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21 mars 2008

VIVRE OU MOURIR ?

La vie appartiendrait-elle à l’état et à la religion ?

Pouvons-nous-disposer librement de notre destin ?

La religion nous dit que la vie est un don de dieu, elle est donc sacrée. Mais quelle est alors notre liberté, puisque un des grands principes de la religion est cette liberté de l’être humain ?

Rien ne peut-être écrit, puisque s’en sortir par la pirouette du : « c’est écrit » revient à nier cette liberté. Nous sommes donc libres. Cependant notre créneau de liberté est assez restreint. Nous n’avons pas demandé à venir au monde, et nous ne pouvons non plus décider l’heure du départ. Le départ et l’arrivée appartiennent à dieu et la partie centrale complètement phagocytée par l’état. Nous avons la liberté illusoire de choisir salé ou sucré, et encore ! Je ne parle évidemment pas ici au premier degré !

L’unique liberté serait de refuser cette vie imposée. On peut donc pouvoir l’abréger selon notre bon vouloir en refusant ce cadeau. Le suicide n’est plus réprimé par la loi mais toujours condamné par la religion puisque l’homme refuse la volonté divine. La souffrance serait alors aussi une part de cette même volonté, et la refuser équivaudrait à se mettre en désaccord avec le créateur.

Jusqu’à présent nous restons dans le cas d’une personne qui accepte les conditions d’un chaperonnage divin. Mais pour quelqu’un d’athée ou agnostique, le refus de continuer à vivre, diminué, en étant une charge pour sa famille et la collectivité, sans espoir d’amélioration, doit être pris en considération.

A la naissance, la famille est présente, tout le monde se réjouit. La future maman est entourée, cajolée, on se préoccupe de ses moindres désirs. Combien seront-ils au départ de celui qui vient de naître ? Y aura-t-il quelqu’un pour l’aider à quitter ce monde dignement, sereinement ? 

Les soins palliatifs se sont développés depuis quelques années. La souffrance est de plus en plus atténuée, celui qui est en passe de quitter ce monde est accompagné, on l’écoute, on essaye d’amoindrir ses craintes et ses peurs. On le calme, on le rassure, on lui montre qu’il n’est pas seul. Mais il reste tributaire du bon vouloir de la nature et de sa propre résistance. Cependant si cette personne est malade et diminué, si son pronostic vital est entamé, si sa souffrance est terrible et qu’on ne peut l’enrayer que par des drogues qui vont la mener vers une perte totale ou même partielle de sa lucidité, alors pourquoi s’obstine-t-on à lui refuser ce que son intelligence s’escrime à demander ?

Mourir dignement en accord avec lui-même, en pleine possession de son esprit, apprécier jusqu’à l’instant suprême ce que la vie lui a donné et ce qu’on va lui enlever, sans sombrer dans un coma anesthésiant qui va certes le soulager mais lui enlever toutes notions de la réalité.

« Nous ne pouvons pas tuer les patients que nous avons soignés hier » a-t-on entendu dire, mais pendant les guerres pourquoi remettait-on sur pieds ceux que les armes humaines allaient éliminer le lendemain ? Mourir utile, pour la nation, était-ce l’explication ?

Mourir, pour refuser cette vie qui pèse, qui nous fait horreur qui nous rend horrible et malheureux qui nous diminue et nous désagrège, où est le mal si nous ne pouvons plus nous raccrocher en rien et si plus rien ne nous attache ?

C’est à la loi de s’adapter, nous sommes tous différents et pourtant si semblables. C’est à la loi de nous permettre ce que la religion a toujours refusé. Et lui pourtant, sur sa croix, il avait choisi, il connaissait son destin, alors pourquoi son église refuse, même de discuter, bornée, entêtée, sûre de ses dogmes, à cheval sur ses principes refusant de voir que nous pauvres humains pataugeons dans l’ignorance, le malheur et la faiblesse.

Est-ce que ce mot choque ; euthanasie ? Par contre ce départ, avec un coma guidé, est autorisé. Où est la limite entre suicide accompagné, euthanasie, coma guidé ?

On va contre la loi, le suicide assisté est prohibé mais la guerre est permise, on veut sans doute interdire aussi l’avortement, cette future chair à canon est trop importante pour une loi aux yeux bandés, trop précieuse pour une possible utilisation guerrière.

Je ne pense pas qu’il faille légiférer dans l’urgence, il ne faut pas modifier la loi pour un cas particulier, mais il faut l’adapter à chaque cas distinctif.

Pour ne pas parodier : « nous le valons bien ! »

Au cas par cas, il n’y a pas d’autre solution ! vivre ou mourir c’est notre seul privilège. C’est à nous de choisir lorsque nous voulons partir. Tant que notre volonté nous dirige, c’est à l’état et à la religion de s’écarter. N’oublions pas, aussi, que notre pays vieillit et que sûrement, d’autres cas, tout autant douloureux, pourraient bien se révéler !

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Commentaires
C
ce texte, parce que riton nous le remémore, mais cela demande à y réfléchir longuement....<br /> <br /> Je me sens tellement concernée, et je me pose depuis quelques temps ces questions.....
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V
J'ai écrit un billet là-dessus.<br /> Je pense qu'effectivement, il faut revoir la loi et poser les vraies questions sur la table.
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