UN DINER PRESQUE PARFAIT A PARIS ! IV
Jeudi, Julien, fonctionnaire de police, toulousain qui est monté à la capitale, pour exercer son art. Visite de sa panoplie, je ne m'étendrais pas, sans démagogie aucune, mais en signalant qu'il n'y a pas de sot métier, qu'il faut manger pour vivre, que s'il y a des policiers, c'est qu'on en a aussi besoin et que parmi eux, comme dans toutes les professions, il y en a de bons et de mauvais, mais que le coup de la matraque fait de toute manière aussi mal ! Bon, on a compris. Il s'évade en faisant du sport. Putain, vivement le jour ou une strip-teaseuse va participer. Elle aussi doit s'entretenir physiquement pour toujours être au taupe. Elle aussi doit toucher à tout pour pouvoir s'évader, lorsqu'elle se fait arrêter par des copains de Julien !
22, v'la les bleus ! Un titre évocateur. C'est encore un menu italien, en effet, la Squadra Azzurra ou Gli Azzurri c'est le nom donné à l'équipe de foot italienne dont les couleurs du drapeau sont le vert, blanc et rouge, je vous le signale. C'est logique ! Je déconne, il n'a pas le look d'un footeux. Il fait des phrases. A part Caroline, personne n'est tombé dans le piège diabolique, habilement tramé par le commissaire pour tenter de nous perdre dans des supputations footballistiques ; deux qui la tiennent et Raymond qui nous......!
Le menu est sous forme de lettre anonyme écrite par un corbeau miro.
Chez lui, présentation du chien qui partage sa vie, d'où l'expression 'une vie de chien' lorsqu'on est obligé de partager sa vie avec quelqu'un qui exerce un métier qu'on n'aime pas. Je parlais du chien, évidemment ! Le salon, où il aime bien se réunir en famille avec sa femme et son chien. Vous savez tous ce que je pense de ce genre de discours. Donc, je n'en dirais rien, putain, et moi qui fait des posts sur l'importance de la femme, sur l'amour, etc, merde et l'autre qui assimile un clébard à de la famille et qui le met sur le même pied d'égalité que sa femme. Merde, je pleure, je suis sûr que le chien dort au milieu et qu'il regarde le foot avec lui sur le canapé pendant que sa femme s'arrange le trou au milieu du beignet. Pourtant, il a l'air gentil. Peau lisse in blue. Où est Sting ?
"Voila la cuisine, c'est là où je vais préparer tout mon repas " Encore heureux ! Très belle cellule de dégrisement à la décoration minimaliste.
Les courses chez ses petits commerçants et chez son petit boulanger qui lui a préparé sa petite commande, dont un pain spécial avec marqué police dessus et avec tous les signes cabalistiques de cette corporation, oh putain, c'est beau sauf qu'il ne se mange pas et que tu faisais un dessin et que c'était tout aussi bien et que ça coutait moins cher et puis que tu ne vas pas savoir où le mettre. Il y a aussi des pains individuels même que la police adore les pains.
En cuisine. Je note qu'il mélange à la main, son robot à côté. Il est en train d'expliquer à la machine comment procéder et il lui donne des cours particuliers.
Décoration de table. Prosélytisme honteux pour la police nationale. Ce soir, même la cheminée est fermée par un cordon de police. Nappe taupe heureuse, elle ne voit pas la vie en rose, mais rêve avec F. Valery. Elle est mal repassée. Assiette de présentation carrée mais blanche, avec les moyens du port......oui, oui. Carafe de vin. Un vase de fleurs, rose blanche, lierre et lisyanthus, eau bleue. Ses instruments de travail. Un calot sur l'assiette, des menottes. Putain, de Charybde et Scylla comme le disait mon prof de musique. Mièvre de chez insipide !
Au rapport, les invités arrivent. Il a mis un autre jeans usé et son brassard de communion. Laurent avec deux paquets, enfin des cadeaux. Caroline qui s'assoit à la place du chien mais qui ne comprends rien au foot, alors que le chien avait compris qu'il s'agissait de la peau lisse. Stéphanie en robot cop, avec le casque de son filseuh, son mari va chercher les menottes, salut, Stephen. Pas de fouille au corps pour Alix qui présente une bouteille.
Et pendant que les invités se familiarisent avec revolver, matraque, menottes et autres sex toys, il dresse son apéritif. Le gyrophare et ses amuse-bouches. Donc une variante de blue laggon. Deux cuillères et une feuille d'endive farcie. Que du classique. Alix, qui se touche toujours les cheveux, a bien aimé.
Animation intellectuelle. Striptease à l'envers. Stéphanie vient de comprendre qu'il est policier et Caroline est sûre qu'il est footeux. Alors devant leurs yeux ébahis, il s'équipe. Tel le chevalier du moyen âge, il enfile son armure en décrivant un à un chaque vêtement de sa tenue.
Oui, les bottes, ah, le gilet pare balle, oui, les grenades, aahh quand il met son casque, c'est l'apothéose. Putain, c'est beau un flic en déco dans son salon. Et maintenant c'est aux invités de se déguiser en faisant au plus vite. Et la blonde aux cheveux longs qui s'y croit. Caroline cherche l'arbitre, demande un autographe de Domenech et cherche les chaussures à crampons. Laurent se trompe de film et se la joue saboteur, genre Olivier de la semaine dernière et en plus il me coupe ma comparaison avec Dark Vador, le clown de l'espace qui se bat à l'épée avec des rayons laser, comme si des cons s'amusaient à se jeter des obus avec des lance pierres.
Julien est triste et que c'est triste un flic le soir au fond du bois, lorsque tous les footeux ont déserté et qu'il ne reste plus que des souris qui butinent. Pour ceux qui suivent ! J'aime bien le troisième degré d'Alix.
A table. Oh, qu'elle est belle la bouteille d'eu minérale rouge. Je note qu'Alix est très intéressée par le phallus à deux têtes. Vive le Kanamara !
Entrée. Ils se déplacent lors de la garde à vue. Pain aillé, ricotta, pignons et avocat, mâche en garniture. Les fleurs sont déjà parties sur le buffet.
Plat principal. On réalise la perquisition. Du poulet farci, avec des tagliatelles fraîches qui ne sont pas al dente, ni trop cuites. Où sont-elles ? Gros plan sur l'assiette de Stéphanie qui met bien en valeur la rondeur de son plat, enfin pas trop...plat, en séparant la table de ce qui se trouve sous son cou, en faisant de ses bras repliés une sorte d'écrin qui souligne la matière et la présence de ce morceau de chair apparente, nullement décoré par une médaille ou un autre objet qui pourrait venir l'alourdir, mais au contraire qui met en exergue quelques rondeurs propres à épancher la soif de quelques lubriques en perte de recherche d'identité maternelle.
Dessert. C.S.I. les initiales de sa compagnie. Mais aussi C pour chocolat, S pour glace spéculoos et I pour italien quand il sait qu'il aura de l'amour et du vin, donc café, et l'addition. Putain, j'ai mal à la tête, comme Materazzi, quand il avait raconté la blague de la statue à Zidane. Bon, allez, staupe.
"Oh, le caramel il est méga super bon." Non, Stéphanie, il n'y a pas de caramel. Pain, sel et poivre sur la table. Toujours trop copieux pour Alix, qui est passé à l'hyper qui est plus jeuns !
Les notes. 21 pour Alix et Caroline. 20 pour Stéphanie. 16 pour Julien un peu méchant.
Oh, derrière le casque se cache un homme qui ne veut pas décevoir et qui pleure quand il se sert de sa matraque, mon dieu c'est triste, ses grenades n'en reviennent pas. Sous le flingue il y a une fleur.....bleue ! Bouh !
Putain, il est sympathique, mais il repasse vraiment très mal ses draps bleus !