ET DIEU DANS TOUT ÇA ?
C'est vrai que dieu est à la mode. Il y a eu les petits hommes verts, des moyens, des bizarres, des grands, des extra-terrestres de toutes formes et de toutes couleurs, puis les gourous de toutes confessions, de ceux qui conversaient avec les esprits, souvent malades, de ceux qui déchiffraient le ciel, la forme des nuages, du marc de café dans les tasses, des viscères tout chauds, qui s'étalaient sur le sol, du caca des vaches, de la disposition des astres dans le ciel, des nouveaux esprits tapeurs, frappeurs, de ceux qui parlent avec les morts, avec les fantômes et même des dessins du pipi sur le sable tiède.
La recherche d'une certaine spiritualité, donner un sens à sa vie pour essayer de comprendre sa mort. Et puis lorsque tout s'écroule, lorsque toutes les valeurs disparaissent, lorsqu'on ne sait plus vers où se tourner, on se raccroche à des bouées classiques, et dieu revient. Lorsqu'on se rapproche du moment où il va être temps de partir, où l'inconnu se montre, on tente de rechercher si d'autres avant nous ont eu les mêmes préoccupations, on examine, on lit, on se pose des questions, on en deviendrait presque philosophe. Les curés se mettent à enregistrer des CD et les sujets sur dieu fleurissent, benoite exulte, le XXI ème sera bien religieux !
Les parents ne jouent plus leur rôle, la famille s'est délitée, l'est ou l'ouest qui représentaient des valeurs classiques n'existent plus, la peur du lendemain, l'incertitude, le doute, la vie qui s'étiole, qui bégaie et nous apporte plus de questions que de réponses......
On a besoin de l'appui de quelque chose d'irréel pour appuyer nos doutes qui nous hantent.
Je viens de voir 'Des hommes et des dieux'. Voyez, après les prêtres qui chantent, les sujets sur dieu sont tendances. Mais parlons de ce film, césar du meilleur film et du meilleur second rôle masculin.
Je l'ai pris comme un film d'hommes à la recherche de la vérité. Des hommes qui doutent et se posent des questions sur le sens de la vie. Dans cette situation particulière, ils attendent un signe de leur dieu qu'ils croient ailleurs alors que leur croyance est en eux, puisqu'ils sont leur propre réponse, puisqu'à ce moment là, ils sont dieu, car ils ont choisi cette voie qui va les mener vers cette mort acceptée qui va les conforter dans leur choix, en le justifiant, en l'adoubant.
Sur le film, on peut discuter, une lenteur lassante. Je n'ai pas aimé. C'est du Paulo Coelho revisité. Pas de quoi en faire un césar, là, je pense encore à ceux qui s'intéressent à la religion et qui par snobisme encensent tout ce qui s'y rapproche, c'est à la mode, mais venant de ma part certains vont le prendre comme une attaque anti cléricale primaire.
On vient de découvrir qu'il existe des hommes qui glandent dans des monastères, pardon qui méditent. On pourra discuter sur ces personnes qui refusent la vie et sur leurs motivations. C'est leur choix, personnellement je prends ça comme une fuite.
Donner un prix du meilleur second rôle à Michael Lonsdale c'est se foutre du monde. Merde, De Funès méritait des prix d'interprétation, il n'a eu qu'un césar pour l'ensemble de sa carrière, en 1980, pour annoncer sa mort, mais il était trop populaire, comme Delon, pourtant seulement césar du meilleur acteur en 1985, alors qu'il a tourné avec les plus grands.
Bref, c'est les sept mercenaires revisités version ecclésiastique ou mourir pour ses idées version catho. Bof !