UN DINER PRESQUE PARFAIT A MONTELIMAR ! III
Mercredi, Kathleen, institutrice, qui n'est toujours pas sortie de son monde enchanté, elle peint, chez elle, pas chez Zanne, pardon. Enfin, ce n'est même pas du naïf, mais on sent dans son coup de pinceau une forte influence des classes de maternelle. Sa pâte est majestueuse, on suppute que la peinture ne coûte pas cher, c'est de la chinoise, le sujet quoique primaire est assez dominé surtout qu'elle sait écrire et qu'on peut très bien voir que son pâté verdâtre est la représentation d'une feuille d'olivier, c'est marqué dessus. Ah, ces cœurs verts, pas encore mûrs qui sont sa marque de fabrique, c'est ce qu'elle fait de mieux. Putain, et en plus elle se sert d'une toile et appelle ça un tableau. Et elle ose nous montrer ces...enfin, cette.....merde.
Que fait Peter Pan ? Il est allé niquer bisounours. Mais je vais me réveiller, je rêve. En plus elle chante. Elle a dû fumer. Mais on s'en fout des Bogdanoff, la vedette de la semaine, c'est elle. Elle a dû prendre des leçons en regardant à la recherche de la nouvelle star sur la Six, avec une Sandy, je crois, qui se prenait aussi pour blanche neige.
J'ai pris de l'EPO en cachette, mais je ne fais pas de vélo et je déteste le tennis, pas de chambres à visiter mais un tour du composter avec ses bébêtes qui grouillent.
Si je comprends bien, ce soir, c'est un concours avec la voix off pour savoir qui sera le plus niais. Eh oui.
Chez elle. Elle a la cuisine dans la peau, putain, si c'est comme la peinture......
Sans jamais tomber sur un pépin. C'est le titre des festivités. Elle nous reçoit façon les parapluies de Cherbourg ou plutôt les demoiselles de Rochefort, il y a déjà les jumeaux, quoique si elle continue, les parapluies vont servir. Putain, Goya doit se retourner dans sa tombe. J'imagine la tête des parents qui regardent et qui ont leur enfant dans sa classe.
En cuisine. On s'aperçoit rapidement de son sens de l'organisation développé. C'est le bordel. L'évier déborde, les oranges s'y noient. Elle coupe le chocolat sur son plan de travail, et rajoute du gras, non pas celui de ses cheveux, y a trop de pellicules. Les épluchures envahissent les deux bacs et un bouquin de cuisine protège les carreaux des feux de la gazinière. Tentative de communication avec un agrume qui reste muet même après avoir été réduit en jus. Le frigo déborde lui aussi, je devrais dire essaye de vomir, tellement de choses y sont entassées. Avec le suc des oranges qui coule sur ses doigts, les pellicules dans ses cheveux commencent à se coller, on dirait du sucre. Elle goûte, et maintenant ce sera du sucre parfumé à la cannelle et au chocolat, mais, merde, un zoom inopiné et horreur, c'est crade, les joints sont sales ! On s'en fout, une nappe dessus les carreaux et on peut continuer, c'est comme lorsqu'on soulève le tapis pour y foutre la balayure. Bon, c'est la préparation du tagine couvert avec le chapeau qui trainait par terre à la place du chien qui bouffait le surplus des pellicules tombées. Putain, elle rajoute du miel, elle ne va pas y tremper ses doigts. Non, une cuillère. Ouf.
Décoration de table. Alors, sans enlever la toile cirée qui va servir d'alèse, les taupes qui baisent, c'est sales, elle étend une nappe taupe asiatique.
" Est ce qu'on voit en transparence qu'est ce qui est dessous ? " Elle est maîtresse, je crois ?
Set vert olive. Des bougies à la citronnelle pour éloigner les tigres, j'entends les moustiques tigres, quoiqu'avec ses cheveux ......... Serviettes en papier assorties aux citrons en plastique et aux grenouilles. Des fruits séchés de Hollande. Des grenouilles vertes. Des tranches de vieux pamplemousse en fait, une nouvelle marque. Assiette de présentation transparente. Ah, des pelures de vrais agrumes. Putain, j'entends le composter qui râle ; " Mes épluchures, mes épluchures." C'est magnifique. Merde, le piss christ d'Avignon, alors, c'est vraiment de l'art!
Ils arrivent, pas changée, les cheveux laqués, elle les reçoit. Sophie, composition de fleurs dans une boîte, avec anthurium laguna, fougères de Costa-Rica et agrumes. Emmanuel avec du miel, non de la confiture de figues. Est-ce une invitation ? Sonia aux vêtements toujours discrets, genre patchwork chiné à Portobello, avec un cadeau. Foued ou Adil, ce sera Fouedadil, le duo, maintenant, parce que je m'en fous complètement, ils ne le valent pas. Leurs plans sont ridicules, encore s'ils étaient cinq. Quoi, ça apporte du piment ? Mais, merde, cette mystification n'intéresse qu'eux, en y réfléchissant, cela n'apporte rien aux dîners, à part pour la dernière soirée de vendredi où tout le monde va y aller de ses remarques à la con. "Merde alors, je n'avais rien vu, oh comme vous vous ressemblez ou bien je m'en étais quand même douté, lorsque ......." et je vais vous dire, même s'il n'y en avait qu'un, ce serait pareil. En plus, ils s'éclatent comme des bêtes à se mystifier. Le matin devant la glace en se rasant, ils demandent au miroir qui ils sont ; c'est toi Fourel, c'est moi Hardyl, oh putain, je m'étais pas reconnu, je croyais que c'était toi, et les journées se passent ainsi dans la déconne la plus totale.
Imaginez une semaine avec un mec félin et svelte dont la particularité serait d'avoir un os surnuméraire. Mais si personne de le sait, cette caractéristique insoupçonnée et secrète ne le rendrait en rien différent d'un autre mec qui en a un de moins. Cette semaine, c'est pareil. On plonge dans le ridicule pour en tirer du grotesque.
Apéritif. Zeste de saveurs. Jus pamplemousse, jus de citron et jus d'orange, maison. Que des chochottes, c'est trop acide. Et ses oranges piquées apportées sans plateau avec des cure-dents brochettes. Niveau cantine. Putain quelle horreur! Sur leur canapé, les convives ont l'air effondré. Tout est si citronné et si acide et l'assimilation si difficile qu'ils sont sciés.
Animation. Elle peint, ah oui, des choses naïves, on a vu ! Putain, elle appelle ça peindre. Alors, atelier peinture. Aussi excitant que de faire un œuf de pâques.
Kathleen peint-elle aussi bien qu'elle cuisine ? Oui, c'est de la cuisine naïve comme ses croûtes qui ne sont pas culinaires. Joker. J'espère que Soniadubois ne va pas mordre, elle a l'air assez agacé.
Entrée. L'atout fraîcheur croustillant. AdilFoued, dans le désordre, s'attend, à la lecture de cet intitulé, à quelque chose de frais et de croustillant ? Putain, mais c'est qu'ils ont de l'imagination ces bicéphales, ils ne doivent pas jouer aux cartes, sinon ils nous parlaient aussi de la belote. Une salade mélangée et un avocat individuel entier. Il ne manquait qu'un salami et un pot d'olives. Mais en y regardant de plus près; deux feuilles d'endive, trois de salade, une demie tranche d'orange, un demi citron de mayonnaise et la feuille de brick farcie de fromage, vinaigrette à part.
Tous en cuisine pour voir à quoi ressemble un tagine marocain.
"Vous avez déjà vu un plat à tagine marocain ? " Non, à sa frangine ! Bouh.
Putain, les soirées deviennent excitantes. Lundi nous avons vu un siphon en action et ce soir place au tagine. Nous sommes entre spécialistes, la cuisine va atteindre des sommets où c'est que c'est que la barre va t-être très haute !
Comme l'a dit l'Adil, il connait, il a déjà mangé du couscous, surtout celui de sa maman, qui est de là bas, dis.
Plat principal. Mijoté longtemps dans son jus.
Une belle plâtrée à la louche, pour soigner une présentation inexistante et néanmoins diarrhéique.
Dessert. Palette de couleurs. Fondant au chocolat, nougat à la myrtille, boule de glace, sablé au citron. Elle est en retard. Mais elle s'en fout, complètement. Le temps de terminer le dressage du plat et elle lance un quiz musical niveau maternelle pour faire patienter des invités démotivés. La maîtresse fait son show. L'instit s'éclate et on est parti sur une mac à reina endiablée. C'est une pizza écossaise avec du citron...de menton. Manu est perdu. Pain sur la table...pas grave. Pas de souci.
Sonia est assez chiante rien n'est assez bon ou beau, à ses yeux, ça doit faire grossir, elle devient plus Dubois, pourtant le citron, ça resserre.
Oh, les duettistes guignols "On a la rage de vaincre, on va gagner." Il ne manque plus que la prière et on se croirait sur un stade. Putain, gardez vos forces pour les gogues.
Les notes. 18 pour Sophie, très gentille. 16 pour Emmanuel. 14 pour les comiques. 11 pour Soniadubois.
On critique grenouilles et plastique mais personne n'a parlé des serviettes en papier !
Putain, avec le secret des duettistes boxeurs et celui de Sonia Dubois, c'est une semaine folle..........à lier. Enfin, question cuisine il y a eu de la mayonnaise maison ! Faut pas déconner.
Si tronc m'était conté !
PS. Je poste et je vais passer la journée en Italie. Le travail, bien sûr ! A demain, si on me laisse rentrer, sait-on jamais !
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