DISCUSSION !
Deux jours après la dégradation de deux œuvres polémiques du photographe américain Andres Serrano, le piss christ, le musée d’art contemporain d’Avignon a rouvert.
On peut discuter pendant des heures sur la définition du mot art, mais, a-t-on le droit de détruire ce qui ne nous plait pas ?
On ne peut répondre que par non. Au nom de la liberté d'expression, fondamentale pour tout être humain.
La provocation est souvent aussi, la conséquence d’une sacralisation excessive dont se servent presque toutes les religions pour imposer images, livres ou textes qui vont constituer des barrières défensives contre les avancées de la laïcité ou de l’athéisme. On fabrique du sacré à outrance, quitte à en faire également une sorte de provocation pour ceux qui sont irrités et se sentent agressés par tout ce qu’ils considèrent comme des non-sens. On l’a vu dans d’autres périodes où les membres des saints et les reliques sacrées remplissaient toutes les églises de France et d’Europe. On peut se demander combien de têtes avait tel saint, et combien de bras avait telle sainte.
De la même manière donc, on assiste à ce reflexe presque viscéral de ceux qui ne croient pas, en faisant eux mêmes une contre provocation quitte à user de sacrilèges blasphématoires pour afficher leur ras le bol. Provocation contre provocation.
Il ne reste plus aux intégristes des deux camps qu’à se défouler.
Je ne crois pas, mais il ne me viendrait jamais à l’idée de brûler une bible ou un coran, parce que tout simplement j’aime les livres. Enfermer un objet dans de l’urine serait tout aussi ridicule. Nous sommes donc tout simplement en face de problèmes relatifs à de l’intelligence et là, on pourra encore discuter !