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11 mars 2008

FOOTBALL VI

CESAR de la meilleure interprétation décerné à….

Il se roule dans l’herbe verte et salit tout son beau maillot blanc. On voit que c’est pas lui fait la lessive ! Il reste à terre, il se tord de douleur, il se tient la cheville. Son exécuteur s’avance pour regarder s’il faut l’achever. Il se penche, quelques mots s’échappent de sa bouche, tiens, il parle aussi ! Peut être une désapprobation, il a raté son coup, son adversaire va encore jouer. Comme je suis maladroit, pense-il, tiens, il pense aussi ! (enfin ceci est une supputation personnelle, car, je n’en suis pas très sûr, qu’il pense, évidemment.).  Pour les joueurs de foot qui pourraient me lire (tiens, ils savent lire), je signale que supputation n’est pas une insulte. Il se retourne, dépité, un sourire illumine malgré tout ses yeux où une lueur d’intelligence a de la peine à se frayer un passage pour monter qu’il n’est pas tout à fait un pantin articulé. Alors, il s’en va parmi ceux de son camp en se promettant de recommencer et de ne pas rater son coup, enfin,… l’accident, une regrettable erreur. Et là, extraordinaire, celui qu’on croyait à l’article de la mort, celui qui allait se laisser allonger sur le brancard qu’on venait d’apporter, se lève, aussi rapide qu’un félin, tel un Zorro passé par Lourdes. Il se jette sur celui qui venait de lui lancer une banderille. Tel le même vengeur masqué, cité précédemment, il veut lui porter un coup pour soulager son ego, pour monter que c’est lui le plus fort, pour faire voir qu’on ne la lui fait pas. Va-t-il copier son illustre idole, qui lors de la dernière coupe du monde a tenté de lancer cette mode du footeux outragé ? N’écoutant que sa propre intelligence, (là, je suis un peu optimiste. intelligence, footballeur, ne sont pas des mots qui vont très bien ensemble, très bien ensemble, je dé…conne, je déconne, mais faudrait pas exagérer, exagérer,…..). J’en reviens à notre Jeanne d’Arc qui croit écouter son intelligence (c’est vrai que chez le joueur de baballe, du côté de l’intellect, c’est le silence radio, le calme plat, il n’y a qu’à entendre leurs déclarations dans les médias, enfin, ce que les traducteurs ont essayé de comprendre). Donc, il regarde son bourreau dans les yeux, le fixe pour bien viser, et allez savoir ce qui se passe : l’intervention d’une entité footballistique, d’un dieu qui regardait ce match sur sa télé personnelle parce qu’il n’y avait pas de messe en direct de chez son copain à Rome, un retour bref et furtif d’une partie de sa vision sur l’importance du carton rouge brandit par un arbitre athée qui se demande ce qu’il est venu faire ce soir sur ce stade alors qu’il y avait un super film sur la cinq. Deuxième précision pour les joueurs : (est-ce-que ce mot est bien employé ; joueurs. Je réfléchis, je me tâte, je laisse courir faute de mieux) brandit, est un verbe, qui veut dire agiter en l’air, et non pas une marque d’alcool qui sponsoriserait le carton rouge). Donc, je continue, il s’avance menaçant et au lieu de l’achever avec un célèbre coup de boule, frotte le sommet de son crane contre le nez de sa victime qui se voyait déjà à l’hôpital emmené.

Le footballeur est assez vif. Son métier oblige ! (là aussi, un problème se pose : peut-on appeler le fait de courir après une balle pendant quatre vingt dix minutes, un métier ?) La pseudo victime désignée, voyant rapidement tout le profit qu’elle peut tirer de cette situation ubuesque (voir le dico pour ceux qui font le métier précédemment cité), tombe au sol tel une pierre en hurlant, (avez-vous déjà entendu le cri déchirant d’une pierre qu’on lance du haut d’un pont pour voir si elle va atteindre le bas du précipice ? Lorsqu’on fait des ricochets sur l’eau, ce cri est atténué par le bruit des vagues, c’est pour cela que je parle de pont. Allez, tout le monde lance une pierre du haut d’un pont, pas vous ? Vous n’êtes pas un footballeur au moins ?)

Après avoir jeté un regard rapide vers le corps arbitral pour s’assurer que son cri de bête qu’on achève avait été enregistré, elle (la pseudo-victime) se tient la tête en priant ses équipiers de l’achever. Il n’en peut plus, ses mains frappent le sol, arrachent des touffes de gazon. Merde qu’est-ce-qu’il attend, l’arbitre ? se dit-il en sur-jouant. Il va le sortir ce carton rouge ? Il va me faire attraper une crampe, et puis l’herbe est toute mouillée. L’arbitre se précipite, des joueurs veulent en venir aux mains, il faut punir cet assassin ! Bousculades, injures, l’arbitre est influencé. Attroupement et enfin l’arbitre sort de sa pochette ce carton vengeur, tel est pris qui croyait prendre. L’autre comprend, mais un peu tard, qu’il s’est fait avoir. Un remord l’assaille, s’il avait su, il lui cassait le nez, ou la jambe, ou la tête, alouette.

Penaud (là, ce mot n’est pas le pluriel de pénalty), il regagne les vestiaires, se promettant que la prochaine fois…La foule exulte, les supporters réclament la tête.  La queue entre les jambes, il passe devant son entraineur qui pestifère, il n’entend même plus les applaudissements qui retentissent pour féliciter celui qui vient d’obtenir un césar pour son magnifique rôle de composition. Son interprétation était césarisante.

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