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19 septembre 2008

MATERNITE TARDIVE !

Le problème n’est pas d’avoir des enfants de plus en plus tard, c’est la condition dans la quelle ces enfants vont être élevés. Une mère de soixante ans est une grand-mère génitrice, ses enfants sont des orphelins en puissance. Sauter une ou deux générations, être une aïeule avant d’être une mère, pour satisfaire un caprice personnel, considérer l’enfant comme une expérience particulière au mépris du déroulement normal de sa vie : quelle nouvelle mouche pique certaines femmes.

Les hommes avaient, jusque là, ce privilège, si on peut lui donner ce nom. Mais c’était surtout une différence physiologique qui permettait cette procréation. Certains personnages célèbres envisageaient cette nouvelle mode de devenir père sur le tard et en faisaient même un sujet de supériorité en valorisant leur coté ‘male puissant’. Ces ‘vedettes’ ne se rendaient même pas compte de l’incongruité d’un tel acte qui privait d’un père, immédiatement à la naissance, les enfants ainsi conçus. Arrivés au moment de la vie où ils avaient besoin de quelqu’un sur qui compter, ils s’apercevaient que leur père n’était qu’un vieillard plus près de la tombe que de la complicité.

Est-ce une preuve de supériorité masculine, comme certains voudraient le laisser entendre ? Pas si sûr, car si la petite graine est toujours vivante, c’est toujours le centre de réception féminin qui décide, même en se déclarant ‘out of order’ !

L’égalité des sexes oblige, les femmes ont aussi voulu prouver que tout leur était aussi possible. L’escalade était lancée. Aujourd’hui une femme de soixante ans attend des triplés. Il y a déjà eu pire en Italie.

Que veut-on prouver ? pense-t-on aux enfants ?

L’âge de la première naissance est aujourd’hui entre 34-35 ans contre 19-20, il y a quinze ans.

Nouvelle société. On quitte ses parents beaucoup plus tard, on attend d’avoir un emploi. Le mariage n’est plus une condition pour fonder une famille. Alors, on attend. On vit plus longtemps, en meilleures conditions physiques, les limites de la vie sont allongées d’une quinzaine d’années, mais quarante ans pour une femme, c’est un âge limite ! On ne rallonge pas la nature.

Avant on ne se posait pas de questions. On se rencontrait, on s’aimait, on quittait le domicile familial pour s’unir et avoir des enfants. Trouver du travail était moins contraignant. D’abord parce que l’école avait déjà tenu son rôle de sélection en séparant les ‘manuels’ des ‘intellectuels’, en fonction des aspirations et des possibilités, et ensuite, et surtout, parce que trouver du travail n’était pas un problème. Chacun avait sa place dans la société et le cours de la vie suivait son cheminement ‘normal’, c'est-à-dire, de son époque.

Cependant nous sommes à une époque charnière.

Le cheminement logique de l’existence est d’être enfant, ado, adulte, de couper le cordon ombilical, de s’unir pour avoir un enfant. Ensuite de devenir soi-même un parent. Lorsque les enfants atteignent l’âge adulte, il est une période critique : pendant un temps très court, nous avons le temps d’être nous. Les parents sont encore ‘biens’ et les enfants aspirent à voler de leurs propres ailes. La vie est bien faite (si nous avons suivi le processus dit normal) nos avons tout le loisir, si la santé nous en laisse le droit, d’avoir quelques années privilégiées. Juste avant que nos parents commencent à décliner et attendent que nous nous occupions d’eux.

Mais  une erreur de programmation peut faire basculer tout ce plan. Si la femme devient mère à l’âge d’être grand-mère, les enfants conçus n’auront pas le loisir d’avoir ce temps privilégié. En effet, ils devront s’occuper de leurs parents vieillissants lorsqu’ils auront encore le souci d’éduquer leurs propres enfants.

Il est évident que brûler les étapes n’est pas, non plus, une solution. Jouer avec des moyens de contraception au lieu de s’amuser à la poupée ou au docteur, n’est pas la panacée. Avoir des enfants pendant l’adolescence pour être une grand-mère jeune peut-être tout aussi ‘dommageable’. On considérera alors, plus son enfant, comme un copain, un frère ou une sœur et on pourra, sans s’en rendre compte, revivre sa jeunesse ‘sacrifiée’, par procuration. (Sortir en boîte avec eux, s’habiller pareil, entretenir l’ambiguïté de la parenté et même devenir rivaux de sa progéniture)

Mon raisonnement est peut-être compliqué, ou bien l’ai-je mal expliqué, mais, ce que je veux dire c’est qu’il y a un âge pour tout. Que les parents ne sont pas des frères ou des sœurs, voire des copains, et qu’il ne faut pas mélanger les rôles. Un âge pour être parent et un autre pour continuer la hiérarchie, et un autre pour devenir grands parents en devenant le maillon reliant les générations ; celui de la transmission.

Sauter un âge ou le devancer et le château de cartes peut s’effondrer. Il n’y a pas de règle infaillible, il vaut mieux être en phase avec son horloge biologique.

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