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19 janvier 2008

RE-SUITE

Notre président a commis un discours à Riyad le 17 janvier.

Un peu d’histoire, pour que la critique soit replacée dans un certain contexte :

L'Arabie saoudite est une monarchie absolue contrôlée par la famille Saoud.

Le 10 février 2005 ont été organisées les premières élections démocratiques partielles dans ce pays : il s'agissait d'élire 50% des conseillers municipaux de Riyad et de sa province, les autres restants désignés par le pouvoir. Mais les femmes étaient exclues du corps électoral. Néanmoins, sur le plan du respect des droits de l'homme et surtout du droit des femmes, l'Arabie Saoudite serait un des pays des plus en marge de la planète d'après Amnesty International. Amnesty Int. Arabie Saoudite.

« L’occident a recueilli l’héritage Grec grâce à la civilisation musulmane. » 

« Dans le fond de chaque civilisation, il y a quelque chose de religieux, quelque chose qui vient de la religion »

« Les crimes qui ont été commis au nom de la religion n’étaient pas dictés par la piété, ces crimes n’étaient pas dictés par le sentiment religieux, ces crimes n’étaient pas dictés par la foi, ils étaient dictés par le sectarisme, par le fanatisme, par la volonté de puissance sans limite »

Notre président est peut-être un prêtre sans soutane, Jeanne d’Arc aurait apprécié son point de vue.

Les victimes de l’excision apprécieront aussi sans doute ces explications (et n’allez pas me dire que la religion n’y est pour rien, qui ne dit mot consent.)

Les cathares ont aimé la tolérance chrétienne jusqu’à leur mort !

Les Francs Maçons rejetés par le bénitier apprécieront aussi de n'être plus excommuniés.

Les femmes qui subissent les volontés tyranniques de tous ceux qui s’en réfèrent à un Dieu pour justifier leur supériorité masculine, aimeront cette part de l’apport religieux.

Ceux qui sont partis en fumée sur les bûchers de l’inquisition seront d’accord pour admettre qu’il n’y avait pas de sentiment religieux caché dans leur supplice.

Les femmes violées d'Arabie comprendront avec satisfaction, qu'elles seront châtiées et non leurs bourreaux.

Les indiens d’Amérique du sud, ceux des iles lointaines, les premiers occupants des terres colonisées seront fiers de savoir que les motifs qui ont permis de les exterminer n’avaient en rien une origine religieuse et que les prêtres qui leurs demandaient de renier leurs Dieux pour en adopter un autre, les massacraient uniquement pour les faire rentrer dans leur paradis.

Ils ont fait un mauvais choix, le goupillon leurs évitait l’esclavage, qu’ils ont eu aussi, d’ailleurs, en temps que sous-hommes athées (aime ton prochain comme toi-même !)

Ceux des tours comprendront aisément que c’était un accident. Etc.…

La religion est une liberté accordée à chaque individu, mais ne pas y croire est aussi un droit accordé aux autres.

Le discours de Ryad «répondait à un impératif politique» Le conseiller du Président, Henri Guaino veut replacer dans leur contexte les propos polémiques de Sarkozy sur la religion à Rome et à Riyad. Il soulignait aussi le rôle que «joue aujourd'hui la monarchie saoudienne et l'Arabie saoudite dans la stabilité du monde, dans la paix du monde, dans les rapports entre l'occident et l'islam».

Qu’est ce que cela veut dire ? On va dans un pays et on raconte n’importe quoi pour faire plaisir, pour une alliance, un marché ?

Le conseiller spécial a encore assuré qu'il n'était pas «l'inspirateur de cette irruption de la religion dans le discours de Nicolas Sarkozy, puisqu'il a commencé bien avant que je vienne travailler avec lui». «C'est un thème qui lui est cher, c'est un thème important», a-t-il dit.

Notre président est tombé dans le bénitier et ce cher Henri tente de le sécher.

«Ce sont des rapports essentiels parce que si demain nous avons une guerre de religion et de civilisation entre l'islam et l'occident, ce sera une catastrophe absolue pour la civilisation», a-t-il assuré.

Mais qui est en train de parler de guerre de religion ?

Jeudi soir, à l'issue des vœux aux principales «autorités religieuses» du pays, Nicolas Sarkozy a réaffirmé par la voix de son porte-parole David Martinon «son attachement au principe de la laïcité qui est un principe de respect de toutes les croyances et non un combat contre les religions».

Toujours un pas en avant et un en arrière.

La France s’est toujours construite en luttant contre les religions, le siècle des lumières est là pour nous le rappeler, puisque l'église s'opposa à la liberté de croire à autre chose qu'aux félicités bigotes.

Jusqu'en 1789 le roi tirait son pouvoir divin du catholicisme. Eh oui !

L'obligation scolaire restera un échec pour l'église qui se vera privée de son endoctrinement facile et quasi obligatoire. La libérté de penser permettant à chacun de se constituer un savoir indépendant et surtout de le choisir .

L’apport de la religion n’est pas à discuter, mais la progression est venue aussi et surtout du franchissement de ses barrières archaïques, rétrogrades et sclérosantes.

Et elles ne sont que trois, pour l’instant, celles du livres, mais d’autres sont sur le starter, regardez vers les States. Chez nous, elles ne sont encore que des sectes, elles ne demandent qu’à grandir, qu’à atteindre une justification, un tampon d’acceptation, de reconnaissance !

Attention aussi à une foi aveugle qui débouche souvent sur le fanatisme, l’histoire fourmille de ces exemples qui devraient nous donner à réfléchir.

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