourse ou la vie !

Après un déconnage général c’est le dessert. Belle présentation ; dans une assiette noire il dessine une fleur avec un bouton de rose, la tige en tiges d’angélique, (pas celle des anges, pour les cinéphiles. Une petite note pour dire qu’on l’appelle aussi l’herbe aux anges. Je ne dis pas que des conneries, j’en écris aussi !)Les feuilles en pain perdu (brioché) le tout nappé de crème anglaise, celle qui avait été égarée l’autre soir ! Dommage que le pain soit resté sur la table.

Ensuite perruques et lunettes pour tout le monde et on s’éclate sur satisfaction ou love me please love me ! Y-a même Thierry avec sa guitare qui pousse une clocloderie !

Enfin, c’était nostalgie des années de jeunesse avec un replâtrage de perruque sur des souvenirs  rhumatisants et endoloris. Le coq est devenu poule ! Le testicule est devenu g rognon (humour) !

Ils n’ont pas trop aimé sa décoration. Moyenne honorable.

C’est James qui gagne cette semaine, normal, il s’est éclaté simplement avec un repas innovant, simple et chaleureux.

629 lecteurs (record) et 2093 pages lues ! Merci

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Commentaires
J
Bravo à toi, Petite Jeanne.<br /> <br /> Je trouve que tu as tous les mots nécessaires pour exprimer une pensée claire et pertinente, ce qui hélas, n'est pas la chose du monde la mieux partagée.
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P
Consultez Madame ! Vos désordres relèvent d'une pathologie.<br /> Ou faites vous exorciser.<br /> Ou les deux.<br /> D'emblée vous m'avez été instinctivement antipathique. Ce sera aussi mon premier et dernier courrier pour vous.<br /> Ayant gâché avec vous ici le peu de mots que j'ai appris, je me vois ravie de vous quitter déjà.<br /> Ignorons-nous voulez-vous.<br /> PAS DE REPONSE SOUHAITEE ... MEME SI VOUS TROUVEZ DES FAUTES
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F
Bonsoir Riton !<br /> Je suis désolée que swissmade alias parfectos vienne polluer ton blog après avoir été bannie par mes soins des forums de M6 dont celui d'UDPP, je suis la méchante modo de ce forum.<br /> <br /> Bon courage à toi !<br /> Francy.
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C
Pour Riton<br /> quoque ch'est qu'te berdoules ?<br /> Et nananère, en moins. Pas de surenchère.
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T
et nananère ! en plus
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