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28 février 2008

SECTES ET CROYANCES VII

VOYAGE

Collé au plafond il regarde l’infirmière qui vient vérifier les battements de son cœur, il la voit appeler un docteur, il observe l’agitation du bloc sans s’émouvoir, il assiste en direct, à sa propre mort. Quelqu’un de sa famille pleure discrètement, un parent proche l’invoque à haute voix, il se sent bien, il plane, il flotte indifférent à toutes ces préoccupations qui lui semblent étrangères. Il entend une plainte lui demandant de ne pas partir, et soudain, il se sent tirer vers le bas, une inquiétude l’assaille, un semblant de chaleur se faufile dans son corps qui commence à se manifester. Tout devient flou, la lumière presque aveuglante qui enveloppait le décor comme irréel s’estompe peu à peu, il se sent rétrécir et regagne lentement ce corps qu’il avait abandonné. Il ouvre un œil, une main lui caresse les cheveux, il se demande s’il n’a pas rêvé. On lui dit qu’il revient de loin, qu’il a failli mourir. Il répond qu’il se sentait bien, qu’une lumière apaisante semblait le protéger, qu’il ne voulait plus revenir.

Expérience après la mort, tunnel lumineux, on appellera cette situation d’autres noms plus ou moins étranges ou imagés pour faire rêver, pour dédramatiser, pour humaniser ce dernier moment de la vie qui reste toujours empreint de mystères et de peurs ancestrales. Ceux qui ont vécu ces situations disent qu’ils ont approché la mort et qu’ils sont revenus, que c’était beau, calme, que tout était sérénité. Mais ils ne sont pas morts !

Lorsqu’on revient d’un évanouissement, on éprouve ce même genre de sensation, cette lumière au bout d’un tunnel, cette curieuse impression de bien-être, ce retour vers un présent qui perturbe pendant quelques instants tous souvenirs antérieurs. On revient d’un passé brouillé pour se retrouver presque hébété en se demandant ce qui est arrivé.

Pas la peine d’écrire un livre pour décrire cette mort disséquée, jamais un mort n’est revenu nous raconter ce qui s’était passé après sa mise en bière, à part, bien sur cette histoire qui faire rire tous ceux du conseil œcuménique, nique, nique, s’en allait glaner aux champs.

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