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22 janvier 2009

IN MEMORIAM !

Je dois vous faire un aveu. J’ai pleuré toute la nuit. Dieu m’est apparu en songe, hier au soir. Enfin, je crois que c’était lui. C’était très tard, je me couche très tard ! Quand je dis hier au soir, c’est donc une image, en fait, je crois que je me suis endormi vers les deux heures du matin. Je dors très peu.

Donc, hier, j’ai regardé la télé, comme tous les croyants de la terre qui espèrent un monde meilleur avec l’avènement d’un nouveau dieu tout puissant qui va tout changer.

Donc je savourais tranquillement ma banana split quotidienne, dieu me pardonne ce péché de gourmandise, surtout quand je rajoute de la chantilly, j’adore cette glace, et les bananes aussi, lorsque, après cette orgie obamaesque, mon cœur n’en supporta plus d’avantage. Epuisé par une telle émotion télévisuelle, je décidais de reposer mes sentiments enchevêtrés. 

Je m’endors toujours assez vite.

Un point lumineux, une musique envoutante, une voix qui me parle et m’accuse de n’avoir pas eu de pensée pour cet homme qui disait régulièrement ses prières et qui venait de quitter la haute sphère sur laquelle depuis quelques années il se pavanait. Désemparé, mal à l’aise, en sueur, j’avouais mon erreur.

J’avais vu miss France pleurer en écoutant le discours du nouveau maître du monde. Des gouttes humides maculant sa belle écharpe de la gagnante du concours de la plus belle française, la foule massée sur cette immense place, des commentateurs lyriques jusqu’à l’overdose américanophile, et moi, qui suçait cette glace pécheresse. Sans une pensée pour celui qui s’en allait.

Cette voix, pendant mon rêve, me demanda d’aller parler à Ingrid, pour prier ensemble à sa mémoire et écrire quelques phrases en souvenir de celui qui était remplacé.

Alors, je me réveillais haletant, ne sachant plus si j’avais rêvé ou si cette vision était due à l’abus de crème chantilly.

Devant mon ordinateur, regardant tristement les traces de la glace fondue sur les parois de la coupe encore froide, je réalisais qu’il n’était pas quatre heures. Machinalement j’allumais mon écran pour tenter de répondre à cette demande onirique.

Et je restais là, béatement assis, fixant désespérément mon clavier irrémédiablement muet.

Le temps passait, mes doigts restaient silencieux.

Et puis vers six heures l‘inspiration me vint, soudaine, comme une lampe qu’on allume en pleine nuit, comme le ‘oui mais c’est bien sûr de Bourrel’ ou le ‘c’est élémentaire mon cher Watson’. C’est l’instant magique où la pensée va plus vite que la main, alors, je rédigeais ce texte magnifique, mais succinct, à la mémoire de celui qu’on se devait d’oublier.

«  Parti de rien pour arriver à pas grand-chose, il avait tout, il n’a plus rien, il manquera à ceux qui le regrettent, enfin, il s’est cassé, je peux retourner me coucher ! »

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