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23 janvier 2008

SECTE II

Nos autres amis.

Dans la série, ces gens ordinaires qui nous prennent pour des cons : Les Mormons.

Un peu d’histoire (histoire prend là, une signification plus subtile ; récit mensonger visant à tromper, c’est la traduction du provençal galéjado, amis de la culture bonjour.

Mais il était impossible de commencer par : un peu de galéjade, tout en essayant de rester sérieux).

J.Smith, un américain, bien sûr, se promène dans la nature et patatras, un ange arrive, sans trompette, incognito, il vient faire une révélation qui va changer la face du monde. Nous sommes en 1823. C’est important. Le délire commence.

Moroni, un ange venu de chez Dieu, évidemment (mais comment le sait-on ? sans doute parce que ses ailes sont blanches, avez-vous-vu des anges avec des ailes noires, même les anges noirs ont des ailes blanches), eh oui, c’est comme ça, (je me demande toujours pourquoi Dieu envoie des anges pour faire ses courses, il ne peut pas les faire lui-même, on dit bien qu’il vaut mieux s’adresser au bon Dieu qu’à ses saints). Donc, cet ange lui révèle un endroit où, sur une colline de l’état de New York, se trouve caché un livre (pourquoi faire simple quand-on peut faire compliqué). Et ce livre ce n’est pas une bande dessinée, (pas encore le livre de Dan Brown, quoique).

C’est l’histoire d’un mec….d’un homme, qui quitte Jérusalem, bien sûr, il faut se rattacher à l’histoire universelle, (on peu aussi discuter, je préférerais ‘légende’) pour justifier cette histoire (là on peut ajouter ‘à dormir debout’).

Nous sommes en 600 avant J-C ?

Ça m’éclate, une mousse au chocolat ferait l’affaire.

Dieu, (évidemment) demande à cet homme, (tiens, il ne doit plus y avoir d’ange disponible, le marché du travail est saturé, ou bien ils sont mal payés, déjà. Les domestiques, c’est plus ce que c’était). Donc Dieu (simplement, sans tralala, sans éclair, sans trompettes) demande à ce Léhi, (notez qu’il aurait pu l’appeler Levy, mais les volontés de ce Dieu la, sont impénétrables) de partir avec sa famille. Ils arrivent au bord de la mer, construisent un bateau et naviguent jusqu’en, jusqu’en … réfléchissez, jusqu’en Amérique, of course.

Attendez, le meilleur (ou le pire) est à venir.

Jésus-(himself)-Christ (les deux à la fois, je déconne) se fend d’une apparition parmi la population (en six cents ans, ils ont du copuler sévère, surtout qu’ils se sont divisés en deux nations). Il enseigne lui-même les évangiles (une deuxième séance particulière, whoau, un cours particulier, que pour eux, les pistonnés !)

  La charge de la cavalerie lourde (ils sont tous là, Dieu, Jésus, les anges)  Et cette secte devient donc, une religion révélée. (Très fort)

Mais où ça devient très, très, fort et même subtil (enfin, lorsqu’on est assez malade pour y croire) c’est que cet ange reprend le fameux livre original et se casse, il fou le camp (plus de preuve) des fois qu’il y en est un qui regarde si ses ailes n’étaient pas collées.

Et la véracité de cette genèse ? On ne pourra plus dire que le livre original n’a pas existé puisque l’ange l’a repris (qui peut mettre en doute l’action d’un ange ? _pourtant donner c’est donner_na !) Il n’existe donc que des copies (et puis, c’est tout, on ne discute pas les volontés divines). C’est beau la foi !

J’ai abrégé, bien sûr, mais on peut facilement se perdre dans ce dédale d’inventions, de pseudo tentatives de preuves, d’invraisemblances, qui feraient passer Bourdin de Castellane pour un enfant de cœur.

Ce livre venu des profondeurs de la terre a disparu dans les airs. Son authenticité seulement établie par les témoignages douteux, voire improbables de Smith et onze autres hommes.

A part ce Smith, du vent. Rien. Combien de gogos, combien de crédules ont pu gober ce tissu d’inepties ?

Pauvre Dieu, quelquefois je le plains, on l’accommode à toutes les sauces pour le rendre plus digeste et plus assimilable. Ses cuisiniers rivalisent d’inventions, de prouesses et pour nous le faire avaler, il est accompagné de légumes étranges aux goûts douteux. Pour pénétrer dans ses restaurants, une carte de fidélité est nécessaire,et il faut souvent, la payer très cher !

Et certains de dire que c’est Dieu qui a crée les hommes !

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