PARLE A MON CUL !
Calendrier des rythmes scolaires.
On parle de fatigue qui n'est sensible que pour les heures de cours.
Pour les heures passées devant l'écran des consoles de jeux ou des SMS, il n'en est plus question.
Pour se lever tôt le jour où l'on part en weekend, pas de problème !
L'enfant devient une marchandise confiée à des gardiens qui, accessoirement, doivent tenter de lui inculquer quelques bribes d'enseignement pour peu que l'élève consente à ne point juger son maître en fonction de compétences qui le dépassent, mais qui suffisent pour lui faire employer le 'nul' de défense.
On va morceler les vacances pour donner un second souffle à l'économie. Là, on ne parle plus d'égalité.
On va supprimer les langues qui ne présentent plus d'intérêt, espérons qu'un jour la nôtre ne figure pas dans la liste, mais on veut apprendre la philo en maternelle.
On va alléger les cartables pour ne pas abimer son dos. Il a bon dos ce souci physique, mais la marque du cartable doit être primordiale, et puis, ces ordi portables si légers ne doivent leur servir qu'à la maison pour faire croire qu'ils travaillent !
Le téléphone portable est indispensable, surtout pour ceux qui ne savent pas où ils habitent.
Pourquoi apprendre tant de choses inutiles qui sont en plus écrites dans des livres qu'on n'ouvre pas et dont on n'est même pas capable de lire correctement le titre !
Et un nouveau préposé à l'éducation nationale va y aller de sa réforme pour laisser une trace de son passage dans les nouveaux calendriers scolaires.
Ça et là, on entend et on lit que le niveau des enfants est proche de l'illettrisme, on sait que la jeunesse représente la force d'une nation et tout ce qu'on trouve à faire est de réduire le nombre des profs.
C'est un peu comme lorsqu'on a décrété qu'il fallait mettre des terres en jachère et que maintenant on s'aperçoit qu'on va manquer de matières premières.
De toute manière, de l'avis des profs, on s'en fout, puisqu'on veut réduire leur nombre en utilisant tous les subterfuges possibles, même en leur faisant miroiter une prime aux résultats, tout en sachant très bien qu'on veut remplacer l'école publique par la privée.
Si la même politique du résultat était appliquée aux hommes politiques nous n'aurions plus de gouvernement depuis longtemps !