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10 juin 2011

UN DINER PRESQUE PARFAIT A LILLE ! IX Spécial séduction.

Jeudi, c'est JCVD avec un look de mousquetaire, qui se présente du haut d'un loft grandiose prêté par des amis, et qui va recevoir, ce soir, cinq frimeuses qui se prennent pour des gastronomes mais qui, sorties du mac do et de la charcuterie n'y comprennent absolument rien. Donc, comme leurs capacités culinaires sont complètement nulles, leurs compétences pour reconnaître une cuisine élaborée ou même classique deviennent totalement inexistantes. Lorsqu'on en est à s'extasier sur une salade ou à trouver géniale l'association du foie gras avec un accompagnement sucré, il n'y a plus rien à espérer. Mention spéciale à Audrey qui en plus, n'aime absolument rien. Elle pourra toujours se consoler avec Medhi qui est sans doute son pendant masculin.

Ce soir, nous allons voir que le flacon apporte l'ivresse et que l'appartement fait l'homme et que tout est dans l'apparence. Tout allons nous apercevoir que la jalousie est un vilain défaut et qu'Emy est une gourde susceptible, qui, du haut de sa supériorité ou d'un certain snobisme, on de demande pourquoi, ne supporte pas d'être contrariée, ni même commandée. Bref, que cette semaine commence sérieusement à m'emmerder. Devant une telle incompétence générale cette émission remplace carrément une téléréalité de la Une. Adieu cuisine, adieu plats, adieu art de la table, adieu gastronomie, bonjour la bouffe, bonjour le snack, le rata et la tatouille !

Roddy, le petit, ce sont les filles qui le disent, 35 ans, producteur de musique, et DJ aussi, casquette à la JCVD, barbiche à la gascon, look Cabrel, présente  'Loft club menu.' 

Il nous fait l'éventail de ses conquêtes, ça me rappelle Popeye qui faisait cette évaluation au poids. Mais le petit bonhomme n'est pas chez lui, merde, justement cette semaine il y a des travaux, alors il a une bonne amie, incroyable, qui lui a prêté son appartement, enfin, son loft gigantesque, mais comme c'était le titre de son menu, on se doute bien que les travaux sont....diplomatiques. Effectivement c'est très grand, une salle de spectacle, même si tout n'a pas l'air d'être terminé. On dirait une église ou un garage revisité. 

Les filles arrivent dans ce qu'elles croient être son appartement. Whaou, ohh, ébahissement général, et que ce mec est génial, petit homme grand appartement, l'extase, reconsidération à la hausse de l'homme qui habite dans ce mega génial loft, il est en train de devenir un séducteur en puissance. Sa cote monte. Amélie trouve même que c'est enrichissant de rencontrer un homme dont l'apparence est différente de son standing. Allô, bling bling, quand tu nous tiens.

Putain, il est en train de grandir.

 "Roddy est tout petit et il a un truc énorme." Emy, calme-toi ! Elles se contentent de la valise qu'il a laissée pour en savoir plus sur lui, sans penser qu'il n'y a rien de personnel dans tout ce qu'elles voient, entre autre, aucune trace de sa chambre.  

Lui, pendant ce temps fait ses courses. Des cadeaux et six serviettes avec l'aide pliage d'une charmante vendeuse incompétente. Tout va bien.

En cuisine, il donne l'impression de savoir où il va. Mais tout est tellement simple.

Décoration de table. Deux tables côte à côte recouverte d'une nappe taupe nature et simple dont le centre est marqué par un chemin de table en métal, avec Loft club inscrit dessus. Un clavier de synthé en bout. Pochette de 33 comme set. CD sous verre. Profusion de bougies. Assiette blanche ondulée. Verres et petites cuillères mal placés. Une rose pour chaque fille. 

Changé, videur à la porte, mise en scène, putain, c'est l'ambiance Eyes Wide Shut. 

Elodie qui a peur d'une araignée est totalement décontenancée par ce gorille à la mine patibulaire qui lui demande son prénom, jette un œil furtif sur son corsage et lui donne le visa d'entrée après avoir collé sur son sein droit le sésame de bienvenue. Emy, bottes rouges, dégagée de la poitrine, il fait moins froid, ne laisse pas paraître son étonnement devant ce service de sécurité musclé qui en profite pour lui fixer son disque de stationnement un peu haut, le salaud. Audrey subit aussi cette fouille corporelle, mais elle accepte ce contact rapproché en offrant sa poitrine au ticket d'entrée. Amélie reçoit un traitement particulier puisqu'elle est badgée sur son côté gauche. Audrey est un peu surprise et s'attend au pire, alors elle se fait marquer sur sa doudoune.   

Tout va pour le mieux dans le meilleur des lofts.

Apéritif. Bubbles solution featuring. Champagne avec deux fusées de feu d'artifice et c'est l'extase féminine. Merde, les autres garçons n'avaient pas de fusées, oh les nuls. Du mousseux et des pétards et c'était pareil. Sur le sofa, c'est un mélange de cuisses. Audrey plus discrète et Emy, sont en pantalon. Comme le sofa est légèrement plus bas que le sol autour du renfoncement de ce carré VIP, il y a de nouveaux points de vue et des angles intéressants permettent de nouvelles découvertes. Comme quoi, un pétard et.....

Le caviar illusionniste. Cuisine moléculaire, des billes de pomme d'amour devenues caviar sur des tranches de pain aillé. C'est la séduction haleine fraîche. Il a tout compris, bling et cinéma et tomates.  Putain, des croûtons de pain aillé, et elles critiquaient les autres soirs. 

"Une belle découverte." Signé Emy qui ne l'est pas assez.

Révélation. Tantantan ! Aïe, catastrophe ! "Ce n'est pas chez moi ici !"

Oh putain, un blanc qui dure un siècle, la montagne s'écroule, Roddy prend dix ans d'un coup, le regard des filles se brouille, Emy devient orageuse en oubliant qu'elle aussi avait déserté son cocon, d'ailleurs aucune des filles n'était chez elle, Elodie retient sa respiration, un troupeau d'anges passent, Amélie cherche des excuses à son excitation, Audrey s'en fout, elle n'aime pas le poisson...et les lofts. Même le canapé est déçu, il sent que l'excitation vient de tomber, les cuisses se resserrent et sa déception n'en n'est que plus grande, car le sofa de Thomas lui avait envoyé un SMS et il avait organisé une retransmission sur grand écran pour le montrer à sa copine qui faisait banquette à la maison, enfin celle de Roddy, en travaux, tu parles. 

Animation technique ; un enregistrement. Les filles excitées, remuent la queue, elles vont sortir un CD, elles vont passer chez Drucker, elles vont aller au MIDEM, elles vont boire du champagne. Il a écrit un texte spécialement pour elles avec des mots pas trop difficiles à prononcer. Putain, c'est comme les mecs qui arrivaient avec leur guitare, ils massacraient jeux interdits, cling-cling, clang-clang et les filles se pâmaient, après il y a eu les Hugues Auffray qui faisaient un feu de camp avec leur pipeau et puis ceux qui nous gonflaient avec la flûte de pan et les musiques Inca de contrebande façon ce con de condor qui fait que passer pour nous emmerder et ensuite les mecs qui ont mal aux oreilles et qui chantent des airs du terroir comme si un de leur parent avait tout raconté à la police alors ils étaient malheureux et ils pleuraient en criant que leur fromage était le meilleur.

Alors Amélie commence à faire la promotion du barde. Alors ça commence à gonfler les autres filles. Élodie fait du slam primaire avec une influence maternelle très marquée surtout sur les terminaisons toniques et trouve que la mélodie est très poussée,  j'adore. 

Audrey nous fait du Zanini revisité façon tu veux ou tu veux pas. Et puis c'est l'épisode Emy. 

À mon avis, elle a des problèmes oculaires et n'arrive pas à lire correctement le texte splendide de l'hôte écrivain et, forcement, handicapée, n'arrive pas à y mettre toute la puissance de son interprétation, qu'elle voulait magistrale. Le résultat est plutôt un mélange de Sheila vieillissante avec des accents de la Forêt qui n'a plus ses lèvres d'antan. Alors, le maestro lui demande une autre prise avec plus de rythme. Je parle de l'enregistrement.

Merde, recommencer, pas de rythme.  Mais qu'est ce qu'il me veut ce nabot ? Pense-t-elle en son for intérieur qui est assez surdimensionné. 

Mais comment il me parle, mais il sait que je suis Emy avec une plongée affolante lorsque j'ouvre les boutons de mon chemisier ?      

Oh le râteau. Et il demande à Amélie de la remplacer. Catastrophe, la diva est évincée au profit d'une gourgandine intrigante qui les veut tous. C'est la goutte de musique qui fait déborder le verre de sa patience. Un rictus traverse son visage bronzé mais néanmoins défiguré malgré sa retenue forcée. Son masque se fige. On fonce vers l'affrontement. Elodie prend sa défense, mais ne se mouille pas. Emy ne veut plus chanter.

 Ouf. Une porte de sortie ; une chorale !

Et le repas n'a pas encore commencé !

A table. Un rire forcé, Emy s'enlaidit, jalouse de voir Amélie s'installer aux côtés de l'hôte de la soirée.  Cette jalousie est en train de rendre Amélie sympathique. Elodie en rajoute et se rallie à la mauvaise humeur d'Emy.

Entrée. Hey William ! Change de disque, une foie. Compote de poire qui tartine un sablé sur lequel gît un cœur de foie gras. Imagination lilloise; une fixation sur le foie gras.

Audrey, le couteau n'est pas une truelle.

Je n'ai toujours pas vu de pain, ce soir non plus.

Et Élodie agacée qui bâille ostensiblement. 

Plat principal. DJ Duck & the franco provençal jet setter. " Groseille moi si tu m'aimes! "

Magret de canard, gratin dauphinois, sauce groseille. Préparation minute avec un ramequin apporté à la main.  Merde, Élodie, tu t'es vu couper la viande, merde, il y a des cours de tenue à table ; comment tenir un couteau, comment s'en servir, et ta façon de manger le gratin avec la cuillère comme si c'était un bol ! Putain il y a des progrès à faire, il te faudrait un bon pygmalion !

Audrey, le magret avec du miel c'est également delicieux.

Dessert. Nous gaffons dans un pannacotta 'smooth'. Socle pâte à tartiner, cœur nougat, cuillère de guimauve. Enfin, ça c'était le titre publicitaire, car son liquide bleu pour les toilettes est totalement raté et la préparation tire en longueur, ce qui provoque l'impatience des filles qui commencent à manifester.

Les notes. 24 pour Amélie, et les deux Audrey. 19 pour Élodie. 17 pour Emy la boudeuse.

Bon, un hôte sympathique qui a su rester simple et accueillant devant les bagarres puériles de donzelles jalouses et gamines, son repas était assez basique mais bien réalisé, exception faite du dessert. Enfin, faire cuire des poires, fondre des nougats, mettre au four de la pâte, deux fois, couper des tranches de foie gras, et cuire un magret, c'est à la portée de n'importe quel conçurent novice, enfin, ça devrait. 

Sur noté quand même, mais quand on connaît le jury... 

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Commentaires
Z
Tout rond... c'est bien sûr le bouquet pas le bel homme derrière !!!
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J
...bien sûr que les rituels sont précieux dans une vie de couple, car ils n'appartiennent qu'à nous, ils nous déterminent, ils fondent notre union autant et plus qu'un idéal commun.
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Z
Oui, un peu comme des rituels qui veulent juste dire que l'on est bien ensemble... <br /> Le vendredi, je prépare un petit apéro dînatoire... "Il" arrive avec un bouquet de fleurs tout rond comme je les aime...<br /> Le dimanche matin c'est croissants... Et que personne ne vienne me dire que la routine tue l'amour ! C'est FAUX, ARCHI FAUX ! Il est des rituels qui ancrent les sentiments au plus profond de nous... <br /> Allez, je ne souffle pas trop fort pour que tu ne t'envoles pas ...<br /> A +
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P
Les croissants le dimanche, et si ma mémoire est bonne le bouquet le vendredi soir...? <br /> Petite veinarde, mais je ne doute que le mérites bien...<br /> <br /> Une femme qui a de l'humour, c'est top !<br /> <br /> Bises
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Z
Tant que ce n'est pas oies sives... !
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