LA SOCIETE

Un mélange d’individus différents, d’éducation, de culture, d’intelligence, d’aspirations même, totalement inégales.

Il y a ceux qui ont été favorisés par ce qu’on appelle la nature, ils répondent aux normes, aux critères de beauté ; ils sont grands, musclés mais pas trop, des gravures de mode.

Il y a ceux qui sont intelligents, cultivés, et même, en plus, beaux, un vrai gâchis.

Il y a ceux qui ont une beauté intérieure, non, cela ne veut pas dire qu’ils sont minables, oui, un peu quand même, mais leur charisme, le mot qui tue est lâché, les rend attractifs, intéressants, on dit même alors,qu’ils ont du charme.

Il y a ceux qui sont carrément laids, (peut-on employer ce mot ?  Laid : dont l’aspect heurte le sens esthétique. Oui mais comment définir le sens esthétique ?, je m’arrête là ou je continue ? ) Alors, reconnus comme tel, et quelquefois vraiment horribles, tout juste bons pour faire de la figuration dans des films d’épouvante, et sans dialogue encore. 

Il y a les doués qui eux, sont bons pour tout. Aisance, sureté, ils évoluent dans un monde taillé pour eux, ils peuvent dire des grossièretés, des insanités, des contres vérités, même avec aplomb, sans altérer leur crédibilité.

Il y a ceux qui seront toujours dans l’erreur quoi qu’ils fassent, ils seront toujours regardés avec suspicion, voire mépris, chaque fois qu’ils tenteront d’essayer, même à juste titre, de se distinguer.

Il y a les sportifs, ceux qui jouent les matches (oui c’est mieux que matchs, ça fait plus anglais,), donc, ceux qui les jouent les uns après les autres ! Ceux qui ne parlent jamais sans la présence de leur coach, qui ont des grosses voitures puissantes, des supers nanas agglutinées autour de leurs maillots mouillés, une casquette vissée sur leur tête pour protéger leur cerveau, sans doute. Ils ont un conseiller en communication pour s’occuper du choix de leur portable, ou pour sélectionner la revue où ils pourront étaler leur « way of life » (toujours en Anglais, la classe quoi !). Ils crachent sur le sol dès qu’ils voient un bout d’herbe verte, pour marquer leur territoire de leur glaviot baveux, un peu comme les chats ou les chiens pissent pour avertir leurs adversaires que ce terrain là est le leur.

  Il y a les idoles, ceux qui sont capables de drainer des foules autour de leur aura (autre mot qui tue), ceux qui font et défont la mode. Ils ne sont pas nécessairement doués mais possèdent quelque chose qui fait que chacun peut s’identifier en eux.

Il y a les stars, ceux qui possèdent réellement une attraction indéniable parce qu’ils sont les meilleurs dans leur spécialité. Il y a même ceux qui s’identifient aux stars en oubliant leur propre personnalité, ce sont les stars bis du show biz, des bâtiments spécialisés sont prévus pour les faire évoluer, mais il est juste de constater qu’un grand nombre est encore en liberté .

Il y a les jaloux, qui voudraient tout avoir, qui pensent que pour être grand il faut mettre des talonnettes, que pour savoir chanter il n’est besoin que de s’acheter une guitare, et pour être intelligent que de posséder une bibliothèque.

Il y a les prétentieux qui croient qu’une couleur de peau suffit à imposer une quelconque supériorité.

Et puis il y a les autres, ceux qui seraient satisfaits de n’avoir aucune de ces qualités, aucun de ces dons, d’être juste « normaux » parce qu’ils sont malades, handicapés, parce qu’ils sont rejetés, parce qu’ils n’ont pas les moyens physiques ou intellectuels, même matériels, de faire plus pour avoir plus, parce qu’une société qui ne s’intéresse qu’aux gagneurs et laissent sur le bord de la route ceux qui ne peuvent pas suivre,  n’est pas une société juste .