UN DINER PRESQUE PARFAIT A BAGNOLS SUR CEZE ! IV
Jeudi, Fabrice, maçon traiteur, un pêcheur et un fan de notre Jojo national, il n'arrête pas de l'imiter avec sa façon de chanter que son hamaçon est toujours prêt, c'est de la contre façon, j'en conviens, mais, sans façon, il n'est pas con le garçon, ou alors, un soupçon ....menu sur une déclaration de travaux grandeur nature. Une ouverture de chantier. Donc 'Un dîner presque béton'. Laisse béton ! Prémonition ?
On le voit au travail avec son costume d'un dîner, pantalon de camouflage et Damart, alors, c'est vrai il cuisine comme il bosse, ou l'inverse, dans les deux cas, ça va payer.
Chez lui. On entre par un petit couloir fort étroit. Salon avec un canapé d'angle. Sur un mur, oh que c'est beau ces fleurs en tergal, une magnifique décoration qu'il a réalisée lui même de ses mains qui peuvent aussi être artistiques, rejetant d'un revers de manche tous les clichés jaunis qui racontent que le maçon n'est qu'un bourrin insensible et aussi proche de l'art que le sont les béotiens incultes qui ne font que croire que C. Goya est la femme du peintre. Alors il reste en extase devant sa création qui prouve que tout n'est pas complètement perdu et que certaines fleurs sont bien imitées. La cuisine, la sienne, c'est sa passion. Pourquoi est-il devenu maçon alors ?
Les courses. Chez le boucher qui n'a pas de costume de boucher. C'est vrai, on croit tous, que les bouchers ont un habit particulier avec un pantalon avec des petits carreaux et un chemise à rayures et un tablier, un chapeau et des gants, mais non, erreur, le sien est déguisé en boucher maçon, on le reconnait pas, c'est comme ça que Fabrice sait que c'est son boucher. Alors il peut lui demander des conseils en toute confidentialité sur la cuisson de la viande. 3h et ce sera suffisant ! Il parle comme un docteur qui lui donnerait une ordonnance, enfin, un docteur qui n'aurait pas son costume de docteur et qui pourrait très bien passer pour un maçon déguisé en boucher.
En cuisine. Alors il se déguise maintenant en cuisinier, sans mettre de tablier, pour ne pas être dans la peau du portrait imaginé par les gens qui pensent qu'un cuisinier a toujours un tablier. Alors lui il n'en met pas, pour faire cuisinier, merde, c'est simple, pour un maçon qui croit qu'il cuisine. Oh, une balance normale. Oh, il n'a pas de robot, oh, serait-il possible de cuisiner normalement ? Je note que s'il ne sert pas d'une cuillère pour goûter et sucer, il utilise ses doigts....
Décoration de table. Nappe pyjama de taupe toile à matelas. Set panneau interdit au public. Engageant ! Assiette transparente rectangulaire. Instruments de maçon et la totale, on saupoudre de paillette, pour faire table de chantier. J'aurais saupoudré de plâtre ou de ciment. Oh, des bougies cailloux. Mais c'est village people ! Brut de décoffrage.
Pas de couverts à poisson. Un seul verre. C'est beau pour un établi fait par un maçon déguisé, je n'aurais pas mis d'assiettes.
Déguisé en maçon déguisé en mec qui ne veut pas faire voir qu'il est un maçon, mais un touriste qui a mis son pantalon blanc avec les poches transparentes pour faire bouche trou dans une soirée de bouchers.
C'est bien ce que je disais, Lionel est très village, avec un casque blanc du plus bel effet du mec qui a voulu jouer au guignol en montant ses blancs en neige et qui a tout pris sur la tête.
"Mais pourquoi tu t'es habillé comme ça ?" Merde, l'accueil jette un froid. Lionel est tout penaud. Oh putain, il s'est déguisé en image de maçon. Oh la bourde, il ne savait pas que c'était un bal costumé de bouchers déguisés en docteurs, alors il est dans la merde, il n'a pas de chemise à carreaux.
Catherine, collier attention travaux, oh putain, la miss est liftée. Elle a remplacé son écharpe de miss par une indication qui montre que les travaux continuent. Delphine en womanpower, prête pour l'intérim, avec un beau casque jaune canari pour faire croire que c'est une poule, et comme cadeau, un drôle d'objet que quand tu appuie sur un bouton, ça sort, et que quand tu appuies, ça rerentre. C'est un mètre. Pour mettre où ? Oh, putain, un mètre pour faignants, il va lui foutre une beigne, mais le maçon sait ce contenir, le maçon a besoin de travailleurs intérimaires. Ève avec un chapeau et la chemise à carreaux du boucher façon pieds de poule, pour faire boucher déguisé en éleveur de gallinacés.
Mais le maître de chantier de la soirée est un bougon. Il déteste qu'on dénature l'esprit de la maçonnerie en le galvaudant et en faisant passer les hommes pour des danseuses habillées de bleu de travail, coiffées de casques et les mains calleuses. Un petit discours pour remettre en place tous ces guignols qui croient que les maçons sont des rustres avec un casque sur la tête au lieu d'avoir un chapeau rose, et un bleu de travail en place de Damart. C'est clair les bouffons ?
Un mojito qu'il a fait lui même de ses mains manucurées et de ses doigts qui murmurent aux truelles et niveau ou autres fils à plomb. Alors ça va la basse-cour ? Mais Delphine qui ne boit pas d'alcool se laisse tenter, pour faire plaisir à l'hôte qui n'apprécie pas ce brusque changement.
Ça va cogner.
Apéritif. Exhibition de crevettes sur fondation veloutée. Tu files du rose, comme le premier soir ou de l'exhibition et Ève part sur l'érotisme. Velouté de courgettes, crevettes aux épices chinoises. Donc, il n'a pas de plateau pour apporter les verres, ni les verrines. Ça fait un peu casse croute, enfin, lunch déguisé.
Et une mini cuillère en plastique pour sortir des sentiers battus qui nous font croire que tous les ouvriers se servent de cuillères en argent pour déguster les amuse-bouches gastronomiques avant d'attaquer leur boulot, pas de serviette non plus, merde !
Animation carnaval avec des gants de jardinier.
"J'en ai tellement marre que mon parasol il s'en va " Alors c'est moi, et bien moi, que je laid fait ce truc pour empêcher le parasol que le vent il le soulève, même qu'on dirait de la pierre mais que non, et que j'ai eu l'idée, oui, oui, des fois j'en ai, mais après je suis très fatigué, et que je suis sapé comme un légionnaire sans la casquette, parce que le matin, j'arrive avec ma caisse et que je commande à tous les nazes qui bossent avec leurs mains et que moi je le fais avec ma tête, parce je ne suis pas un vulgaire manœuvre, que je suis un vrai maçon, merde !
Un pied de parasol, oh mais ce n'est pas un maçon, c'est un architecte, que dis-je, un créateur, merde. Il cachait bien son jeu, moi qui croyais que c'était un boucher déguisé.
Alors comment fabriquer de la fausse pierre ? Un vrai maçon va apprendre à de faux apprentis comment fabriquer de la fausse pierre. Ou alors, c'est un pizzaiolo qui explique comment confectionner une fausse pizza. Joker. Pourquoi ils ont mis des gants ?
A table. Accord avec le thème ? Ils me gonflent avec leur accord et avec leur thème. Cette version m'énerve. Toujours vouloir utiliser leur boulot comme décoration. Moi c'est plutôt la nappe qui me dérange, quelle horreur !
Entrée. Elévation de corail dans son champ de lavande. Et encore de l'ardoise. Et posée sur l'assiette de présentation rectangulaire, pour un maçon, ça manque d'assise. Bouh. Un peu prétentieux comme intitulé.
"Le plat le plus cher, que j'ai inventé moi même." Mon dieu !
Un train qui traverse les champs de lavandes ? Non, noix de saint jacques et crème à la lavande. Ah, du corail harpic avec la tête en canard qui va dans les coins. C'est beau ça, je note. Mais où est le balai ? Oh la la, Lionel trouve que ça a un goût de savon. Le maçon sent sa truelle qui lui monte au nez, merde, du savon, mais il me cherche ce con ? Sans façon, veut-il un soupçon de tarte et que je lui remette sa gueule de niveau, pense t-il sous sa blonde chevelure qui lui sert de chapeau pour protéger sa cervelle en ébullition ? Non " est-ce que par hasard, ton nettoyant cuvette de gogues ne serait pas tombé dans ta sauce ?" était beaucoup plus approprié ! Un peu de savoir vivre. "N'aurais-tu point confondu basilic et harpic lavande ou brise de lavande ? "Ça classe immédiatement. Mais merde "Ta lavande sent le savon", quel manque de tact. Encore heureux que personne ne lui fasse remarquer que ses saint jacques sentent la crevette.
Pas de verre à eau, mais curieusement, ce soir, Catherine ne dit rien.
Plat principal. Cassolette bordelaise et sa couverture de julienne. Mais qui c'est cette julienne ? Tiens, il y a un verre à eau. Belle présentation, qui ressemble à du vomi, selon une explication assez personnelle d'Ève. "Il n'y a pas de pain ? " Putain, Lionel cherche la merde.
Des remarques sur la sauce et Lionel s'octroie un malin plaisir à prodiguer quelques conseils à son hôte qui commence à bouillir ?
Dessert. Remise de clef et crémaillère chocolatée. Pièce montée sur une truelle. Original. Génoise, banane, chocolat. Putain, pas de glace malaga, mais quel rustre, malappris, iconoclaste, soudeur de petits pois, caracoles de protozoaire, cannibale de limaçons, buveur de flacons, caïman de chez Tena y tampax, sauteur d'arçons, mauvais joueur d'hélicon, bouffeur de flocons, merde, mais qu'on le dégrade qu'on lui ôte son niveau ! Pain sur la table.
Et Ève qui ne sait pas manger une banane. Mais, comme le dit Catherine " Elle a même éclaté son biscuit "
Demain, un proctologue va nous faire une dégustation sur un speculum.
Mais Fabrice n'est pas content de son dessert, il le trouve même simple, mais voyant que les guignols qui le mangent, aiment, il en déduit dans sa grande modestie, qu'ils n'ont pas de goût et qu'un rien peut les satisfaire, que des ploucs, des cochons.
Les notes. 21 pour Ève. 20 pour Lionel. 19 pour Catherine. 17 pour Delphine.
Déception. Je m'attendais à un dîner de boucher ! Enfin, il a cerné le groupe de sa soirée ; des ploucs ! Ils seront contents de l'apprendre en voyant l'émission !
De vrais coiffeurs !
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