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29 octobre 2008

QUICK S’EFFRITE !

La frite fantôme ou le procès de la frite.

Elle attaque un marchand de bouffe pour une frite baladeuse.

La sale patate coupée se promenait sur l’entrée huileuse.

Elle entrait pour se restaurer. Juste le temps de vérifier si l’enseigne alléchante était bien la bonne.

C’est vrai, chacun a ses préférences. Moi je suis plutôt pan bagna, éducation oblige, je n’aime pas trop ces morceaux de barbaque, américanisés emprisonnés entre deux bouts de pain déguisé. Mais je reconnais que certains y sont accros. Comme la sardine est à l’huile, ils sont hamburgannisés, point de salut hors de ces ersatz de restos où la graisse est à la nourriture ce que l’hostie est à la messe, ou ce que la banane est à split. 

Quick s’effrite, une cliente s’est vautrée.

Donc elle entre pour se sustenter, les yeux rivés sur l’enseigne, il fait beau les oiseaux chantent. Hello, hello il fait beau pour aller au Mc Do. Merde je me suis trompé, c’est chez quick où elle voulait aller grailler.

On recommence. Il fait beau chez Quick, cet autre endroit où c’est toujours gras. La suite va nous donner raison.

Son talon droit se coince dans le paillasson. Il y en avait un ! Puis sa jambe gauche glisse sur une frite qui était venue lui souhaiter la bienvenue.

Quadruple fracture. Six mois de plâtre, de la cheville au haut de la cuisse, et le risque de devoir marcher à l’aide d’une canne toute sa vie.

Puis une embolie pulmonaire à la suite de son opération. C’était pas sa semaine.

Son avocat réclame 100.000 euros de dommages et intérêts pour « manquement au devoir de sécurité ».

Pour l'avocat du Quick, « ce jour-là il n'y avait aucune frite sur le sol qui était propre et sec », et la plaignante a « simplement glissé d'elle-même » alors qu'elle portait des talons aiguilles.

Mais le problème reste de taille. Y avait-il une frite par terre ?

La victime aurait conservé la frite incriminée dans un sac plastique, comme pièce à conviction. Elle affirme également que ce sont les pompiers qui l’avaient retirée de sa chaussure.

On a vérifié la boite noire de sa godasse, mais jusqu’à aujourd’hui, les experts envoyés spécialement par la maison mère n’ont pas réussi à la faire parler.

Maintenant on va s’attaquer à la frite. Où est passé Parmentier ? Que fait le gouvernement ? On va nommer un avocat d’office. Cette frite s’était elle échappé pour ne pas finir ébouillantée comme ses sœurs.

Je vous avais raconté l’histoire de cette mouche tombée dans le vinaigre, mais ce n’est rien à côté de la frite, sacrifiée vivante sur l’autel de l’huile bouillante. Le pape reste sourd aux prières de cette innocente, pourtant croyante. On peut la trouver sur tous les lieux saints, emballée lyophilisée, emprisonnée dans des préservatifs illicites, personne ne se préoccupe de cette vierge oubliée, symbole d’un plat pays, toujours française lorsqu’elle est frite. Alors, on comprend très bien qu’une malheureuse ait tenté de se soustraire à ce supplice inhumain, même pour une patate. La pauvre a du ramper pour fuir ces lieux inhospitaliers, elle avait presque réussi. Le paillasson de la sortie indiquait son salut. Elle allait être libre. Ensuite elle ne se souvient plus de rien. Des pompiers ont tenté sa désincarcération pour la libérer de cette aiguille qui l’avait transpercée. Elle va demander des réparations à cette godasse athée qui l’a empêché de retrouver le paradis des solanacées. Une enquête est en cours.

La cliente va se retourner contre Quick. La suspecte est cette frite fantôme. Va-t-elle se retourner contre cette chaussure agressive ? Est ce que la cliente va aussi attaquer l’hôpital ? Qui défend le paillasson ?

Nous sommes en pleine société procédurière comme ce modèle à qui nous voulons ressembler, comme ce modèle qui veut diriger le monde.

French fry contre hamburger !   Super Dupond contre Super Man !

Un autre jour je vous raconterai l’histoire de la femme qui a glissé sur une merde de chien en voulant soulager sa vessie encombrée sur la pelouse d’une aire d’autoroute et qui demande des dommages et intérêts à la SPA !

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